Après cinq ans de travaux et plusieurs centaines de personnes impactés, le Train express régional du Sénégal a été inauguré il y a deux mois jour pour jour. Mais les impactés n’en peuvent plus d’attendre. Ils ont décidé de reprendre leur combat. Mais cette fois, Macodou Fall et Cie ne comptent pas se contenter d’une conférence de presse. Ils ont en effet décidé de prendre le Ter, mais pas comme le font tous les autres depuis la mise en circulation de celui-ci.
Inauguré en grande pompe le 27 décembre 2021, le Train express régional (Ter) était vu par certains comme un cadeau de Noël. Seulement, si ce cadeau de Noël a certainement fait du bien à bon nombre de nos compatriotes, pour les impactés du projet, le cauchemar se poursuit, deux mois après.Mais, s’il en est ainsi, c’est que ces impactés avaient pris sur eux, acceptant en bons républicains d’assister à la cérémonie officielle de mise en circulation du Ter, alors que les promesses de l’Etat ne sont encore tenues. Ce qui d’ailleurs avait poussé le chef de l’Etat Macky Sall à saluer, lors de ladite cérémonie, leur «esprit patriotique».
Seulement, depuis lors, ils n’ont rien vu et n’en peuvent plus d’attendre. Ils se sont alors regroupés pour faire entendre leur voix, une nouvelle fois. Telle une commémoration d’un évènement, ils ont attendu jusqu’à la date d’hier qui marque les deux mois depuis le lancement de Ter pour reprendre la parole. «Le 27 décembre, dernier, lors de l’inauguration du Ter, chef de l’Etat avait fait la promesse de solutionner le problème dans deux mois. Nous sommes aujourd’hui (hier) le 27 février, soit deux mois après et nos problèmes restent intacts», a regretté leur porte-parole, Macodou Fall. Aussi, Fall assure qu’ils ont décidé de changer de stratégie de lutte. Mais avant, ils fixent un ultimatum à l’Etat pour solutionner leurs problèmes qui s’articulent autour de quatre points :payement des indemnités de vulnérabilité, perte de revenus locatifs, aménagement des terrains allouéset commissions.
Et si rien n’est fait dans les plus brefs délais, ils promettent de commencer à voyager dans le Ter. «Nous avons décidé, si rien n’est fait, de nous regrouper pour prendre le Ter en même temps. Et je crois qu’il n’est pas besoin de dire que la manière dont nous allons voyager dans le Ter n’aura rien à voir avec la façon de faire des autres voyageurs».
Selon nos informations, par prendre le Ter, le collectif des impactés entend investir le moyen de transport avec leur banderoles, brassards et autres pancartes pour y tenir un sit-in. Il y aura également d’autres stratégies que les leaders du collectif refusent de dévoiler pour le moment.
Sidy Djimby NDAO