La prestation de serment et l’installation du Président réélu Macky Sall, qui se tient ce matin à Diamniadio, obéit à un cérémonial bien normé. Cela, au cours d’une événement solennel, dont le Conseil constitutionnel a expliqué le sens et le déroulement.
La prestation de serment du Président Macky Sall, qui se tient ce jour, à Diamniadio, est une cérémonie officielle marquant le début d’un mandant d’un nouveau président de la République. Cette cérémonie, qui va tenir en haleine tout le pays et à laquelle plusieurs chefs d’Etat et délégations étrangères vont prendre part, comporte deux étapes.
Selon le Conseil constitutionnel, à travers son site internet, lors de la première étape, «le président de la République va prendre l’engagement de remplir fidèlement la charge liée à sa fonction ; d’observer et de faire observer les dispositions de la Constitution et des lois ; de consacrer toutes ses forces à défendre les institutions, l’intégrité du territoire national et l’indépendance nationale, et de ne ménager aucun effort pour la réalisation de l’unité nationale». Et les 7 sages de souligner que les termes du serment traduisent quelque peu «l’enracinement et l’ouverture», termes chers au président Léopold Sédar Senghor. En raison de son importance, on veut que cet engagement du nouveau président soit, pour reprendre l’expression de François Luchaire, «solennisé» par le serment qu’il «est tenu de prêter».
«Un engagement personnel, donc un engagement envers lui-même et un engagement envers toutes la communauté»
Reprenant les propos de leur président Papa Oumar Sakho, à propos du serment des juges du Conseil, les 7 sages notent que Macky Sall, en prêtant serment, va prendre «un engagement personnel, donc un engagement envers lui-même et un engagement envers toutes la communauté». Et c’est ce qui explique que le serment soit prêté dans le cadre d’une audience, d’une audience solennelle ou d’une audience publique.
Après cette première étape, on passe à la seconde, portant sur l’installation concrète du chef de l’Etat par le Conseil constitutionnel. «C’est seulement à partir de cet acte que le président de la République est investi des charges liées à son statut», souligne le Conseil. L’installation du président de la République fait partie des charges les moins connues du Conseil constitutionnel. Ce qui, pour le président Papa Oumar Sakho et Cie, est sans doute lié au fait que ce rituel s’accomplissait tous les 7 ans.
Mbaye THIANDOUM