Ousmane Sonko est bien enlacé dans les mailles du Parquet. Comme un couperet, les faits visés par le ministère public, dans l’affaire qui l’oppose à Mame Mbaye Niang, lui tombent sur la tête et compliquent davantage la tâche pour le leader de Pastef. Car, le Parquet a corsé l’affaire. Le maire de Ziguinchor n’est pas seulement poursuivi pour diffamation. Dans la citation à comparaître servie par le Procureur, trois infractions sont visées : diffamation, injure publique et faux et usage de faux dans un document administratif. L’affaire sera évoquée aujourd’hui.
Le dossier opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang sera évoqué aujourd’hui devant le juge correctionnel. Tant qu’il s’agissait du délit de diffamation, le dossier paraissait simple, même s’il n’était pas évident que l’opposant politique allait s’en tirer. Seulement, le Parquet a corsé l’affaire en visant d’autres infractions pénales. En effet, dans la citation à comparaître servie par le ministère public, trois infractions sont visées : diffamation, injure publique et faux et usage de faux dans un document administratif. Du pain sur la planche donc, pour Ousmane Sonko et ses conseils. Faut-il le souligner, c’est le Parquet qui a donné suite à la plainte de Mame Mbaye Niang qui avait esté en justice après les déclarations d’Ousmane Sonko lors de sa conférence de presse.
Le ministère public, qui a l’opportunité des poursuites, a décidé, dans le traitement de l’affaire, de faire une citation à comparaître en visant les infractions. Ce, après l’audition duprésident de Pastef et après avoir reçu le rapport des enquêteurs.
Selon le Parquet, lors de son point de presse tenu le 22 novembre 2022, Ousmane Sonko a fait des allégations qui portent atteinte à l’honneur et à la considération de Mame Mbaye Niang, en disant qu’il est «épinglé par un rapport de l’Ige». Le Parquet de poursuivre, dans sa citation à comparaître : «il est dit, dans le rapport de l’Ige ce qui suit : en raison de la chronologie des actes de procédures, la notification de l’ordre de service du démarrage ne peut être envisagée qu’après celle du contrat auquel il se rapporte. Ce principe basique du droit des contrats administratifs n’a pas été également observé, dans le cas d’espèce. En effet, alors que le contrat n’a été notifié que le 25 juillet 2016 à l’entreprise Green 2000, le ministre Mame Mbaye Niang assurant la tutelle de Prodac, avait déjà émis 5 mois auparavant un ordre de service numéro etc, etc… Cet état de fait est d’autant plus déplorable qu’il résulte non pas d’une ignorance des textes, mais traduit plutôt d’un souci de répondre aux exigences non contractuelles de Monsieur Danielle Pinhassi».
«Expression outrageante»
Selon le Parquet, le maire de Ziguinchor a tenu des propos diffamatoires à l’endroit de Mame Mbaye Niang. Le deuxième grief porte sur l’injure. Toujours selon la citation à comparaître, Ousmane Sonko a prononcé ce même jour une «expression outrageante», un «terme de mépris relatif ou non à l’origine de la personne, par invective…». Le leader de Pastef a déclaré, à l’endroit de Mame Mbaye Niang : «il répond qu’aucun rapport ne l’a épinglé, il ne dit pas la vérité».
«Faux rapport de l’Ige»
La troisième infraction imputée à Ousmane Sonko, c’est le faux et usage de faux dans un document administratif, parce que, selon le ministère public, il a parlé d’un «faux rapport de l’Ige».
Tout compte fait, le maire de Ziguinchor se retrouve dans de sales draps, du fait de ces infractions visées. Pour assurer ses intérêts, Mame Mbaye Niang a constitué Mes Baboucar Cissé, Mouhamadou Moustapha Dieng et Adama Fall.
