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NICOLAS NDIAYE, SECRETAIRE GÉNERAL PAR INTÉRIM DE LA LIGUE DÉMOCRATIQUE:«Si par extraordinaire, on libérait Sonko par rapport à la grève de la faim ; il n’y aurait plus besoin de prisons dans notre pays. Tous ceux qui sont emprisonnés vont faire la g



NICOLAS NDIAYE, SECRETAIRE GÉNERAL PAR INTÉRIM DE LA LIGUE DÉMOCRATIQUE:«Si par extraordinaire, on libérait Sonko par rapport à la grève de la faim ; il n’y aurait plus besoin de prisons dans notre pays. Tous ceux qui sont emprisonnés vont faire la g

 
Il n’accorde que très rarement une interview, mais quand il décide de le faire, le secrétaire général par intérim de la Ligue démocratique (il n’y a pas encore de congrès de renouvellement, Ndlr) peut se révéler un excellent client. Dans cette interview vérité avec «Les Echos», Nicolas Ndiaye ne met point les formes pour dire le fond de sa pensée par rapport à tous les sujets de l’actualité de ces derniers temps. Les candidats à la candidature de Benno, la guerre des intellectuels, le sort de Sonko, l’avenir de la Ld, celui des partis de gauche…, Nicolas livre le fond de sa pensée sans filtre.
 
 
 
Les Echos : l’actualité, c’est le grand Magal de Touba. Vous, chrétien, à la tête d’une délégation, avez été reçu par le Khalife général des Mourides. Quel est le sens de votre déplacement à Touba ? 
 
Nicholas Ndiaye : Nous sommes allés à Touba pour recueillir les prières du Khalife général des Mourides, lui demander de prier pour nous, pour notre parti, pour notre coalition et pour le Sénégal. Les chefs religieux sont des régulateurs sociaux et aller les voir est à mon avis une démarche qui consolide la cohésion sociale dans notre pays. Notre laïcité au Sénégal est une laïcité positive. Ce n’est pas une laïcité anticléricale comme ce qu’il y a en France. Par exemple, en France, la séparation entre l’Eglise et l’Etat s’est faite de manière conflictuelle avec la Révolution française de 1789. Donc la laïcité en France est une laïcité presque de rébellion contre l’Eglise, alors qu’ici au Sénégal, notre laïcité est une laïcité positive. C’est-à-dire que toutes les religions, toutes les confréries, sont sur le même pied et collaborent avec l’Etat pour la cohésion sociale. 
Regardez-moi, Nicolas Ndiaye, Sérère, catholique, donc doublement minoritaire, je suis SG de la LD qui est constituée de 95% de musulmans. C’est-à-dire en m’élisant, les gens ne regardent pas mon ethnie, ni ma religion. Tu prends un gars comme Aly Haïdar ou Dominique Abourizk, ce sont des Sénégalais d’origine libanaise qui n’ont même pas la même couleur de peau que nous, mais ils dirigent des partis avec des noirs derrière eux et aucun Sénégalais n’y voit un inconvénient. Tu vois Barthélemy Dias. Le prénom de Barthélemy est rare, mais le nom de Dias est encore plus rare au Sénégal. Tu peux voir tout un département tu ne verras pas un seul qui s’appelle Dias ; pourtant Barthélemy Dias est maire de la capitale du Sénégal et personne n’y voit d’inconvénient. Avant Barthélémy Dias, Soham El Wardini. Le nom de Wardini est très rare. Pourtant Soham Wardini était maire de la capitale du Sénégal et personne n’y voit d’inconvénient. Nous avons réussi à constituer un Etat assez fort, plus fort que ceux les pays qui nous entourent. Notre armée est une armée nationale. Ce n’est pas une armée des Wolofs ou des Joolas ou des Sérères. C’est une armée nationale. Notre Assemblée nationale, même chose. Depuis 1957, notre Assemblée nationale fonctionne sans interruption, jamais de coups d’Etat, jamais de dissolution de l’Assemblée, jamais de conférence nationale.
 
 
 L’actualité, c’est aussi les arrestations d’hommes politiques 
 
Ici à mon avis, le nombre d’arrestations provient du nombre d’individus qui ont fait des infractions par rapport à la loi, par rapport à la stabilité de notre pays. Regardez tout ce qui s’est passé depuis 2021, les incendies de maisons, les saccages du Brt, les saccages des organes de presse, l’incendie et le saccage de l’université de Dakar, la Fac de Droit, la Fac de Lettres, le Cesti, les appels à l’insurrection, rassembler 200.000 personnes pour aller déloger Macky du palais. Nous allons sortir Macky du palais et lui faire subir le même sort que Samuel Doe. Mais regardez tout ça. C’est très grave. Donc, ceux qui ont fait des infractions par rapport à ça doivent, quel que soit leur nombre, être pris et la justice doit se prononcer par rapport à ça. Ils doivent subir ce que dit la loi.
 
