
L’hivernage 2022 a été très éprouvant pour beaucoup de localités à cause des inondations. Pour éviter que le scenario se reproduise, le gouvernement dit avoir pris les devants. Ce sont les assurances du ministre en charge de la question, qui a pris part au face à face presse/gouvernement. Selon Issakha Diop, bien que nous subissions comme tous les pays du monde les effets du changement climatique, toutes les organisations qui interviennent sur la question des inondations sont à pied d’œuvre depuis plusieurs mois.
Le gouvernement a fait face à la presse hier pour aborder certaines questions d’actualité dont la prévention et la gestion des inondations. Après l’introduction de Serigne Mbaye Thiam, son ministre de tutelle, le ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, en charge de la question des Inondations est largement revenu sur les travaux pour la gestion des eaux pluviales. Selon Issakha Diop, dès sa prise de fonction, il a initié un programme national de prévention appelé «wadial nawet» qui repose principalement sur trois axes : le premier, c’est l’approche communautaire avec l’implication des communautés a traves les campagnes de communication, la sensibilisation pour pousser les populations à s’impliquer dans la prévention des inondations et l’entretien des ouvrages. Le deuxième axe consiste, d’après Diop, à l’accompagnement des collectivités territoriales vers la mise en place d’un plan de contingence ou de sauvegarde comme cela se fait dans plusieurs pays ; la question des inondations est gérée à l’échelle locale avec des plans de contingence qui leur permet d’identifier très tôt les problèmes et les besoins et de les budgétiser très souvent même pour prendre les devants. Et le troisième et dernier axe de son programme est celui du suivi et évaluation qui leur a permis de faire le tour du pays à travers des visites des chantiers des ouvrages afin d’en mesurer l’état d’avancement et de parer aux éventuelles difficultés pouvant les ralentir ou envisager des solutions conservatoires.
Ladite campagne a été lancée le 17 janvier à Touba et a permis de visiter 150 sites dans plus de 90 communes entre les régions de Dakar, Thiès, Louga, Kaffrine, Kaolack Saint-Louis et Sédhiou. Dakar et sa banlieue n’ont pas été en reste, plusieurs ouvrages y sont réalisés.
Concernant l’anticipation pour les zones à haut risque d’inondations, les 800 mm d’eau reçu à Dakar lors de l’hivernage 2022 a permis au gouvernement de prendre les devants sur beaucoup de travaux. «Sous la supervision du gouverneur de Dakar, sept sites ont été identifiés à Dakar pour abriter des bassins tampons. C’est le cas de la Zone de captage avec le curage et l’augmentation de la capacité de pompage. Ces derniers permettront de réduire considérablement le volume d’eau qui converge vers le Lac Rose», déclare le ministre en charge des inondations.
«Aucun pays n’est à l’abri des inondations»
Selon Issakha Diop qui explique le phénomène des inondations par les changements climatiques qui s’opèrent presque partout dans le monde, personne n’est à l’abri des inondations. Il en veut pour preuve les grandes villes comme Paris, New York et Saragosse en Espagne. Néanmoins, M. Diop rassure. «Au-delà de ce que fait l’Onas, nous sommes à 54 sites de pompage répertoriés et pris en charge par la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (Bnsp), 42 traités et libéré et 6 en cours de traitement. Nous pouvons alors avoir bon espoir», conclut-il.
Ndèye Khady DIOUF