Il y a eu de la clameur populaire au rond-point Tally Mame Diarra, sis à Fass Mbao, dans la commune de Diamaguène Sicap Mbao. Un militaire en civil répondant au nom de D. Sow a été accusé de rétrécissement ou plutôt de vol de sexe présumé par un individu. Celui-ci s’est ensuite déchaîné avec la foule sur le militaire en question, qui est en service à l’Intendance de l’armée nationale.
Le soldat de 1ère classe nommé D. Sow, en service à l’Intendance de l’armée nationale, a failli perdre la vie dans une rocambolesque affaire de vol de sexe présumé à la rue dénommée Tally Mame Diarra/Fass Mbao. Où le militaire et son accusateur se sont croisés, précisément au rond-point de cette principale rue de la localité.
Le militaire empoigné, brutalisé puis traîné de rue en rue
Accusé de vol de sexe, le soldat, habillé en civil, est immédiatement assailli par une immense foule, qui l’abreuve de toutes sortes d’énormités, et crie au lynchage. Le militaire est alors traîné de rue en rue dans le quartier, et présenté tel un trophée de guerre aux riverains. Qui viennent à toutes jambes aux nouvelles par groupuscules, et tentent d’identifier le rétrécisseur présumé de sexe. Tandis que d’autres redoutent le pire, jouent des coudes et s’emploient vaille que vaille à l’exfiltrer des griffes de la marée humaine. Qui grossit au fil des minutes.
Des gens se dressent en bouclier pour le soldat en tenue civile
La nouvelle se répand alors comme une traînée de poudre dans tout le patelin. Provoquant ainsi une ruée des habitants vers les lieux indiqués. Certains individus trompent la vigilance des gens et exercent des exactions et autres violences physiques sur le soldat. Qui est fortement pris au collet, malmené et entraîné de force dans les labyrinthes mal éclairés de la localité. D’autres se dressent en bouclier pour le militaire et guettent avec impatience l’arrivée des flics du poste de police de Sicap Mbao. Qui sont déjà alertés sur les réels risques d’atteinte à la vie du soldat.
Le soldat exfiltré de chez l’imam, la foule poursuit le fourgon
Des gens interviennent en catastrophe, prennent d’autorité le militaire et le conduisent sous bonne escorte au domicile de l’imam ratib de la mosquée du quartier. Où le soldat et son accusateur sont retenus et mis en sécurité jusqu’à l’arrivée des policiers. Lesquels se pointent à bord d’un fourgon et se garent net devant la maison de l’imam. Ils dégagent d’abord la foule, exfiltrent ensuite le soldat et l’embarquent enfin avec son accusateur dans le véhicule de service, qui est poursuivi dans les dédales.
La foule gazée par les flics qui redoutent un raid contre leur véhicule
Face à la furie des jeunes, les flics craignent un raid contre leur véhicule et activent le gyrophare dans le but de disperser la foule surexcitée, puis se frayer un point de passage. Les jeunes maintiennent la pression, malgré tout, donnent de la voix à tout rompre, et pourchassent en grand nombre le fourgon des policiers dans les ruelles. Hurlant à tue-tête ceci : «jooxeel k…jaambur (rends les bijoux d’autrui). L’adrénaline monte brusquement d’un cran. Et les agents immobilisent leur véhicule et lancent des grenades lacrymogènes.
Les effets dévastateurs des jets de lacrymos sur la population locale
Ce fut alors la débandade dans les ruelles. Certains débarrassent vite le plancher et se barricadent dans leurs domiciles respectifs. Tandis que d’autres – pris dans l’enfer de l’odeur piquante et âcre des grenades lacrymogènes – peinent à respirer et toussent à tout va. Ils se procurent cependant des bouteilles de vinaigre et du beurre de karité, et se l’appliquent sur tout le visage, histoire de retrouver leur souffle et surtout d’annihiler les effets dévastateurs des lacrymos.
Le militaire remis à son chef d’unité, son accusateur conduit aussi
Conduit à la police, le rétrécisseur présumé de sexe, identifié plus tard sous le nom de D. Sow, tombe le masque et déclare être militaire en service à l’Intendance de l’armée nationale. Il exhibe également sa carte professionnelle aux policiers. Qui contactent le chef d’unité du soldat. Celui-ci débarque séance tenante au poste de police et embarque son élément ainsi que son accusateur.
Vieux Père NDIAYE