Au troisième trimestre de l’année 2021, le Produit intérieur brut (Pib) réel, corrigé des variations saisonnières (Cvs), a progressé de 2,6% par rapport au trimestre précédent. Ce résultat est consécutif à l’accroissement des valeurs ajoutées des secteurs primaire (+3,3%), secondaire (+2,7%) et tertiaire (+2,6%).
Il ressort des Notes sur les évolutions économiques récentes (Neer) de l’Ansd que la valeur ajoutée réelle du secteur primaire est ressortie en hausse de 3,3% comparée au deuxième trimestre de 2021, imputable aux performances des sous-secteurs de l’agriculture (+4,4%), de l’élevage (+3,3%) et de la sylviculture (+0,2%). Toutefois, le secteur de la pêche a enregistré un repli de 7,7% expliqué par la baisse des débarquements de la pêche artisanale de 47,5% liée à la rareté des ressources halieutiques. S’agissant du secteur secondaire (en volume Cvs), il s’est bonifié de 2,7% au troisième trimestre de 2021, comparativement au trimestre précédent. Cette hausse est en liaison avec la progression de la valeur ajoutée des activités extractives (+13,0%), des activités du raffinage du pétrole et cokéfaction (+9,0%), de la production d’électricité (3,1%), de la construction (+2,6%), de la fabrication de produits agroalimentaires (+1,7%) et de la fabrication de produits manufacturiers (+0,6%). La performance des activités extractives s’explique, notamment, par la hausse de 39,7% du chiffre d’affaires des autres produits de l’extraction (sable, gravillon, zircon, sel, pierres, etc.). Toutefois, il est observé un repli de la fabrication de produits chimiques de base (-8,4%) sous l’effet de la contraction de la production de l’acide phosphorique (-9,1%) au troisième trimestre de 2021.
La valeur ajoutée du secteur tertiaire en croissance de 2,6% en Cvs
En ce qui concerne le tertiaire, la valeur ajoutée du secteur, en volume Cvs, a connu une croissance de 2,6% au troisième trimestre de 2021. Ce résultat est en relation avec la performance des services d’information et de communication (+11,9%), d’administration publique, d’enseignement et de santé (+2,5%), des activités immobilières (+1,7%), des services aux entreprises (+1,3%), de transport (+1,2%) et, dans une moindre mesure, du commerce (+0,2%). S’agissant des composantes de la demande, en variation trimestrielle, la formation brute de capitale fixe (Fbcf) s’est contractée de 3,7% sous l’effet de la baisse de la Fbcf privée (-11,4%). Toutefois, la Fbcf publique s’est rehaussée de 30,9%. En outre, les exportations de biens et services et la consommation finale ont crû, respectivement, de +3,9% et +0,4%, comparées au deuxième trimestre de 2021
Le chiffre d’affaires dans l’industrie s’est bonifié de 38,6%
Quant à la production industrielle, l’activité s’est renforcée et a enregistré une augmentation de 19,1% en glissement annuel sur la période. De même, le chiffre d’affaires dans l’industrie s’est bonifié de 38,6% au troisième trimestre 2021, comparativement à celui de la même période de 2020. Par ailleurs, le chiffre d’affaires dans les services est ressorti en hausse au troisième trimestre 2021, relativement à la période correspondante de 2020.
Dans le même sillage, le nombre d’employés dans le secteur moderne, hors administration publique, a progressé de 3,5% au troisième trimestre 2021, comparativement à celui de la période correspondante en 2020. De même, les rémunérations globales se sont bonifiées de 12,8% sur la même période. Les heures hebdomadaires moyennes travaillées ont également augmenté (+0,9%) sur la période sous revue (cf. Les Echos n°1498).
M. CISS