Mais ça ressemble à des arrestations ciblées. Il n’y a que des militants de Pastef qui sont arrêtés, alors que ceux du pouvoir font pire…
 
Pour moi, il n’y a pas de gens du pouvoir qui font pire. S’il y a des gens du pouvoir qui font des infractions par rapport à la loi, ils doivent être arrêtés. La loi doit être la même pour tout le monde. C’est mon avis, c’est ma conviction. 
 
La LD était un parti d’alerte. Aujourd’hui il y a énormément de situations qui se présentent et on n’entend pas la LD. Pourquoi ?
 
Les gens font souvent des confusions. Nous sommes dans une coalition. Tant que ça n’atteint pas un certain niveau et tant qu’on nous écoute et on prend en compte nos préoccupations, nous devons dire les choses à l’intérieur de la coalition Benno Bokk Yakaar. Maintenant, quand on n’est pas écouté, quand il n’y pas d’amélioration, on n’est pas respecté, là on peut sortir pour dire ce qu’on pense. Mais tant qu’on est dans la coalition, et tant que ça n’atteint pas un certain niveau, nous ne critiquons pas la coalition en dehors de la coalition. Ça n’a pas encore atteint un certain niveau, nous sommes écoutés et nos avis sont pris en compte. Les défauts, les erreurs, nous les disons à l’intérieur de la coalition où nous sommes. 
 
Vous avez été reçus, vous les membres de la gauche, par le président de la République. Est-ce que vous avez évoqué la question de la candidature ?
 
Oui. Pourquoi nous avons été reçus ? d’abord, c’est parce que les autres, en particulier l’Apr et d’autres partis, avaient dit qu’ils donnent carte blanche à Macky Sall. Nous de la gauche, nous avons dit nous ne donnons pas carte blanche, nous souhaitons, nous voulons être consultés et le président de la République a accepté notre demande et a reçu la Cds pour la consulter. Je tiens à préciser que c’est vrai nous sommes dans la gauche plurielle, mais nous sommes aussi dans la Cds et cette demande à être consultée a été faite avant même les assises de la gauche plurielle. Donc le président de la République nous a reçus. Il nous a consultés par rapport à la candidature et nous lui avons dit en toute responsabilité, d’une manière positive, ce que nous pensons par rapport à la candidature.
 
Qu’est-ce que vous pensez ?
 
Nous avons dressé le profil du candidat. Il faut d’abord que ce soit quelqu’un d’intègre, d’honnête, mais aussi de rassembleur, parce qu’on choisit une personne, mais en réalité, on doit choisir une équipe et celui qu’on choisit doit tout simplement être un coach pour gérer l’équipe et permettre aux membres de cette équipe de se compléter mutuellement. Donc, il doit être quelqu’un qui sache diriger une équipe, qui sache travailler avec une équipe, qui doit faire preuve d’humilité, de vision. Mais aussi, il doit avoir une certaine capacité de rupture. C’est vrai que le bilan de Macky Sall est positif, mais le candidat doit faire un changement dans la continuité. C’est-à-dire s’appuyer sur le bilan du Président Macky Sall mais faire une nouvelle offre politique ou dans certains domaines, il y aura des ruptures. Donc un changement dans la continuité. Et ça, il doit en discuter avec l’équipe. Et il doit aller au-delà du périmètre de la coalition.
 
Ces critères les retrouvez-vous chez quelqu’un parmi les candidats annoncés ?
 
D’abord je tiens à vous dire que nous n’avons pas donné un nom au président de la République. Vous aussi, je ne vous donnerai pas un nom parce que nous sommes dix partis de la Cds. Peut-être que même si on voulait donner un nom, nous tous, membres de la Cds, ne nous serions pas entendus sur un nom. Dans notre pays, il y a une telle personnalisation de la scène politique qu’on va même au-delà, on est actuellement dans le messianisme. Ça va jusque dans les centrales syndicales. C’est tel individu qui est là, c’est lui le sauveur du Sénégal ou bien si tel individu n’est pas élu président, on sera en retard de 50 ans. Vous voyez le messianisme ? ça existe aussi bien dans l’opposition que dans les partis au pouvoir. Nous, partis de gauche, nous sommes contre la personnalisation. Nous sommes aussi, et surtout, contre le messianisme.
 
