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LA NOUVELLE MÉTHODE DE RECRUTEMENT DE QNET: Une bande de Sénégalais établis en Côte d’Ivoire arnaque de jeunes diplômés en leur promettant des stages



LA NOUVELLE MÉTHODE DE RECRUTEMENT DE QNET: Une bande de Sénégalais établis en Côte d’Ivoire arnaque de jeunes diplômés en leur promettant des stages
 
Ce mois de décembre 2021 restera à jamais gravée dans la mémoire du jeune Ahmed Kane. L’étudiant en Master II en environnement a été confronté à la situation la plus compliquée de son existence, loin des siens. Pour avoir accordé sa confiance à un ami de longue date, Ahmed s’est retrouvé en Côte d’Ivoire espérant trouver un stage dans une entreprise en bonne et due forme ; malheureusement, il a été embarqué dans les mailles du marketing de réseau de Qnet, après avoir verséla somme de 600.000 Cfa en guise de caution,sans le savoir.Si les recruteurs de Qnet abordaient auparavantà visage découvert leur «proie», ces derniers ont changé de stratégie. Leur nouvelle méthode consiste à sélectionner de jeunes diplômés avec des offres de stages en Côte d’Ivoire qui peuvent aboutir à un poste avec un salaire de 600 à 800.000 francs Cfa à la clé.Ainsi, plusieurs dizaines de jeunes intellectuels tombent dans ce piège et se retrouvent en Côte d’Ivoire, désemparés,après avoir appris la vraie raison de leur venue dans ce pays. Une information confirmée par un membre du consulat sénégalais en Côte d’Ivoire.
 
 
 
 
 
Les Échos : Comment vous êtes vous retrouvé en Côte d’Ivoire ?
 
Ahmed Kane : C’est à travers un voisin, un ami de longue date que je considère d’ailleurs comme un frère, que je me suis rendu en Côte d’Ivoire.Il s’appelle Adama F. C’est un ingénieur diplômé de l’École polytechnique de Thiès. Il m’a contacté via WhatsApp au début du mois de décembre pour me demander si j’étais intéressé par un stage. Je lui ai répondu que j’en cherche actuellement,mais pour le moment, je n’ai reçu aucune réponse favorable à mes demandes.Mon ami travaillait au Sénégal dans le domaine de l’ingénierie électromécanique. Un travail qu’il a quitté parce qu’ayant récemment trouvé, selon lui, un bon poste en Côte d’Ivoire dans une multinationale du nom de Pfo Africa, qui évolue dans les travaux de bâtiment publics.
 
Avez-vous pris la peine de vérifier les informations qu’il vous a transmises ?
Mes recherches sur l’entreprise en question ont confirmé ses dires. Je lui ai donc accordé toute ma confiance. C’était un brillant élève au lycée Limamoulaye, sorti premier du centre lors des examens du baccalauréat. Il est ensuite devenu ingénieur dans le domaine dans lequel évolue PfoAfrica.Je n’avais donc aucune raison de me méfier de lui.Il m’a ainsi proposé son aide en faisant jouer ses relations afin de me trouver un stage dans son entreprise.C’est par la suite que je lui ai transmis mon dossier et il m’a demandé de surveiller mes mails au cas où la boîte m’enverrait sa réponse.Au bout de quelques jours, j’ai reçu un mail du secrétaire de l’entreprise qui me notifiait l’acceptation de ma candidature. Dans le mail, on m’a dit que j’ai été recruté comme assistant responsable Qualité Hygiène Environnement de l’entreprise Pfo Africaavec trois mois de stage d’essai. Ce dernier m’avait aussi fixé un délai d’une semaine, du 6 au 13 décembre, pour me rendre en Côte d’Ivoire. Toujours dans son message, le secrétaire m’a assuré que je serai totalement pris en charge par l’entreprise, mais pour cela, je devais verser 600.000francs. Pour le salaire, je devais percevoir entre 600.000 et 800.000 avec un contrat de 5 ans renouvelable. Il a ensuite fait suivre un autre numéro à contacter pour de plus amples explications.Quand j’ai informé mon ami, il s’est mis à me féliciter et à me rassurer davantage. J’ai alors saisi ma famille qui le connaît très bien, pour leur expliquer la situation.
 