Par ailleurs, en ce qui le concerne, Ousmane Sonko avait soutenu, devant les enquêteurs, qu’il s’agissait d’un lapsus et qu’il voulait parler d’un rapport de l’Inspection générale des finances (Igf). Cela suffira-t-il aujourd’hui à le tirer d’affaire ? La deuxième question aussi pertinente que la première est : est-ce qu’Ousmane Sonko va comparaître aujourd’hui ? Jusqu’à hier soir, certains de ses avocats ne pouvaient pas être affirmatifs sur la question.
Alassane DRAME
Le dossier opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang sera évoqué aujourd’hui devant le juge correctionnel. Tant qu’il s’agissait du délit de diffamation, le dossier paraissait simple, même s’il n’était pas évident que l’opposant politique allait s’en tirer. Seulement, le Parquet a corsé l’affaire en visant d’autres infractions pénales. En effet, dans la citation à comparaître servie par le ministère public, trois infractions sont visées : diffamation, injure publique et faux et usage de faux dans un document administratif. Du pain sur la planche donc, pour Ousmane Sonko et ses conseils. Faut-il le souligner, c’est le Parquet qui a donné suite à la plainte de Mame Mbaye Niang qui avait esté en justice après les déclarations d’Ousmane Sonko lors de sa conférence de presse.
Le ministère public, qui a l’opportunité des poursuites, a décidé, dans le traitement de l’affaire, de faire une citation à comparaître en visant les infractions. Ce, après l’audition duprésident de Pastef et après avoir reçu le rapport des enquêteurs.
Selon le Parquet, lors de son point de presse tenu le 22 novembre 2022, Ousmane Sonko a fait des allégations qui portent atteinte à l’honneur et à la considération de Mame Mbaye Niang, en disant qu’il est «épinglé par un rapport de l’Ige». Le Parquet de poursuivre, dans sa citation à comparaître : «il est dit, dans le rapport de l’Ige ce qui suit : en raison de la chronologie des actes de procédures, la notification de l’ordre de service du démarrage ne peut être envisagée qu’après celle du contrat auquel il se rapporte. Ce principe basique du droit des contrats administratifs n’a pas été également observé, dans le cas d’espèce. En effet, alors que le contrat n’a été notifié que le 25 juillet 2016 à l’entreprise Green 2000, le ministre Mame Mbaye Niang assurant la tutelle de Prodac, avait déjà émis 5 mois auparavant un ordre de service numéro etc, etc… Cet état de fait est d’autant plus déplorable qu’il résulte non pas d’une ignorance des textes, mais traduit plutôt d’un souci de répondre aux exigences non contractuelles de Monsieur Danielle Pinhassi».
«Expression outrageante»
Selon le Parquet, le maire de Ziguinchor a tenu des propos diffamatoires à l’endroit de Mame Mbaye Niang. Le deuxième grief porte sur l’injure. Toujours selon la citation à comparaître, Ousmane Sonko a prononcé ce même jour une «expression outrageante», un «terme de mépris relatif ou non à l’origine de la personne, par invective…». Le leader de Pastef a déclaré, à l’endroit de Mame Mbaye Niang : «il répond qu’aucun rapport ne l’a épinglé, il ne dit pas la vérité».
«Faux rapport de l’Ige»
La troisième infraction imputée à Ousmane Sonko, c’est le faux et usage de faux dans un document administratif, parce que, selon le ministère public, il a parlé d’un «faux rapport de l’Ige».
Tout compte fait, le maire de Ziguinchor se retrouve dans de sales draps, du fait de ces infractions visées. Pour assurer ses intérêts, Mame Mbaye Niang a constitué Mes Baboucar Cissé, Mouhamadou Moustapha Dieng et Adama Fall.
Par ailleurs, en ce qui le concerne, Ousmane Sonko avait soutenu, devant les enquêteurs, qu’il s’agissait d’un lapsus et qu’il voulait parler d’un rapport de l’Inspection générale des finances (Igf). Cela suffira-t-il aujourd’hui à le tirer d’affaire ? La deuxième question aussi pertinente que la première est : est-ce qu’Ousmane Sonko va comparaître aujourd’hui ? Jusqu’à hier soir, certains de ses avocats ne pouvaient pas être affirmatifs sur la question.
Alassane DRAME
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