Il ne faudra pas compter sur le Front de résistance nationale pour étouffer le débat sur l’affaire Aliou Sall. A travers un communiqué au vitriol, Mamadou Diop Decroix et Cie ont traité Macky Sall et son régime de tous les noms, dénonçant une République transformée en «banquet familial» et des «délinquants à col blanc» tapis dans les plus hautes sphères de l’Etat. Réclamant la démission d’Aliou Sall de toutes ses fonctions publiques et indexant son grand-frère de Président comme principal responsable de cette situation, lui qui a signé les décrets confirmant les contrats avec Timis, tout en sachant que son jeune frère était impliqué, les opposants se tournent vers les juridictions et institutions internationales. Car, pour eux, «il ne faut rien espérer» de nos juridictions et institutions.
Malgré l’énormité, à ses yeux, du scandale révélé par la Bbc, le Front de résistance nationale est convaincu que rien dans cette affaire ne trouvera une solution au Sénégal, parce que la justice et l’Assemblée nationale, qui devraient faire la lumière, sont sous ordre. «Il n’y a rien à attendre des députés godillots de la majorité qui nous ont habitués à une grande docilité, ni d’une commission d’enquête parlementaire qui viendra honteusement se muer en blanchisserie pour les auteurs de ce crime et leur assurer une impunité totale», déclare le Frn. Qui note qu’il ne faudrait également «rien attendre de la justice sénégalaise, totalement discréditée, qui a raté à maintes reprises l’occasion de se hisser à la hauteur de son serment, en refusant d’enquêter sur les scandales qui jalonnent la gouvernance de Macky Sall».
Une invite au Fmi, à la Banque mondiale, aux Nations-Unies, à la Cedeao…
Dès lors, Mamadou Diop Decroix et Cie se tournent vers l’international. «Parce que l’on ne peut rien espérer ni de l’Assemblée nationale, ni de la justice sénégalaise, le Frn invite les juridictions américaine et britannique à ouvrir une enquête, conformément aux lois en matière de délits financiers», soutiennent-ils. Par ailleurs, le Frn interpelle le Fmi, la Banque mondiale, les Nations Unies, et les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Sénégal à «user des sanctions prévues par les dispositions de la Convention des Nations-Unies contre la corruption, sans quoi tous leurs discours sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption paraitront comme des slogans sans effet pratique». De la même manière, le Frn «lance un vibrant appel aux instances compétentes de la Cedeao et/ou de l'Union Africaine pour que justice soit faite».
La démission d’Aliou Sall et la déclassification du rapport de l’Ige exigée par le Frn
Pour Decroix et alliés, ce scandale, «non seulement remet en cause les fondements de notre souveraineté, mais aussi et surtout brade les intérêts de la Nation tout en hypothéquant l’avenir de nos enfants». Et c’est parce que les accusations contre lui sont suffisamment graves, qu’ils réclament le départ «sans délai d’Aliou Sall de toutes ses fonctions publiques». Ces postes sont : maire de Guédiawaye, président de l’Association des maires du Sénégal, Directeur général de la Caisse des dépôts et consignation (Cdc), membre du Conseil d’administration de la compagnie Air Sénégal international ; et non moins Administrateur à la Banque de Dakar (BDK). Poursuivant, le Front «exige la déclassification immédiate du rapport de l’Ige sur cette affaire afin que l’opinion publique nationale et internationale soit édifiée sur ses conclusions».
«La République, transformée en un grand banquet de familles où se retrouvent parents et alliés du premier au dernier degré»
En réalité, pour le Frn, «les années de la présidence de Macky Sall se suivent et se ressemblent, toutes jalonnées de scandales retentissants qui renseignent à suffisance sur les pratiques mafieuses de son régime». Et que cette affaire Aliou Sall n’est que «la dernière affaire en date». Une affaire qui, selon les opposants, qui rappellent l’avoir à plusieurs reprises souligné, «révèle une corruption d’Etat, symbole du discrédit qui frappe les institutions de la République, transformée en un grand banquet de familles où se retrouvent parents et alliés du premier au dernier degré».
Mbaye THIANDOUM
Malgré l’énormité, à ses yeux, du scandale révélé par la Bbc, le Front de résistance nationale est convaincu que rien dans cette affaire ne trouvera une solution au Sénégal, parce que la justice et l’Assemblée nationale, qui devraient faire la lumière, sont sous ordre. «Il n’y a rien à attendre des députés godillots de la majorité qui nous ont habitués à une grande docilité, ni d’une commission d’enquête parlementaire qui viendra honteusement se muer en blanchisserie pour les auteurs de ce crime et leur assurer une impunité totale», déclare le Frn. Qui note qu’il ne faudrait également «rien attendre de la justice sénégalaise, totalement discréditée, qui a raté à maintes reprises l’occasion de se hisser à la hauteur de son serment, en refusant d’enquêter sur les scandales qui jalonnent la gouvernance de Macky Sall».
Une invite au Fmi, à la Banque mondiale, aux Nations-Unies, à la Cedeao…
Dès lors, Mamadou Diop Decroix et Cie se tournent vers l’international. «Parce que l’on ne peut rien espérer ni de l’Assemblée nationale, ni de la justice sénégalaise, le Frn invite les juridictions américaine et britannique à ouvrir une enquête, conformément aux lois en matière de délits financiers», soutiennent-ils. Par ailleurs, le Frn interpelle le Fmi, la Banque mondiale, les Nations Unies, et les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Sénégal à «user des sanctions prévues par les dispositions de la Convention des Nations-Unies contre la corruption, sans quoi tous leurs discours sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption paraitront comme des slogans sans effet pratique». De la même manière, le Frn «lance un vibrant appel aux instances compétentes de la Cedeao et/ou de l'Union Africaine pour que justice soit faite».
La démission d’Aliou Sall et la déclassification du rapport de l’Ige exigée par le Frn
Pour Decroix et alliés, ce scandale, «non seulement remet en cause les fondements de notre souveraineté, mais aussi et surtout brade les intérêts de la Nation tout en hypothéquant l’avenir de nos enfants». Et c’est parce que les accusations contre lui sont suffisamment graves, qu’ils réclament le départ «sans délai d’Aliou Sall de toutes ses fonctions publiques». Ces postes sont : maire de Guédiawaye, président de l’Association des maires du Sénégal, Directeur général de la Caisse des dépôts et consignation (Cdc), membre du Conseil d’administration de la compagnie Air Sénégal international ; et non moins Administrateur à la Banque de Dakar (BDK). Poursuivant, le Front «exige la déclassification immédiate du rapport de l’Ige sur cette affaire afin que l’opinion publique nationale et internationale soit édifiée sur ses conclusions».
«La République, transformée en un grand banquet de familles où se retrouvent parents et alliés du premier au dernier degré»
En réalité, pour le Frn, «les années de la présidence de Macky Sall se suivent et se ressemblent, toutes jalonnées de scandales retentissants qui renseignent à suffisance sur les pratiques mafieuses de son régime». Et que cette affaire Aliou Sall n’est que «la dernière affaire en date». Une affaire qui, selon les opposants, qui rappellent l’avoir à plusieurs reprises souligné, «révèle une corruption d’Etat, symbole du discrédit qui frappe les institutions de la République, transformée en un grand banquet de familles où se retrouvent parents et alliés du premier au dernier degré».
Mbaye THIANDOUM