De retour au Sénégal après s’être qualifiées à la prochaine Coupe d’Afrique des nations féminine, les Lionnes retournent en club avant d’attaquer la phase préparatoire prochainement. Pour cette compétition qui se tiendra en juillet au Maroc, le sélectionneur des Lionnes, Mame Moussa Cissé, ne se «fixe aucune limite», mais parle aussi «d’humilité».
Les Echos : félicitations coach vous venez de qualifier l'équipe nationale féminine du Sénégal à la Canaprès 10 ans de disette. Pouvez-vous revenir sur les éliminatoires ?
Mame Moussa Cissé : Pour ces éliminatoires, nous avions au premier tour le Liberia. Sur notre premier match que nous avons joué à Monrovia nous avons battu cette équipe libérienne sur la marque de 2 buts à 1. Au match retour on les avait aussi battus à Thiès sur un score de 6 buts à 0. Après se dressait devant nous l'adversaire malien qui, pour dire vrai, est un adversaire de haut niveau. C'est une équipe qui a l'habitude de participer aux coupes d'Afrique et qui était demi-finaliste lors de la dernière édition. C'était donc un gros morceau. On les a battues à Thiès à l'aller 1-0 et au match retour chez elles, elles ont pu égaliser avant qu'on ne passe à l'épreuve des tirs au but. Heureusement nous sommes passés devant elles.
Pour ce dernier tour, vous avez fait face à la demi-finaliste de la dernière édition que vous avez éliminée. Pouvez-vous revenir sur ces deux derniers matchs?
Le Mali était un adversaire redoutable. Déjà, c'est le Mali qui parlait favori sur cette double confrontation. C'est une équipe qui a beaucoup progressé dans son effectif avec beaucoup de joueuses qui sont venues de France et d'autres qui venaient du Maroc. Donc les gens avaient mis beaucoup de moyens pour que cette équipe-là puisse venir avec beaucoup de consistance au Sénégal. Il y’avait beaucoup de joueuses très techniques, une grande cohésion et des automatismes dans le jeu. Ce n'était pas évident de passer contre cette équipe-là. On a su gagner à l'aller. L'objectif, c'était de marquer et de ne pas encaisser de but. Au retour, il fallait être très costaud. C'est vrai que l’équipe du Mali est venue très fort dans les vingt premières minutes et elle a marqué à la 13e minute mais après on a tenu bon. On a contrôlé le reste du match. On a même eu un penalty raté dans le jeu. On a eu aussi des occasions qu'on a vendangées par manque de concentration. Mais à l'épreuve des tirs au but, nos filles sont restées très concentrées. Elles n'ont pas craqué. Elles sont restées très costaudes ce qui nous a permis d'arracher cette qualification chez l'adversaire.
Selon vous qu'est ce qui a été l'élément déterminant pour cette qualification ?
Cette qualification on la doit à plusieurs facteurs. C'est un groupe avec lequel on a travaillé depuis maintenant 2 ans. Ce sont des filles qui ont l'habitude d'être avec nous. On a essayé de travailler avec elles dans un environnement positif. Par ailleurs, nous avons eu le tournoi de l'Ufoa où nous avons battu le Mali en finale. Ça a augmenté le capital confiance chez les filles. Ça leur a permis de grandir dans la compétition, de mieux connaître l'environnement du haut niveau. Après ça on a eu, avec la fédération, beaucoup de temps pour la préparation. Sur ces préparatifs nous sommes restés 10 mois en regroupement. Ce qui fait qu'aujourd'hui on a eu le temps de traverser mais surtout aussi on a eu des joueuses qui nous ont quittés durant cette préparation pour aller jouer en France. Et quand elles sont revenues, elles ont été une plus-value pour cette équipe.
Justement, l'équipe a été rajeunie mais aussi vous avez eu des expatriées. Pouvez-vous nous parler de ce cocktail?
Sur ces matchs effectivement nous avons eu des expatriées. Pour le match contre le Mali à Thiès, nous avons appelé six joueuses. C’est Astou Ngom qui est à Cherbourg et trois qui sont à Bourge 18 notamment la capitaine Safiétou Sagna, Nguénar Ndiaye et Méta Camara. A côté nous avons eu Ndèye Awa Diakhaté qui est partie en France dernièrement et il yavait aussi Mama Diop qui joue à Lens. Donc, ce sont des filles, pour la plupart, qui étaient avec nous quand on a commencé la préparation. On a fait appel à elles parce qu'elles connaissaient l'état d'esprit du groupe, la façon de vivre et un peu les stratégies sur lesquelles on travaille. Il n'y a pas eu de problème d'intégration avec celles qui étaient restées là. C'est cette mayonnaise qui a bien tenu pour donner ce résultat. Les filles avaient le même projet d'ouvrir une nouvelle page du football féminin sénégalais.
