
Le procès opposant le patron de Wari Kabirou Mbodj à ses ex-associés Malick Fall, Seyni et Cheikh Tagué, a été évoqué hier devant la Cour d'appel de Dakar. Mais l'affaire n'a finalement pas été retenue puisqu'elle a été renvoyée à l'audience du 6 novembre 2023 pour plaidoiries. Ce, puisque l'homme d'affaires avait bénéficié d’un non-lieu pour le délit d’augmentation de capital. C'est pour des faits d'abus de confiance qu'il devra répondre en appel. Infraction pour laquelle il a été condamné en première instance par le tribunal correctionnel de Dakar le 24 novembre 2021 à 2 ans de prison dont 6 mois ferme, après disqualification en abus de biens sociaux. Cette condamnation était assortie d'une amende d'un million F Cfa et des dommages et intérêts d'un montant de 5 milliards F Cfa à payer à ses ex-collaborateurs. En effet, ces derniers l'accusent d'avoir falsifié les états financiers et d'avoir volontairement caché le capital de 2012 après avoir orchestré des manœuvres frauduleuses dans le but de les déposséder et les appauvrir. D'après les plaignants, ils détenaient 39% du capital de Wari quand il a été créé en 2008, mais, relèvent-ils pour s'en offusquer, Kabirou Mbodji avait, en 2013, augmenté le capital en le multipliant par 10. Ainsi, de 39%, ils se sont retrouvés avec un peu plus de 3%. Toujours selon eux, Kabirou Mbodji s'est auto-octroyé 8% du chiffre d'affaires. Ainsi les plaignants ont estimé leur préjudice à 22 milliards F Cfa. Ce montant est reparti comme suit : (Wari 16 milliards F Cfa et Interactive 6 milliards F Cfa).