PRESIDENTIELLE: «Sonko Président» appelle l’opposition à la «vigilance absolue» et ses militants à rester dans «l’attende des mots d’ordre»

 
Plusieurs faits, évènements et déclarations survenus après le vote de dimanche dernier intriguent la coalition «Sonko Président». Dès lors, la conférence des leaders, réunie hier, invite l’opposition à rester sur ses gardes. Tout en dénonçant les forfaitures commises avant et pendant le scrutin, la coalition demande à ses militants et sympathisants d’attendre les mots d’ordre. 
 

Depuis la clôture des bureaux de vote, «plusieurs faits, événements et déclarations» intriguent la coalition «Sonko Président». Aussi, elle appelle à «une grande vigilance de l’opposition». En effet, pour le leader de Pastef et ses alliés, «la suspicieuse déclaration du Premier ministre, proclamant le candidat sortant victorieux au 1er tour avec 57% des suffrages, est venue confirmer la crainte d’une manipulation des résultats sortis des urnes». Une crainte que les candidats Idrissa Seck et Ousmane Sonko ont vite fait d’exprimer, quelques heures après la fin du scrutin, lors d’un point de presse. Et à juste raison, pour eux, si l’on tient compte des impairs et forfaitures qui, à les en croire, se seraient produits durant le processus électoral. «Les récriminations des citoyens ayant été privés de leur droit de vote par des transferts et modifications de bureaux de votes ou rétention de cartes, la création illégale de bureaux de vote, y compris le jour du scrutin et le dépassement du nombre d’électeurs par bureau en violation de l’article L66 du Code électoral, le gonflement artificiel de la population électorale, des bonds inexplicables d’électeurs favorables au candidat sortant et autres irrégularités», donnent pour Sonko et Cie «toutes les raisons de croire que tout est en train d’être mis en œuvre pour éviter un deuxième tour». 
Dès lors, la seule attitude à adopter aujourd’hui par l’opposition, est de «rester vigilante et refuser tout forcing, quelle que soit l’enveloppe empruntée pour le justifier». Dénonçant «son œuvre de démantèlement du dispositif électoral», avant et pendant le vote, la coalition «Sonko Président» tient Macky Sall «comme le responsable du recul démocratique constaté en matière de sincérité et de transparence électorales». En définitive, la coalition, qui réitère son appel à la «vigilance absolue», invite ses militants à se mettre dans «l’attente des mots d’ordre qui seront communiqués le moment venu». 
 
Mbaye THIANDOUM