En conférence de presse, hier, le pool des 15 avocats de l’Etat du Sénégal a, par la voix de Me Ousmane Sèye, demandé au Conseil constitutionnel de proclamer définitivement les résultats dans les délais prévus par l’article 35 de la constitution. «Bacc gi dalna bu baaxa baax», comme le disait Macky Sall, s’est moqué Me Ousmane Sèye, qui dit qu’«on ne peut pas mettre en doute les résultats de cette élection, sauf si on est de mauvaise foi».
Les résultats issus des élections du 24 février n’ont pas fini d’être commentés. Hier, les avocats du candidat Macky Sall, à savoir Mes Ousmane Sèye, Baboucar Cissé, Moustapha Dieng, Ibrahima Mbengue, Bassirou Ngom, Ousmane Thiam, Ndèye Anta Mbaye, Abdou Gning etc., se sont prononcés. Face à la presse, le coordonnateur Me Ousmane Sèye a félicité le candidat Macky Sall qui, dit-il, a brillamment remporté la victoire au premier tour grâce à son bilan, grâce au travail qu’il a effectué pendant 7 ans à la tête de notre pays. «Qu’on le veuille ou non, on constate que le peuple sénégalais continue à avoir confiance envers le président Macky Sall», a-t-il déclaré.
Pour Me Ousmane Sèye, aucun dysfonctionnement pouvant remettre en cause la sincérité du vote. Avant de se féliciter de l’instauration du parrainage. «L’histoire a démontré encore une fois que le président de la République avait raison d’instituer la loi sur le parrainage. S’il n’y avait pas cette loi, il n’y aurait pas d’élection présidentielle. C’est la première fois au Sénégal que les bureaux de vote ont été ouverts à 8 heures du matin et ont été fermés à 18 heures. Il n’y a pas eu de prorogation. Vous n’avez entendu aucun électeur dire je n’ai pas reçu ma carte ou je n’ai pas voté. Ça, on le doit à la loi sur le parrainage, à l’expertise du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye et il faut le féliciter», s’est-il convaincu.
«En renonçant à faire un recours, Idrissa Seck reconnaît implicitement la victoire éclatante du candidat Macky Sall»
Le chapitre laudation et autoglorification clos, Me Ousmane Sèye s’en prend à Idrissa Seck. «Il est très facile de contester des résultats au bout de la langue. Mais il est très difficile d’exercer des recours contre des résultats sans aucune pièce probante. Quand on va devant le Conseil constitutionnel pour contester des résultats, on ne conteste pas des résultats devant le Conseil constitutionnel au bout de la langue. Il faut des pièces, il faut des preuves pour dire je conteste les résultats parce que dans tel bureau de vote, il y a la violation du code électoral etc. Si on n’a pas ces éléments-là, évidemment, on accepte de renoncer. Donc on comprend parfaitement la décision. C’est reconnaître implicitement la victoire éclatante du candidat Macky Sall», martèle-t-il. Avant de poursuivre: «d’ailleurs, Idrissa Seck soutient qu’il s’agit d’une commande du candidat Macky Sall qui a été satisfaite par la Commission nationale de recensement des votes. Et il a parfaitement raison, il s’agit d’une commande politique, d’une offre politique du président Macky Sall à travers les urnes. Et le peuple a validé sa commande, a répondu oui à sa commande», dit-il.
Appel au conseil constitutionnel
Ce faisant, l’avocat a demandé au Conseil constitutionnel de valider ces résultats provisoires. «Nous demandons au Conseil constitutionnel d’en prendre acte et de proclamer définitivement les résultats dans les délais prévus par l’article 35 de la constitution c’est-à-dire 5 jours à partir de la proclamation des résultats provisoires», invite-t-il.
Fatou D. DIONE