Venu présider l’ouverture du Panel de la Convergence des cadres républicains, Macky Sall a profité de l’occasion pour revenir sur le débat sur la dette. Même si le chef d’Etat assume que le Sénégal est endetté, il indique qu’elle n’a pas été utilisée à des fins inutiles. Au contraire, il a permis l’accès à l’eau, la santé et l’électricité aux populations frontalières. En outre, explique-t-il, il n’y a aucun Etat au monde qui ne soit pas endetté.
Le président de la République se veut clair, par rapport à la question de la dette. Elle est utilisée pour permettre des accès universels. «Quelle dette ?», se questionne-t-il. Avant de poursuivre : «nous, on ne s’est pas endetté pour faire du fonctionnement ou entretenir des fonctionnaires ou des politiciens. Nous nous sommes endettés pour les accès universels. Les populations qui sont dans les zones frontalières devront-elles encore attendre 50 ans pour avoir de l’électricité, avoir de l’eau potable, avoir accès à la santé ? Le Sénégal devra-t-il renoncer à prendre part de manière significative à l’exploitation de ses ressources et en tirer le meilleur profit ? Voilà la question. Mais passer son temps à parler de dette, des colporteurs».
Aux cadres de son parti, le chef de l’Etat a demandé de défendre les projets mis en place et le bilan. «Nous devons être fiers de ce que nous faisons et il appartient aux cadres de le défendre avec courage. Nous assumons que nous nous endettons. Mais quel est le pays qui ne s’endette pas pour son développement ? Qu’on me donne un exemple. Ça n’existe pas», soutient-il. Avant de conclure : «les pays développés peuvent aller jusqu’à 150% de leur Pib. A peine 50 à 60%, les gens commencent à parler de risques sur l’endettement. Et il y a des gens parmi nous qui sont des relais de ces choses. Il faut qu’on soit lucide. Nous voulons construire notre pays. Et l’Afrique n’a pas connu de faveurs».