Me Abdoulaye Wade pleure la mort d’Amath Dansokho. Dans un message de présentation de condoléances, le secrétaire général national du Pds est revenu largement sur les qualités humaines et les combats de l’homme, dont plusieurs ont été menés à ses côtés, au temps de l’opposition dure.
Me Abdoulaye Wade a publié, hier, une lettre de présentation de condoléances, suite au rappel à Dieu d’Amath Dansokho. Pour l’ancien président de la République, l’ex-leader du Pit, qui a été son ministre pendant 8 mois, a été «un grand révolutionnaire, un grand militant, un grand patriote». Soulignant que le défunt était une «figure emblématique», le pape du Sopi note que «toute sa vie, Dansokho aura été de tous les combats pour promouvoir la justice sociale et l’épanouissement du peuple sénégalais». Ne tarissant pas d’éloges pour celui avec qui il n’avait pourtant «pas les mêmes convictions politiques», Me Wade est convaincu que le leader communiste a «incontestablement défendu les intérêts du Sénégal». Dès lors, il affirme que Dansokho «est de cette race d’homme dont l’action reste incontestablement inscrite dans les annales de l’histoire politique du Sénégal, tant son engagement pour le triomphe des causes populaires était ardent».
Wade raconte leurs convocations à la police, le «mbajj» et la bouteille d’eau de Dansokho
Retenant du défunt leader de la gauche sénégalaise «surtout le courage des idées mais aussi son désintéressement», Wade rappelle qu’avec d’autres leaders de son obédience politique, Dansokho avait largement contribué à son accession au pouvoir pour la première fois. «Nous avons partagé les moments les plus durs de lutte acharnée qui a abouti à la première alternance au Sénégal et m’a porté à la tête de l’Etat, en 2000. Les marxistes du Sénégal, Mahjmout Diop, Landing Savané, Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily, pour ne citer que les plus connus, à travers une coopération mouvementée, ont largement contribué au prix qu’il nous a fallu payer, ensemble, pour mon accession au pouvoir», explique le pape du Sopi. Qui rappelle certains moments d’infortune passés ensemble avec le défunt, qui s’attendait à tout moment à être envoyé en prison d’où son attachement à son «mbajj» et sa bouteille d’eau qui le suivait partout. «Au temps de l’opposition dure qui a amené nombre d’entre nous en prison, je garde toujours l’image, tant de fois enregistrée par mes yeux, de Dansokho assis à côté de moi, face à l’enquêteur de police qui n’était jamais le même, son éternelle couverture (mbajj) sur ses genoux et sa bouteille d’eau à la main, qu’il ne quittait jamais, même si d’aventure il lui arrivait d’être libre, tant était grande la probabilité qu’il fût de nouveau convoqué, déféré et envoyé à Rebeuss», raconte-t-il. Wade est aussi revenu sur l’estime que lui portait Dansokho, malgré leurs profondes divergences. «Nos rapports, malgré les vicissitudes de la politique, ont toujours été empreints d’affection mutuelle. Ne disait-il pas dans une interview accordée en 2010 au défunt quotidien Walf Grand Place : ‘’j’aime Abdoulaye Wade, c’est plus fort que moi. S’il arrive un malheur à Karim, je porte plainte contre Wade’’. C’est dire la profondeur de nos relations et son affection pour Karim».
Mbaye THIANDOUM
Me Abdoulaye Wade a publié, hier, une lettre de présentation de condoléances, suite au rappel à Dieu d’Amath Dansokho. Pour l’ancien président de la République, l’ex-leader du Pit, qui a été son ministre pendant 8 mois, a été «un grand révolutionnaire, un grand militant, un grand patriote». Soulignant que le défunt était une «figure emblématique», le pape du Sopi note que «toute sa vie, Dansokho aura été de tous les combats pour promouvoir la justice sociale et l’épanouissement du peuple sénégalais». Ne tarissant pas d’éloges pour celui avec qui il n’avait pourtant «pas les mêmes convictions politiques», Me Wade est convaincu que le leader communiste a «incontestablement défendu les intérêts du Sénégal». Dès lors, il affirme que Dansokho «est de cette race d’homme dont l’action reste incontestablement inscrite dans les annales de l’histoire politique du Sénégal, tant son engagement pour le triomphe des causes populaires était ardent».
Wade raconte leurs convocations à la police, le «mbajj» et la bouteille d’eau de Dansokho
Retenant du défunt leader de la gauche sénégalaise «surtout le courage des idées mais aussi son désintéressement», Wade rappelle qu’avec d’autres leaders de son obédience politique, Dansokho avait largement contribué à son accession au pouvoir pour la première fois. «Nous avons partagé les moments les plus durs de lutte acharnée qui a abouti à la première alternance au Sénégal et m’a porté à la tête de l’Etat, en 2000. Les marxistes du Sénégal, Mahjmout Diop, Landing Savané, Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily, pour ne citer que les plus connus, à travers une coopération mouvementée, ont largement contribué au prix qu’il nous a fallu payer, ensemble, pour mon accession au pouvoir», explique le pape du Sopi. Qui rappelle certains moments d’infortune passés ensemble avec le défunt, qui s’attendait à tout moment à être envoyé en prison d’où son attachement à son «mbajj» et sa bouteille d’eau qui le suivait partout. «Au temps de l’opposition dure qui a amené nombre d’entre nous en prison, je garde toujours l’image, tant de fois enregistrée par mes yeux, de Dansokho assis à côté de moi, face à l’enquêteur de police qui n’était jamais le même, son éternelle couverture (mbajj) sur ses genoux et sa bouteille d’eau à la main, qu’il ne quittait jamais, même si d’aventure il lui arrivait d’être libre, tant était grande la probabilité qu’il fût de nouveau convoqué, déféré et envoyé à Rebeuss», raconte-t-il. Wade est aussi revenu sur l’estime que lui portait Dansokho, malgré leurs profondes divergences. «Nos rapports, malgré les vicissitudes de la politique, ont toujours été empreints d’affection mutuelle. Ne disait-il pas dans une interview accordée en 2010 au défunt quotidien Walf Grand Place : ‘’j’aime Abdoulaye Wade, c’est plus fort que moi. S’il arrive un malheur à Karim, je porte plainte contre Wade’’. C’est dire la profondeur de nos relations et son affection pour Karim».
Mbaye THIANDOUM