Le ministre Porte-parole du gouvernement Oumar Guèye est d’avis que n’eût été le parrainage, on aurait eu 139 candidatures à l’élection présidentielle ; ce qui prendrait plusieurs jours de vote. Contrairement à la décision de la Cour de justice de la Cedeao, il révèle que le système de filtre pour les élections existe dans toutes les démocraties.
A la suite de l’arrêt rendu par la Cour de justice de la Cedeao qui ordonne au Sénégal de supprimer la loi sur le parrainage dans les six mois parce qu’elle viole la libre participation aux élections, le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires et porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye, est revenu sur cette décision lors de cette édition du «Gouvernement face à la presse». Et, c’est pour ramer à contrecourant de ladite Cour de justice de l’espace communautaire. D’emblée, il rappelle que le Sénégal est un pays de démocratie où on vote depuis 1872. Cette démocratie, dit-il, s’est consolidée avec le Président Macky Sall. Poursuivant, il révèle que tous les pays démocratiques ont leur système de filtre pour les élections. «Ce qui a été choisi au Sénégal, c’est le parrainage citoyen pour ne pas exclure les populations qui sont en mesure de voter et de donner leur point de vue par rapport à ce système», fait remarquer le ministre porte-parole du gouvernement qui révèle, dans la foulée, que s’il n’y avait pas de parrainage, «on aurait au moins, selon les estimations, 139 candidatures en une seule journée». Pour voter, dit-il, il allait falloir plusieurs jours. Poursuivant, il rappelle que le parrainage n’est pas tombé du ciel. «Le parrainage a été évoqué lors du dialogue politique et social. Le parrainage aussi a fait l’objet d’une loi à l’Assemblée nationale», indique Oumar Guèye qui estime que ce système de parrainage est plus que légal par rapport à la Constitution et par rapport à la législation. A l’en croire, avec le parrainage, chaque candidat doit avoir 0,8% de l’électorat. «Ce n’est pas énorme. C’est 52.000 parrainages répartis dans au moins sept régions sur 14», ajoute le porte-parole du gouvernement, avant de révéler que sur trois interpellations, les deux ont conforté la position du gouvernement.
M. CISS