Les membres de la coalition «Idy2019» continuent de multiplier les coups d’éclat. Comme les jeunesses, beaucoup de femmes et d’hommes ont été arrêtés. Ces derniers voulaient improviser un rassemblement sur la Vdn. Mais la gendarmerie, qui veille sur cette partie de la capitale, est intervenue, en procédant à plusieurs arrestations et des jets de lacrymogènes pour disperser la foule qui va finalement se réfugier devant le siège de Bokk Gis-Gis.
Plus que quelques heures pour savoir qui de Macky Sall et des autres candidats de l’opposition a été choisi par les Sénégalais. A la veille cependant de la proclamation des résultats provisoires, attendue ce vendredi à 11h de la Commission nationale de recensement des votes, les nerfs sont très tendus. Du côté de l’opposition, on ne compte pas attendre que le juge Demba Kandji ait fini de donner «ses» chiffres. C’était chaud d’ailleurs sur la Vdn, hier, entre les forces de l’ordre et les souteneurs de la coalition «Idy2019», en majorité des femmes.
Après leur point de presse pour faire comprendre que la tenue d’un second tour est inévitable et qu’elles sont prêtes à donner leur vie pour que cela soit respecté, les femmes de l’opposition, avec des marmites, ont improvisé un rassemblement au niveau de la Vdn. Mais c’était sans compter avec la gendarmerie qui veille sur cette partie de Dakar. Dès qu’elles ont mis le nez dehors, en criant : «deuxième tour, deuxième tour par force» à travers un concert de casseroles, les gendarmes se sont pointés.
C’est dans un premier temps pour leur demander de ne pas empiéter sur la voie. Mais, comme l’objectif des femmes était de se faire entendre ; elles continueront à taper sur les casseroles plus fort.
Déthié Fall, les gendarmes et la leçon de… «devoir»
Excédés par cette façon de faire des femmes, les renforts des gendarmes arrivent et entrent en action. Déthié Fall, qui n’a rien perdu de ce qui se passait, va tenter de convaincre les gendarmes que les femmes n’ont rien fait à part extérioriser un sentiment. «Vous savez messieurs les gendarmes que les nerfs sont tendus. Vous êtes des républicains ; ayez ce comportement républicain jusqu’au bout, parce qu’il s’agit de notre démocratie et vous êtes acteurs de cette démocratie», leur a dit Déthié Fall. Qui ajoute : «il s’agit de son renforcement ou de son affaiblissement. Il se trouve que Macky Sall veut l’affaiblir et tout citoyen a le droit de se dresser contre cela. C’est ce que nos femmes sont tout simplement en train de faire. A votre niveau, vous êtes les forces de défense et de sécurité, vous êtes là pour la sécurité du pays, pour la sécurité de chaque citoyen. De la même manière que vous assurez la sécurité du président de la République Macky Sall, la sécurité de ces braves dames vous incombe. Donc, ne les brutalisez surtout pas. Je veux vraiment qu’on soit clair sur cette question».
A peine a-t-il fini de faire son cours, que le chef qui l’écoutait religieusement de lui répondre : «je souhaiterai aussi que le même langage que vous nous tenez soit tenu à l’égard de vos… ». Avant qu’il ait eu le temps de finir de parler, Déthié Fall le coupe pour placer : «il n’y a aucun problème ! Je veux vraiment que l’on se comprenne. Il n’y a aucun souci, elles ne vont pas… ».
Courroucé par la manière avec laquelle Déthié Fall parlait à ses hommes, un gendarme déboule et exige que tout le monde libère la voie. Déthié Fall d’assurer que les femmes sont sur le trottoir et qu’elles ne vont pas envahir la voie. «Ce n’est pas entre vous et nous. C’est entre nous et celui qui veut aujourd’hui affaiblir la démocratie», rappelle Déthié Fall.
Mais c’était sans compter avec les gendarmes. Excédés par le fait de rappeler sans cesse les protestataires à l’ordre, les gendarmes vont finir par perdre patience, pour procéder à l’interpellation de plusieurs personnes. Et comme il y avait malgré cela des gens qui criaient encore ‘’deuxième tour’’, les gendarmes sortent leurs armes et bombardent les manifestantes de grenades lacrymogènes. C’est le sauve qui peut.
