Suite à la publication du rapport de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption du Sénégal (Ofnac), Greenpeace Afrique a sorti un communiqué pour exhorter l’Etat du Sénégal à adopter la transparence dans le secteur de la pêche. En effet, dans son rapport, l’Ofnac dénonce des licences qui auraient été accordées à des navires récemment naturalisés. Greenpeace Afrique a également assuré qu’elle continuera à suivre de près ce rapport d'enquête et ses conséquences.
Suite à la publication par l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption du Sénégal (Ofnac) d'un rapport et de sa décision N°05/2021 relative à la délivrance des licences de pêche, le Dr Aliou Ba, responsable campagne océan à Greenpeace Afrique, a appelé à une plus grande transparence et une action forte pour protéger le secteur.
«L'Ofnac a noté certains cas où le ministère de la Pêche et de l'Economie maritime a délivré une lettre de garantie, connue sous le nom de ‘’promesse de licence de pêche’’, aux navires dont les demandes d'enregistrement étaient en cours de traitement», a rappelé Greenpeace Afrique dans son communiqué, ajoutant que toutefois, cette pratique n'est pas sanctionnée par la loi 2015-18 du 30 juin 2015 portant code de la pêche maritime sénégalais, ni par une disposition réglementaire habilitant l'autorité concernée à procéder dans ce sens.
Poursuivant, Greenpeace Afrique indique que l'attribution de permis de pêche démersale profonde aux bateaux constitue une violation de la loi par le ministre de la Pêche et de l'Economie maritime dans la période 2014-2019, alors que cette catégorie de permis n'existe pas encore selon l'office anti-corruption.
«Les manquements relevés par l'Ofnac confirment les inquiétudes de Greenpeace Afrique qui demande depuis des années un audit et la publication de la liste des navires autorisés au Sénégal», précise le Dr Ba. Avant d’ajouter : «nous ne devons pas permettre à cet important secteur de fonctionner selon des pratiques aussi nébuleuses. C'est pourquoi Greenpeace Afrique appelle à nouveau le gouvernement sénégalais à agir pour protéger son secteur de la pêche».
Pour finir, Greenpeace Afrique rappelle que l'Ofnac a également noté d'autres lacunes, notamment la commission mixte pour ces décisions de refus de licences. «Selon le rapport, la commission mixte a refusé de rendre compte des décisions d'octroi de licences, retardant ainsi le processus réglementaire», a terminé Greenpeace Afrique, assurant qu’elle continuera à suivre de près ce rapport d'enquête et ses conséquences.
Sidy Djimby NDAO