Thierno Bocoum sera de la bataille pour les législatives de juillet prochain. Après avoir fait l’annonce lui-même à travers un communiqué de son parti, il a fait face à la presse pour expliquer les motivations de cette candidature qui dépasse le seul fait de revenir à l’hémicycle.
Absent lors des élections territoriales, Thierno Bocoum et son mouvement Agir seront sur les starting blocks en ce qui concerne les batailles pour les Législatives. S’il a décidé d’aller à la conquête des suffrages de ses concitoyens, ce n’est pas juste pour retourner à l’Assemblée nationale comme député. Au regard en effet des problèmes qui assaillent le Sénégal, Thierno Bocoum a réitéré son appel à une coalition de l’opposition dans le sens d’imposer la cohabitation au président de la République. «Nous y sommes favorables, nous y souscrivons. La participation du mouvement Agir aux élections législatives se voudra active. Notre candidature nous impose de remplir les conditions sine qua non pour pouvoir participer à ces échéances. Le mouvement Agir réitère sa volonté de collaborer avec d’autres forces dans le cadre de coalitions en vue d’apporter de vrais changements au sein de l’hémicycle», dit-il.
Tout de même, Thierno Bocoum est totalement opposé au parrainage. «Le 28 avril 2021, dans un arrêt de 32 pages, la Cour de justice de la Cedeao a ordonné la suppression du parrainage et avait laissé six mois aux autorités sénégalaises pour (soumettre à la Cour un rapport concernant l’exécution de la présente décision)», rappelle Thierno Bocoum qui ajoute que le rapport de la mission d'observation de l'Union Européenne sur l'élection présidentielle du 24 février 2019 avait également préconisé notamment de mener une réflexion sur le système des parrainages citoyens, dont certains aspects (portent atteinte au principe d'égalité entre les candidats).
Il signale que malgré «les violations flagrantes constatées et moult fois décriées de droits élémentaires dont la protection incombe, au premier chef, à l’Etat sénégalais, le parrainage a été reconduit pour les élections législatives à venir. «Son maintien, en dehors de violer des fondements d’un État de droit, ne répond même pas au bon sens»,déplore-t-il.
Baye Modou SARR