Les manifestants courent dans tous les sens, la majorité se retrouve devant le siège de Bokk Gis-Gis. Les gendarmes les y trouvent pour procéder à d’autres arrestations de militantes et responsables.
Déthié Fall accuse la gendarmerie d’entrer dans le siège de Bokk Gis-Gis pour procéder à des arrestations
Déthié Fall, qui se trouvait encore sur les lieux, dénonce. Pour lui, c’est le président Macky Sall qui est le seul responsable de la situation de tension qui est sur le point d’être vécue. «C’est le président Macky Sall qui est interpellé. Il est en train de jouer avec la stabilité du pays. Un deuxième mandat ne vaut pas la déchirure sociale de ce pays. Les tendances sont nettes ! un deuxième tour s’impose et est inévitable. Il ne peut pas tripatouiller ces résultats et les populations ne sont pas prêtes à accepter autre chose que ce deuxième tour. J’interpelle les forces de l’ordre à plus de responsabilité. Il est inacceptable d’entrer dans un siège et de vouloir procéder à des arrestations. Ces gendarmes n’ont qu’à avoir une attitude républicaine. Ils doivent savoir que le combat n’est pas entre l’opposition et eux. Mais entre l’opposition et Macky Sall qui travaille aujourd’hui à fragiliser notre démocratie. On ne peut pas accepter que ces gens entrent dans le siège pour procéder à des arrestations. Et vraiment nous interpellons leurs supérieurs à parler avec eux, à plus de responsabilité», dit-il.
A peine, a-t-il fini de déplorer le comportement des gendarmes que le commandant des opérations sur le terrain se dirige vers lui d’un pas ferme, pour lui demander de libérer la voie. Et s’il voulait continuer à parler à la presse, il n’avait qu’à entrer dans les locaux de Bokk Gis-Gis. Mais il ne pouvait pas continuer à occuper la rue. Déthié refuse de s’exécuter. Mais, sur demande d’autres gendarmes qui lui parlent avec égards, il va finir par entrer dans le siège et les militants avec lui. Mais, ce n’est que le temps de calmer les choses. Déthié Fall va encore sortir avec ses proches. Finalement la gendarmerie va former un cordon pour empêcher que les militants ne franchissent le seuil de la porte et d’empiéter sur la voie publique.
Madou MBODJ
Plus que quelques heures pour savoir qui de Macky Sall et des autres candidats de l’opposition a été choisi par les Sénégalais. A la veille cependant de la proclamation des résultats provisoires, attendue ce vendredi à 11h de la Commission nationale de recensement des votes, les nerfs sont très tendus. Du côté de l’opposition, on ne compte pas attendre que le juge Demba Kandji ait fini de donner «ses» chiffres. C’était chaud d’ailleurs sur la Vdn, hier, entre les forces de l’ordre et les souteneurs de la coalition «Idy2019», en majorité des femmes.
Après leur point de presse pour faire comprendre que la tenue d’un second tour est inévitable et qu’elles sont prêtes à donner leur vie pour que cela soit respecté, les femmes de l’opposition, avec des marmites, ont improvisé un rassemblement au niveau de la Vdn. Mais c’était sans compter avec la gendarmerie qui veille sur cette partie de Dakar. Dès qu’elles ont mis le nez dehors, en criant : «deuxième tour, deuxième tour par force» à travers un concert de casseroles, les gendarmes se sont pointés.
C’est dans un premier temps pour leur demander de ne pas empiéter sur la voie. Mais, comme l’objectif des femmes était de se faire entendre ; elles continueront à taper sur les casseroles plus fort.