Maintenant que vous avez la qualification en poche, quelle est la prochaine étape avec les filles ? Avez-vous prévu de jouer des tournois ou matchs amicaux avant la Coupe d'Afrique ?
La prochaine étape sera la préparation pour la Coupe d'Afrique des nations. Nous avons presque 4 mois pour nous préparer. Là, on va laisser les filles retrouver leurs clubs pour quelques temps parce que les championnats vont redémarrer. On fera des regroupements périodiques. Cette semaine donc elles seront en club et à l'approche de la compétition nous ferons un regroupement fermé. On essayera aussi, avec la fédération, d'avoir des sparring-partners pour jouer des matchs amicaux et mieux préparer cette Can. On essaiera aussi d'avoir le plus tôt possible les expatriés qui auront probablement terminé leurs championnats vers le mois de mai. Ça nous permettra de pouvoir travailler nos automatismes et notre collectif avant d'envisager cette compétence de la manière la plus sereine possible.
Et quel sera l'objectif à la Can?
L'objet de la Can, on ne se fixe aucune limite. On va essayer de jouer sur nos valeurs parce que sur cette Can, il y’a beaucoup de grands qui ne sont pas venus. Déjà la Côte d'Ivoire a été éliminée. Il y a aussi le Ghana qui a été éliminé de même que la Guinée Équatoriale qui ne viendra pas ainsi que l'Algérie. Nous avons donc 4 pays qui découvrent pour la première fois une Coupe d'Afrique. Ce qui veut dire qu’il y a de la place pour faire un bon résultat. On va y aller avec beaucoup d'humilité, avec l'ambition de faire un résultat positif. Cette Canconstitue aussi les éliminatoires pour la Coupe du monde. Si on parvient à aller en demi-finale, on se qualifie à la Coupe du monde. On essayera de jouer et de prendre la compétition comme elle vient ; je pense qu'on peut faire un bon tournoi.
Les Echos : félicitations coach vous venez de qualifier l'équipe nationale féminine du Sénégal à la Canaprès 10 ans de disette. Pouvez-vous revenir sur les éliminatoires ?
Mame Moussa Cissé : Pour ces éliminatoires, nous avions au premier tour le Liberia. Sur notre premier match que nous avons joué à Monrovia nous avons battu cette équipe libérienne sur la marque de 2 buts à 1. Au match retour on les avait aussi battus à Thiès sur un score de 6 buts à 0. Après se dressait devant nous l'adversaire malien qui, pour dire vrai, est un adversaire de haut niveau. C'est une équipe qui a l'habitude de participer aux coupes d'Afrique et qui était demi-finaliste lors de la dernière édition. C'était donc un gros morceau. On les a battues à Thiès à l'aller 1-0 et au match retour chez elles, elles ont pu égaliser avant qu'on ne passe à l'épreuve des tirs au but. Heureusement nous sommes passés devant elles.
Pour ce dernier tour, vous avez fait face à la demi-finaliste de la dernière édition que vous avez éliminée. Pouvez-vous revenir sur ces deux derniers matchs?
Le Mali était un adversaire redoutable. Déjà, c'est le Mali qui parlait favori sur cette double confrontation. C'est une équipe qui a beaucoup progressé dans son effectif avec beaucoup de joueuses qui sont venues de France et d'autres qui venaient du Maroc. Donc les gens avaient mis beaucoup de moyens pour que cette équipe-là puisse venir avec beaucoup de consistance au Sénégal. Il y’avait beaucoup de joueuses très techniques, une grande cohésion et des automatismes dans le jeu. Ce n'était pas évident de passer contre cette équipe-là. On a su gagner à l'aller. L'objectif, c'était de marquer et de ne pas encaisser de but. Au retour, il fallait être très costaud. C'est vrai que l’équipe du Mali est venue très fort dans les vingt premières minutes et elle a marqué à la 13e minute mais après on a tenu bon. On a contrôlé le reste du match. On a même eu un penalty raté dans le jeu. On a eu aussi des occasions qu'on a vendangées par manque de concentration. Mais à l'épreuve des tirs au but, nos filles sont restées très concentrées. Elles n'ont pas craqué. Elles sont restées très costaudes ce qui nous a permis d'arracher cette qualification chez l'adversaire.