 
Et quelle a été la position de ta famille, comment a-t-elle réagi ?
Bien qu'elle connaisseAdama, ça n’a pas été facile de convaincre ma famille. Mon père et mes frères avaient émis des réserves dès le début,mais j’aiexercé une pression sur papa afin de m’y rendre. J'avoue que ça n’a pas été facile de le faire plier, c’est pour cela que j’avais demandé unerallonge de quelques joursau secrétaire de l’entreprise pour renouveler mon passeport, réunir l’argent du billet et les 600.000 qu’il m’a demandés. J’y suis allé finalement le samedi 18 décembre 2021, après avoir renouvelé mon passeportmais sans emporter avec moi les 600.000. En effet, mon père m’avait dit qu’il fallait que j’y aille d’abord pour voir de quoi il retournait. Entre le renouvellement du passeport, le billet d’avion et le test Covid-19, j’ai dépensé presque 300.000.Je suis arrivé à l’aéroport vers 23 heures,mais je n’ai pas trouvé Adama sur place. J’ai dû demander à un vigile de me prêter son téléphone pour l’appeler. Quand je l’ai eu, il m’a simplement demandé de prendre un taxi en direction de Yopougon ; j’ai donc payé 11.000 pour le rejoindre.Arrivé sur les lieux, les doutes ont commencé à m’assaillir parce que le logement n’était pas très commode et il y avait beaucoup de monde. Quand j’ai souligné cela, il m’a encore une fois rassuré en me disant que c’était des Sénégalais qui travaillent avec lui dans la même boîte.
 
 
Puisqu'il vous a fait venir en Côte d’Ivoire pour un stage,vous avez dû passer un entretien, comment s’est-il passé ?
 
Après m’être reposé le dimanche, nous devions nous rendre à l’entreprise pour l’entretien, mais puisque mon père n’avait pas encore envoyé les 600.000, mon ami m’a fait poireauter toute la matinée avant de prétexter un contretemps du directeur des ressources humaines qui devait me recevoir.Le mardi, il a voulu reconduire le même scénario,mais quand je lui ai dit que l’argent était disponible et prêt à être envoyé par Wave, il s’est automatiquement décidé à m’emmener le récupérer. Déjà, nous avons eu beaucoup de mal à trouver un point Wave et ensuite mon compte n’était pas déplafonné. Et comme il tenait coûte que coûte à récupérer l’argent, il m’a demandé qu’on fasse le dépôt sur son numéro ce qui a été fait.Il s’est donc décidé à m’emmener passer l’entretien.Mais à la place de l’entreprise Pfo Africa, il m’a conduitdans une grande villa remplie d’hommes et de femmes qui attendaient certainement leur tour eux aussi. Après quelques minutes d’attente, nous avons été reçusen même temps qu’un Nigérian.Notre interlocuteur était entouré de deux gardes habillés en costumes. Il a commencé à demander si nous savions ou nous étions et quel genre d’activités on y fait. J’ai répondu que j’étais recruté par l’entreprise Pfo Africa et il a souri avant de me demander si je connaissais l’entreprise Qnet et j’ai répondu non. Il a donc commencé à nous donner des catalogues tout en nous expliquant le business. Et quand l’ai entendu prononcé les mots Marketing de réseau, network, j’ai carrément percuté.C’était comme si j’étais dans un mauvais rêve.Je n’ai plus retenu un seul mot de son discours. Et quand il a fini, mon ami m’a conduit dans une autre pièce où j’ai retrouvé tous les Sénégalais avec qui je loge depuis mon arrivée dans l’appartement.
 
 
Et comment avez-vous réagi face à la situation ?
 