Déthié Fall, les gendarmes et la leçon de… «devoir»
Excédés par cette façon de faire des femmes, les renforts des gendarmes arrivent et entrent en action. Déthié Fall, qui n’a rien perdu de ce qui se passait, va tenter de convaincre les gendarmes que les femmes n’ont rien fait à part extérioriser un sentiment. «Vous savez messieurs les gendarmes que les nerfs sont tendus. Vous êtes des républicains ; ayez ce comportement républicain jusqu’au bout, parce qu’il s’agit de notre démocratie et vous êtes acteurs de cette démocratie», leur a dit Déthié Fall. Qui ajoute : «il s’agit de son renforcement ou de son affaiblissement. Il se trouve que Macky Sall veut l’affaiblir et tout citoyen a le droit de se dresser contre cela. C’est ce que nos femmes sont tout simplement en train de faire. A votre niveau, vous êtes les forces de défense et de sécurité, vous êtes là pour la sécurité du pays, pour la sécurité de chaque citoyen. De la même manière que vous assurez la sécurité du président de la République Macky Sall, la sécurité de ces braves dames vous incombe. Donc, ne les brutalisez surtout pas. Je veux vraiment qu’on soit clair sur cette question».
A peine a-t-il fini de faire son cours, que le chef qui l’écoutait religieusement de lui répondre : «je souhaiterai aussi que le même langage que vous nous tenez soit tenu à l’égard de vos… ». Avant qu’il ait eu le temps de finir de parler, Déthié Fall le coupe pour placer : «il n’y a aucun problème ! Je veux vraiment que l’on se comprenne. Il n’y a aucun souci, elles ne vont pas… ».
Courroucé par la manière avec laquelle Déthié Fall parlait à ses hommes, un gendarme déboule et exige que tout le monde libère la voie. Déthié Fall d’assurer que les femmes sont sur le trottoir et qu’elles ne vont pas envahir la voie. «Ce n’est pas entre vous et nous. C’est entre nous et celui qui veut aujourd’hui affaiblir la démocratie», rappelle Déthié Fall.
Mais c’était sans compter avec les gendarmes. Excédés par le fait de rappeler sans cesse les protestataires à l’ordre, les gendarmes vont finir par perdre patience, pour procéder à l’interpellation de plusieurs personnes. Et comme il y avait malgré cela des gens qui criaient encore ‘’deuxième tour’’, les gendarmes sortent leurs armes et bombardent les manifestantes de grenades lacrymogènes. C’est le sauve qui peut.
Les manifestants courent dans tous les sens, la majorité se retrouve devant le siège de Bokk Gis-Gis. Les gendarmes les y trouvent pour procéder à d’autres arrestations de militantes et responsables.
Déthié Fall accuse la gendarmerie d’entrer dans le siège de Bokk Gis-Gis pour procéder à des arrestations
Déthié Fall, qui se trouvait encore sur les lieux, dénonce. Pour lui, c’est le président Macky Sall qui est le seul responsable de la situation de tension qui est sur le point d’être vécue. «C’est le président Macky Sall qui est interpellé. Il est en train de jouer avec la stabilité du pays. Un deuxième mandat ne vaut pas la déchirure sociale de ce pays. Les tendances sont nettes ! un deuxième tour s’impose et est inévitable. Il ne peut pas tripatouiller ces résultats et les populations ne sont pas prêtes à accepter autre chose que ce deuxième tour. J’interpelle les forces de l’ordre à plus de responsabilité. Il est inacceptable d’entrer dans un siège et de vouloir procéder à des arrestations. Ces gendarmes n’ont qu’à avoir une attitude républicaine. Ils doivent savoir que le combat n’est pas entre l’opposition et eux. Mais entre l’opposition et Macky Sall qui travaille aujourd’hui à fragiliser notre démocratie. On ne peut pas accepter que ces gens entrent dans le siège pour procéder à des arrestations. Et vraiment nous interpellons leurs supérieurs à parler avec eux, à plus de responsabilité», dit-il.
A peine, a-t-il fini de déplorer le comportement des gendarmes que le commandant des opérations sur le terrain se dirige vers lui d’un pas ferme, pour lui demander de libérer la voie. Et s’il voulait continuer à parler à la presse, il n’avait qu’à entrer dans les locaux de Bokk Gis-Gis. Mais il ne pouvait pas continuer à occuper la rue. Déthié refuse de s’exécuter. Mais, sur demande d’autres gendarmes qui lui parlent avec égards, il va finir par entrer dans le siège et les militants avec lui. Mais, ce n’est que le temps de calmer les choses. Déthié Fall va encore sortir avec ses proches. Finalement la gendarmerie va former un cordon pour empêcher que les militants ne franchissent le seuil de la porte et d’empiéter sur la voie publique.
Madou MBODJ
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
