Nombreuses sont les autorités assujetties à la loi sur la déclaration de patrimoine et qui ne s’y ont toujours pas conformées. Et l’Ofnac n’a enregistré que 680 déclarations de patrimoine. C’est ce qu’a révélé sa présidente Seynabou Ndiaye Diakhaté. En effet, d’après cette dernière, il y a encore une certaine réticence chez les personnalités assujetties à la déclaration de patrimoine. Et c’est la raison pour laquelle l’Ofnac va revoir ses textes, pour une meilleure compréhension de sa mission.
«La base de données a recensé plus de 1000 personnes assujetties à la déclaration de patrimoine. Il y a 680 déclarations de patrimoine. Soit un peu plus de 50%», a déclaré Seynabou Ndiaye Diakhaté, présidente de l’Ofnac. Cependant, ce chiffre reste faible, et pour avoir la déclaration de patrimoine de tous les assujettis, l’Ofnac veut adopter de nouvelles méthodes de sensibilisation. «La sensibilisation est assez importante. D’ailleurs, depuis mon arrivée à l’Ofnac, je voulais changer de démarche ; celle qui consiste à réunir les assujettis au niveau des départements ministériels pour leur expliquer la raison d’être de la déclaration. L’effet protecteur et le fait qu’elle soit exigée au niveau national qu’international», rassure la présidente de l’Ofnac.
«SEULS 8% DES RESPONSABLES DES COLLECTIVITES LOCALES ONT FAIT LEUR DECLARATION DE PATRIMOINE»
Sur la liste des autorités assujetties, des maires et des présidents de Conseils départementaux figurent en bonne place. Et seuls 8% des responsables des collectivités locales ont fait leur déclaration de patrimoine. Pour la présidente de l’Ofnac, les raisons de ces réticences résident dans la difficulté de l’interprétation des textes, même s’il y en a d’autres. «Avec les ordonnateurs et comptables, nous allons lire ensemble la loi relative à la déclaration de patrimoine et son décret d’application et voir ses insuffisances et ses failles à combler et voir comment être en phase avec les standards internationaux», laisse-t-elle entendre
Avant de poursuivre : «c’est toujours à la pratique qu’on se rend compte de l’insuffisance des textes. C’est la raison pour laquelle on a organisé une série d’ateliers. Et cet atelier en fait partie, pour réunir les principaux concernés. Lire les textes, les toiletter, apporter des propositions de réformes et les soumettre à qui de droit».
Khadidjatou DIAKHATE