Présent à la Foire internationale de Dakar hier, le Haut commandant de la gendarmerie, Directeur de la justice militaire, a été interpellé sur l’affaire des caisses illicites dans des brigades de gendarmerie. Des pratiques révélées par le commandant de la gendarmerie territoriale, à travers une note interne qui a fuitée. Le Général Cheikh Sène a reconnu l’existence des faits à une petite échelle et promet des sanctions à la hauteur de la faute qui n’honore pas le corps. «C’est vrai, il a été décelé au sein de 3 brigades sur 120 brigades et postes que compte l’institution, des exemples indiquant l’existence de pratiques illicites», a reconnu le gendarme en chef. Qui affirme que «ces actes constituent des fautes graves, inacceptables, qui seront circonstanciés et sévèrement sanctionnés». Sanctionner les fautifs qui ont foulé aux pieds les principes, valeurs et l’honneur de leur corps, est d’autant plus important pour lui, que «l’action de la gendarmerie s’adosse sur le respect vigoureux des lois et règlements et sur le respect de l’orthodoxie militaire».
Même si les faits incriminés son réels, le Général Sène ne voudrait pas qu’on mette toute la gendarmerie et tous les gendarmes dans le même sac. «Ce que je voulais souligner avec force, c’est que la corruption n’est ni organisée ni généralisée au sein de la Gendarmerie nationale. C’est l’une des administrations publiques qui sanctionne le plus ces formes de déviance et qui les sanctionne très sévèrement». En ce sens, il souligne que «le Haut commandant conduit régulièrement des missions d’inspection et de contrôle au niveau national pour déceler toutes ces fautes graves qui sont de nature à ternir l’image et le nom de l’institution». Tous les chefs devraient s’inspirer de cet exemple.