L’affaire des passeports diplomatiques suit son cours au cabinet du juge d’instruction. Les inculpés défilent un à un devant le magistrat instructeur depuis mardi dernier. A la suite de Mamadou Sall et Sadio Dansokho, c’était au tour de Boubacar Biaye de passer à l’audition hier. Et tout comme ses prédécesseurs, et comme il le fait depuis l’éclatement de cette affaire, le député Boubacar Biaye a totalement nié les faits qui lui sont reprochés.
Peu importe les documents compromettants supposés avoir été trouvés au domicile ou au bureau des députés, selon les conclusions de l’enquête, mais cela n’empêche pas les parlementaires inculpés de s’inscrire dans une dénégation systématique. Ou bien l’enquête n’a pas été exhaustive et ne révèle pas toute la vérité, ou les documents supposés trouvés en possession des députés ne signifient pas grand-chose ou alors ce sont les parlementaires qui refusent de reconnaitre leur responsabilité. Hier, tout comme ces devanciers, Boubacar Biaye a nié totalement les faits devant le magistrat instructeur. Devant le juge Mamadou Seck, il a en effet contesté les faits et juré n’avoir rien à se reprocher. L’audition a duré plus d’une heure et sur toutes les questions qui lui ont été posées, le député apériste a apporté une réponse pour convaincre le juge de son innocence. Au terme de son interrogatoire, il est retourné à la prison sans déposer une demande de mise en liberté provisoire.
Selon nos informations, une requête aux fins de mise en liberté provisoire sera bel et bien déposée, mais au moment opportun.
Des confrontations programmées
Le journal «Les Echos» qui a cherché à savoir pourquoi ni Mamadou Sall ni Sadio ni même Boubacar Biaye n’ont déposé une demande de mise en liberté provisoire, a appris que le magistrat instructeur ne compte pas oublier le dossier dans son tiroir et qu’il va bientôt procéder à des confrontations. Ce qui explique qu’aucune partie n’a voulu faire une demande qui serait immédiatement rejetée. D’où la position de Sadio Dansokho qui voulait que certains actes soient posés avant qu’il ne dépose une demande de mise en liberté provisoire. C’est dire, par ailleurs, que le juge Mamadou Seck compte bien en finir très bientôt avec le dossier. Pour une affaire délictuelle, la durée d’instruction n’est que de 6 mois. Du coup, le dossier ayant démarré au mois de septembre, avec l’inculpation de Diadji Condé, le magistrat instructeur n’a plus beaucoup de temps pour boucler l’affaire.
Alassane DRAME
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
