Formé au sein de la Masia de Barcelone, entre 2004 et 2011, Keita Baldé est poussé vers un club satellite de l’institution catalane, Cornella, à l’âge de 15 ans, par ses formateurs qui n’appréciaient guère son caractère farceur. Auparavant, lors de son passage au Sénégal, sa mère raconte son petit garçon, amoureux de football. «Je l’ai emmené au Sénégal à l’âge de 8 ans pour des vacances. Dans le quartier, les jeunes cotisaient 50 francs Cfa pour jouer des matchs. Il sortait l’après-midi pour revenir à 20 heures. C’était en 2003», raconte-t-elle. Pour revenir à son parcours impressionnant dans l’équipe des jeunes Barcelonais, avec 47 buts inscrits en une saison, ce qui a suscité naturellement l’intérêt de plusieurs clubs dont la Lazio qui le recrute sans attendre, malgré un problème de passeport européen ne lui permettant pas de jouer en 2011/12. C’est très simple. Keita Baldé voulait à tout prix rejoindre la Juventus, malgré l’intérêt de plusieurs clubs italiens et européens. Il a toujours clamé son amour pour la Vieille Dame. Cela a d’ailleurs fait reculer beaucoup de prétendants. Mais, comme la Juve et la Lazio n’ont pas de bons rapports, le club romain n’a pas voulu le vendre à la Juventus. Finalement, il est parti à Monaco. «Lorsqu’il m’a appelé pour m’expliquer les raisons de son choix, je lui ai donné ma bénédiction. Je lui ai dit d’être respectueux envers ses partenaires de club, son entraineur et ses dirigeants. Il devait travailler dur pour être fort. Pour le moment, je ne suis pas encore partie à Monaco, mais cela ne saurait tarder. Il m’appelle le matin, les jours de ses matchs, et moi, je l’appelle après ses matchs pour soit le féliciter soit lui remonter le moral», témoigne la génitrice du joueur monégasque.
«C’est Keita lui-même qui a choisi de jouer pour le Sénégal, personne ne l’a influencé. En 2002, il adorait El Hadji Diouf»
L’Espagne et l’Italie ont voulu naturaliser Diao Baldé, mais il n’avait d’yeux que pour le Sénégal. Un choix réfléchi, selon sa mère. «A maintes reprises, les dirigeants sénégalais l’ont appelé, à commencer par l’équipe nationale junior. Mais il a toujours voulu prendre son temps. C’est Keita lui-même qui a choisi de jouer pour le Sénégal, mais personne ne l’a influencé, la preuve, en 2002, il aimait bien El Hadji Diouf. Je n’ai fait qu’applaudir des deux mains», raconte Mme Baldé. Madame Keita a tenu aussi a apporter un démenti sur des supposées origines guinéennes de Diao Baldé : «Le président l’a dit sur un air de cousinage entre Gabou et les Peuhls. On n’est pas de la Guinée-Bissau, mais c’est juste une histoire de cousinage comme les Toucouleurs et les Sérères. C’est tout. Mais on ne connait pas la Guinée-Bissau. Ce n’est pas méchant, mais c’est juste qu’il faut la préciser».