
Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont ordonné hier le déploiement de la « force en attente » de l’organisation pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, dans un communiqué lu par le président de la Commission de la Cedeao, Oumar Touray, au terme du sommet extraordinaire des dirigeants de la Cedeao. Cependant, aucune révélation n’a été faite sur les modalités de ce déploiement en perspective. Réaffirmant l’engagement continu des chefs d’Etat de la Cedeao à la restauration de l’ordre constitutionnel, Oumar Touray de préciser à travers des moyens pacifiques. Une option de la résolution pacifique déjà plaidée par le Président nigérian, Bola Tinubu, qui assure la présidence tournante de la Cedeao. Mais, il n’avait pas manqué de faire remarquer que le recours à la force, en dernier ressort, n’était pas exclu. En effet, cette posture des chefs d’Etat de la Cedeao sonne comme une réponse aux putschistes du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp), qui ont éconduit la veille une délégation conjointe de la Cedeao, de l’Onu et de l'Union Africaine. Auparavant, la junte avait procédé à la nomination d’un Premier ministre en la personne de Ali Mahaman Lamine Zeine qui a procédé à la formation d’un gouvernement de 20 membres. Pour rappel, dès les premiers jours du putsch, les dirigeants de la Cedeao avaient pris un certain nombre de sanctions pour pousser les putschistes à rétablir le Président Bazoum. Des mesures qui n’ont pas prospéré et en guise de représailles, la junte avait fermé l’espace aérien du Niger suite aux menaces d’une intervention militaire de la Cedeao.
M.C