Selon vous qu'est ce qui a été l'élément déterminant pour cette qualification ?
Cette qualification on la doit à plusieurs facteurs. C'est un groupe avec lequel on a travaillé depuis maintenant 2 ans. Ce sont des filles qui ont l'habitude d'être avec nous. On a essayé de travailler avec elles dans un environnement positif. Par ailleurs, nous avons eu le tournoi de l'Ufoa où nous avons battu le Mali en finale. Ça a augmenté le capital confiance chez les filles. Ça leur a permis de grandir dans la compétition, de mieux connaître l'environnement du haut niveau. Après ça on a eu, avec la fédération, beaucoup de temps pour la préparation. Sur ces préparatifs nous sommes restés 10 mois en regroupement. Ce qui fait qu'aujourd'hui on a eu le temps de traverser mais surtout aussi on a eu des joueuses qui nous ont quittés durant cette préparation pour aller jouer en France. Et quand elles sont revenues, elles ont été une plus-value pour cette équipe.
Justement, l'équipe a été rajeunie mais aussi vous avez eu des expatriées. Pouvez-vous nous parler de ce cocktail?
Sur ces matchs effectivement nous avons eu des expatriées. Pour le match contre le Mali à Thiès, nous avons appelé six joueuses. C’est Astou Ngom qui est à Cherbourg et trois qui sont à Bourge 18 notamment la capitaine Safiétou Sagna, Nguénar Ndiaye et Méta Camara. A côté nous avons eu Ndèye Awa Diakhaté qui est partie en France dernièrement et il yavait aussi Mama Diop qui joue à Lens. Donc, ce sont des filles, pour la plupart, qui étaient avec nous quand on a commencé la préparation. On a fait appel à elles parce qu'elles connaissaient l'état d'esprit du groupe, la façon de vivre et un peu les stratégies sur lesquelles on travaille. Il n'y a pas eu de problème d'intégration avec celles qui étaient restées là. C'est cette mayonnaise qui a bien tenu pour donner ce résultat. Les filles avaient le même projet d'ouvrir une nouvelle page du football féminin sénégalais.
Maintenant que vous avez la qualification en poche, quelle est la prochaine étape avec les filles ? Avez-vous prévu de jouer des tournois ou matchs amicaux avant la Coupe d'Afrique ?
La prochaine étape sera la préparation pour la Coupe d'Afrique des nations. Nous avons presque 4 mois pour nous préparer. Là, on va laisser les filles retrouver leurs clubs pour quelques temps parce que les championnats vont redémarrer. On fera des regroupements périodiques. Cette semaine donc elles seront en club et à l'approche de la compétition nous ferons un regroupement fermé. On essayera aussi, avec la fédération, d'avoir des sparring-partners pour jouer des matchs amicaux et mieux préparer cette Can. On essaiera aussi d'avoir le plus tôt possible les expatriés qui auront probablement terminé leurs championnats vers le mois de mai. Ça nous permettra de pouvoir travailler nos automatismes et notre collectif avant d'envisager cette compétence de la manière la plus sereine possible.
Et quel sera l'objectif à la Can?
L'objet de la Can, on ne se fixe aucune limite. On va essayer de jouer sur nos valeurs parce que sur cette Can, il y’a beaucoup de grands qui ne sont pas venus. Déjà la Côte d'Ivoire a été éliminée. Il y a aussi le Ghana qui a été éliminé de même que la Guinée Équatoriale qui ne viendra pas ainsi que l'Algérie. Nous avons donc 4 pays qui découvrent pour la première fois une Coupe d'Afrique. Ce qui veut dire qu’il y a de la place pour faire un bon résultat. On va y aller avec beaucoup d'humilité, avec l'ambition de faire un résultat positif. Cette Canconstitue aussi les éliminatoires pour la Coupe du monde. Si on parvient à aller en demi-finale, on se qualifie à la Coupe du monde. On essayera de jouer et de prendre la compétition comme elle vient ; je pense qu'on peut faire un bon tournoi.
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