L’affaire de Fallou Mbaye refait surface à l’unité 19 Plan Jaxaay avec la mésaventure de la fille d’un journaliste battue par des voisins de quartier. Ils accusent celle-ci d’être à l’origine du meurtre avec usage de tournevis de leur ami Fallou au cours d’une bataille rangée entre eux et des jeunes de Malika, qui étaient venus rendre visite à la demoiselle dans la localité (voir édition du 9 août 2021). Cette dernière a été attaquée puis blessée par des amis du défunt Fallou, qui ont été arrêtés.
La police de Jaxaay a interpellé puis placé en garde à vue trois compagnons et voisins de quartier du défunt Fallou Mbaye, qui se sont violemment acharnés sur la demoiselle nommée Nd. F. Thiam, fille d’un journaliste, en guise de vengeance de leur pote Fallou tué dans une altercation par le compagnon de l’amant de la gamine.
Fallou Maye tué dans une rixe autour d’une fille, ses compagnons persécutent celle-ci
Après le meurtre avec usage de tournevis de Fallou, la fille Nd. F. Thiam était devenue la risée à l’unité 19 Plan Jaxaay. Elle était jetée en pâture et faisait l’objet de toutes sortes d’attaques et autres piques acerbes de la part de ses voisins. Notamment les compagnons de l’adolescent Fallou Mbaye. Ces derniers la traquaient dans les recoins du secteur pour l’abreuver d’injures et proférer des menaces à son encontre.
La fille se réfugie en Casamance, y passe dix mois et retourne chez ses parents
Les parents de la fille redoutent le pire pour cette dernière et lui interdisent de sortir de la maison. Mais, vu que les garçons continuent leurs agissements, ils emmènent l’adolescente chez des proches en Casamance, histoire de l’éloigner des jeunes de la localité et attendre que les gens oublient l’affaire. Ainsi, après presque dix mois de séjour en Casamance, la gamine retourne en douce chez ses parents à l’unité 19 Plan Jaxaay. Elle se fait discrète dans le quartier et évite les rues passantes.
Ils accusent la gamine d’être à l’origine du meurtre de leur ami
Des amis de Fallou apprennent le retour de la gamine dans le quartier et décident de lui pourrir la vie. Ils guettent la moindre sortie de la fille dans la rue pour l’intercepter et l’accabler de propos désobligeants. Mercredi dernier, vers 18 h, ils l’aperçoivent à nouveau dans la rue et lui lancent des diatribes. Ils lui rappellent le meurtre de leur compagnon, l’accusent et se mettent à scander à tout rompre : «la meurtrière est de retour ! Tu n’as pas honte, espèce de meurtrière ! C’est à cause de toi que notre ami Fallou a été tué dans une rixe avec des jeunes de Malika !». Ils répètent à l’envi les slogans hostiles, alertent par leur boucan le voisinage et suivent à la trace la demoiselle dans la rue. Ce qui crée une clameur populaire.
Elle insulte les garçons, qui la tabassent et la blessent au bras
Exténuée par les accusations, Nd. F. Thiam se rebiffe, débite des salacités contre ses détracteurs et les envoie paître. «Waaw man la, leegi maa tay, té mënu leen ci dara. Topleen fëlee (Ndlr : oui, c’est moi, et vous n’y pouvez rien ! Allez au diable !». Des propos qui rendent davantage furieux les jeunes garçons. Ils interceptent la fille et la chargent. Cette dernière se défend et riposte aux assauts de ses assaillants. Qui profitent de leur supériorité numérique et usent d’un bâton contre elle. Ils se déchaînent sur elle avec l’arme blanche et lui causent une blessure saignante au bras.
La police met en garde le voisinage
Alertés, les flics de Jaxaay arrivent, embarquent les cinq jeunes garçons et les conduisent au commissariat. Mais, au terme de l’enquête, ils relâchent deux parmi eux, car leur responsabilité pénale n’a pas été établie dans l’affaire. Tandis que les trois autres sont placés en garde à vue. Ils devraient être présentés aujourd’hui devant le procureur pour violences et voies de fait contre la fille Nd. F. Thiam. Une manière de marquer le coup et surtout de mettre en garde les autres habitants contre d’éventuelles attaques verbales ou physiques contre la demoiselle en question.
Vieux Père NDIAYE
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