Il y a deux camps qui se dégagent fondamentalement : celui de Amadou Bâ et celui de Abdoulaye Daouda Diallo…
 
D’abord Amadou Bâ et Abdoulaye Daouda Diallo ne sont pas les seuls candidats. Il y a Aly Ngouille Ndiaye, il y a Boun Abdallah Dionne et d’autres. Moi personnellement, je suis contre cette campagne électorale que les uns et les autres mènent. Ça emmène des dissensions inutiles et de telle sorte que si le candidat est choisi, on sera obligé de panser les plaies. Il y a plus important : c’est l’équipe. Il n’y a pas une bipolarisation Amadou Bâ-Abdoulaye Daouda Diallo. Non, il y en a d’autres. C’est multipolaire.
 
Certains pensent également qu’avec le temps, Macky Sall a fini de compliquer les choses parce qu’il pouvait choisir dès le départ ? 
 
Ça aussi à mon avis, ce n’est pas une mauvaise chose que Macky consulte les uns et les autres avant de choisir. Même si c’est un peu tard, choisir après avoir discuté avec les uns et les autres est toujours meilleur que de désigner derechef un candidat. Il y a des préalables. C’est pourquoi je trouve très positif que Macky n’ait pas choisi derechef.
 
Il y a l’émigration avec la jeunesse qui a choisi de braver la mer…
 
C’est une question très grave. Quand cent jeunes, cent cinquante jeunes, décident de quitter le Sénégal, d’aller vers l’Europe dans des barques faites en bois, alors qu’ils savent pertinemment qu’ils peuvent tous ou la moitié y laisser la vie, se noyer et malgré tout ça, ils prennent un risque, ça veut dire que le désespoir est très profond. J’ai du mal à comprendre. Cette démarche ressemble à un suicide. S’ils font ça, ça veut dire que ce sont des cadavres sociaux qui sont là. Ils sont déjà morts. Ils sont déjà morts socialement. Maintenant ils préfèrent la mort physique ou l’espoir d’une résurrection sociale en Europe. Pourquoi on crée des cadavres sociaux ? Pourquoi nos jeunes préfèrent mourir dans l’océan à la recherche d’un emploi ?
 
L’échec de la politique d’emploi ?
 
Bien sûr, bien sûr. C’est vrai que le Président Macky Sall a fait beaucoup de choses pour l’emploi, mais à mon avis, c’est une goutte d’eau dans la mer. C’est-à-dire que ce qui est fait par rapport à l’emploi est trop faible. Il nous faut prendre des initiatives stratégiques majeures.
 
 
 
Des intellectuels demandent l’élargissement de Sonko et les autres détenus dits politiques…
 
Je pense qu’il faut être de bonne foi. S’il y a séparation des pouvoirs ou si on veut qu’il y ait un renforcement de la séparation des pouvoirs, est-ce qu’on doit demander au président de la République de libérer un détenu, alors que c’est la justice qui l’a amené en prison ? Et puis, si quelqu’un fait la grève de la faim, on le libère, mais tous les prisonniers vont entamer une grève de la faim pour être libérés. Est-ce que cela est juste ? Heureusement qu’il a arrêté la grève de la faim. Mais…depuis 2021 et même avant 2021, nous avons tous entendu, à moins d’être profondément de mauvaise foi, les propos de Ousmane Sonko et de Pastef. Nous avons vu la démarche de Pastef. C’est l’appel à l’insurrection, l’appel au soulèvement. Pire, c’est l’appel constant à la violence et même au vol.
 
 
Vous êtes dur là…
 
Tout ce que Sonko a fait, je constate, il l’a fait de son propre chef. Je n’ai jamais entendu le Pastef ou Sonko appeler à un rassemblement pour la paix, pour l’emploi ou contre la vie chère ou encore pour une meilleure école. Tous ses rassemblements, c’est pour sa propre personne. Ces intellectuels nient la séparation des pouvoirs. Ils ferment les yeux sur ce que Sonko a fait et ils remettent même en question l’Etat de droit parce que, si par extraordinaire, on libérait Sonko par rapport à la grève de la faim, il n’y aurait plus besoin de prisons dans notre pays. Tous ceux qui sont emprisonnés vont faire la grève de la faim. C’est pourquoi je pense que ces intellectuels ont tort.
 
 
Propos recueillis par Madou MBODJ
 
 
 
 
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