Croyant peut-être je serai plus sensible aux explications de mes concitoyens, ils se sont relayés pour tenter de m’amadouer davantage, mais je suis resté sur ma position ;j’ai refusé de signer tous les papiers qu’ils m’ont présentés parce que ma famille m’avait déjà mis en garde. D’autant plus qu’il fallait fournir mes données personnelles. Ce qui m’a le plus marqué,c’est le nombre de Sénégalais sur les lieux. Il y en avait beaucoup et certains y ont fait six mois ou plus et d’autres sont venus récemment. Quand j’ai demandé des explications à Adama surpourquoi il m’avait fait ce coup, il s’est automatiquement mis en colère. Pour lui, c’était sa seule chance de réussir et il l’a saisie. Évoquant la situation difficile dans laquelle vit sa famille avec son grand-frère en prison, il dit être obligé de tirer son épingle du jeu. Il m’a avoué que lui aussi a atterri en Côte d’Ivoire par le même piège.Un autre gars qui suivait notre conversation est ensuite venu me voir pour m’interroger sur mes liens avec Adama. Quand je lui ai expliqué ce qui nous liait, il était choqué. Selon lui, tout le monde a sa stratégie pour recruter. Pour Adama, c’était l’appât par un stage dans une entreprise.J’étais tellement désemparé que je ne sais pas comment je me suis retrouvé encore avec Adama, dans une autre pièce où il y avait beaucoup de monde qui gesticulait, chantait, on dirait des pratiques maçonniques. Celui qui dirigeait les travaux était un Sénégalais du nom de Baye Dame et puisque nous logions ensemble,il m’a invité à le rejoindre pour me présenter, ce que j’ai refusé catégoriquement. D’autres y sont passés, il yavait un jeune d’une vingtaine d’années qui avait attiré mon attention parce qu’il disait qu’il habitait Castors et qu’il venait d’arriver.Ce qui m’a intrigué, c’est que tous les Sénégalais avec qui j’ai discuté sont diplômés et la majeure partie d’entre eux sont des ingénieurs, d’autres des médecins, des soldats.Quand on est rentré, j’ai appelé mon père pour lui décrire ma galère et puisque j’avais mis le portable en mode haut-parleur, ils l’ont tous entendu me demander d’aller porter plainte auprès du commissariat le plus proche. Ils ont donc flippé etont baissé le ton, mais ils avaient déjà commencé à former un cercle autour de moi pour m’intimider puisque la manière douce ne passait pas.
 
Comment avez-vous réussi à vous tirer des mains de Adama et ses acolytes ?
 
Il faisait nuit et je n’avais nulle part où aller. Et même si je voulais y aller, je suis sûr qu’ils ne me laisseraient pas quitter la maison ; j’ai donc pris le risque de passer la nuit avec eux tout en restant sur mes gardes. J’ai dormi d’un seul œil durant toute la nuit.Je me suis souvenu d’un ancien camarade de classe d’origine ivoirienne. Je l’ai contacté pour lui demander de l’aide. C’est lui qui m’a mis en rapport avec une de ses connaissances du nom de Sanogo.Le mercredi matin, bizarrement, personne n’était parti au boulot, ils sont tous restés à la maison à m’attendre. Ils m’ont demandé de partir au quartier général avec eux,mais ils ont refusé que je prenne mes bagages avec moi.J’ai obtempéré pour éviter de m’attirer des problèmes.C’est sur le chemin que j’ai réussi à m’écarter avec Adama pour le prendre par les sentiments et quand j’ai senti qu’il était réceptif,je lui ai dit que j’aimerais aller voir un ami. Il a automatiquement refusé, mais puisqu’on était dans la rue, il n’a pas osé me brutaliser. J’ai alors pris un véhicule sans mes bagages pour rejoindre mon nouveau contact ivoirien. J’ai vraiment galéré sur la route, mais quand je suis arrivé,j’ai contacté mon frère pour lui raconter la situation. Mon frère voulait que l’ami ivoirien m’emmène directement au consulat du Sénégal, mais le problème, c’est que j’avais laissé mon passeport et mes bagages chez Adama.Sanogo a suggéré que j’aille avec lui récupérer mes bagages. Il a donc fait appel à un de ses amis lui aussi. Nous leur avons tendu un guet-apens et j’ai pu récupérer mes bagages et mes 600.000 qui m’ont été rendus par le grand boss du business Qnet, qui est d’ailleurs un Sénégalais et ses menaces résonnent encore dans ma tête.
Sanogo et son ami qui m’ont aidé m’ont eux aussi demandé de leur verser 80.000 après m’avoir fait payer toute leur consommation en alcool. Comme il était tard, J’ai encore passé la nuit du mercredi avec lui. C’est dans la matinée du jeudi 23 décembre qu'il m’a conduit au consulat. Et à partir de là, j’ai pu acheter mon billet d’avion avec l’argent qui me restait et rentrer au Sénégal. La secrétaire au consulat a amené un autre jeune qui,dit-elle, a vécu la même situation. Nous sommes rentrés ensemble, mais le gars ne semblait pas avoir toute sa tête, sûrement à cause de tous les problèmes qu’il a eu à rencontrer en Côte d’Ivoire.
NdèyeKhady DIOUF
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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