Le premier président de la Cour des comptes est revenu sur le retard accusé dans la publication des rapports 2018, 2019 et 2020. La faute à la non-production des rapports particuliers. Toutefois, il estime qu’il ne sert à rien de publier des rapports au-delà des délais requis, parce qu’ils perdraient, dit-il, de leur pertinence.
En marge de la cérémonie de lancement du jumelage entre la Cour des comptes du Sénégal et celle française, le premier président de la Cour des comptes, Mamadou Faye, a levé le voile sur le retard accusé dans la publication des rapports. En effet, le dernier rapport public publié est celui de 2017. Ainsi, la Cour des comptes doit trois rapports aux Sénégalais : 2018, 2019 et 2020. «Pour avoir un rapport général public, il faut avoir les insertions des rapports particuliers. Le retard provient en partie du retard que nous accusons dans la production de nos rapports particuliers», s’est dédouané le 1er président de la Cour des comptes. Cependant, il fait remarquer que le rapport 2018 est déjà prêt et imprimé et dans les tiroirs ; celui de 2019 est en impression. «Pour 2020, les chambres réunies vont se réunir pour adopter le rapport provisoire et nous ferons tout pour qu’au plus tard, au mois de mars, nous puissions remettre le rapport public au président de la République», a promis le premier président de la Cour des comptes. Poursuivant, il annonce qu’au-delà de la production et de la remise du Rapport général public, la Cour des comptes va publier des rapports particuliers. « Ce sont des rapports qui sont issus des contrôles particuliers que nous faisons au niveau des collectivités territoriales, au niveau des sociétés nationales, au niveau des projets et programmes», précise M. Faye, qui ajoute, dans la foulée : «il ne sert absolument à rien de sortir des rapports au-delà des délais requis parce qu’ils perdraient de leur pertinence», admet-il. Toutefois, conscient de cet état de fait, le premier président de la Cour des comptes révèle que ces retards seront désormais un mauvais souvenir. En outre, il a révélé que la Cour des comptes, au-delà du Rapport général public destiné au président de la République, va publier des rapports particuliers destinés aux dirigeants des entités contrôlées. Auparavant, il a été question de jumelage entre la Cour des comptes du Sénégal et celle française.
M. CISS