L’année 2021 a été marquée particulièrement par les nombreux scandales dans le public, a d’emblée dit Khalifa Sall. «La mal gouvernance a atteint un seuil critique avec la répétition de scandales aux conséquences financières et économiques inquiétantes. Les grèves récurrentes dans les secteurs du transport, de la santé, de l’éducation, de la minoterie, la flambée des prix des produits de première nécessité, la stagnation de la production agricole et les difficultés de commercialisation, ont fini d’installer une instabilité sociale chronique et une précarité démesurée dans les familles surtout les plus démunies. La confiscation des libertés publiques, l’instrumentalisation de la Justice et de l’Assemblée nationale par le pouvoir Exécutif constituent en outre des preuves irréfutables de la faillite de notre Etat», estime Khalifa Sall.
Il poursuit : «l’année 2022 doit être le point de départ de la refondation de notre République. L’occasion nous est offerte par les élections locales de janvier. A travers des conseils forts et divers, il s’agira de recentrer l’action des institutions municipales et départementales autour de la dynamique des territoires, en associant les aspects économiques, sociaux, environnementaux, historiques et culturels, pour une gestion à la fois inclusive et participative. Il s’agit ainsi de replacer le citoyen au cœur des politiques publiques locales. Il s’agira, par la suite, de parachever le mouvement rédempteur lors des prochaines élections législatives en obtenant une majorité parlementaire pour redonner à l’Assemblée nationale, déjà largement éprouvée, sa vraie image, celle qui cadre avec ses missions essentielles notamment le contrôle de l’action du gouvernement et l’évaluation des politiques publiques».
«A partir de ce moment, il sera possible d’envisager, avec sérénité, les changements majeurs que le peuple attend depuis des années», professe Khalifa Sall.
Khadidjatou DIAKHATE