Dr Babacar Diop et Cie ont été auditionnés sur le fond hier par le Doyen des juges d’instruction. L’interrogatoire a duré plus de trois tours d’horloge. A sa sortie, Me Moussa Sarr a confié son optimisme. Quant à Guy Marius Sagna, il sera auditionné aujourd’hui par le Doyen des juges Samba Sall. Et à la fin, les avocats vont déposer une demande de liberté provisoire.
Comme c’était annoncé hier mardi, les auditions au fond de Guy Marius Sagna et Cie ont débuté. Ils doivent répondre tous du chef d’inculpation de manifestation interdite. Mais outre ce délit, Guy Marius Sagna est poursuivi pour rébellion et provocation d’un attroupement. Ces manifestants ont été arrêtés devant les grilles du palais présidentiel en train de protester contre la hausse du prix de l’électricité. Pour leur audition au fond, le Dr Babacar Diop, Souleymane NDjim (en liberté provisoire), Malick Diallo Biaye et Ousmane Sarr ont été les premiers à faire face au Doyen des juges hier. Une audition qui a duré un peu plus de trois heures. En effet, débutée à 12 heures, elle a pris fin un peu après 15 heures.
A l’issue de l’interrogatoire de ces prévenus, Me Moussa Sarr, à sa sortie du bureau du juge d’instruction, a confié son optimisme dans cette procédure. «Ce que je peux dire à la suite des auditions, c'est qu'elles se sont passées dans d'excellentes conditions. Nos clients ont répondu à toutes les questions posées par le Doyen des juges d'instruction. Maintenant, pour le surplus, vous conviendrez avec moi que les auditions sont couvertes par le sceau du secret de l'instruction. Et, par conséquent, je ne peux pas dévoiler le contenu des échanges», a soutenu Me Moussa Sarr qui renchérit : «nous sommes optimistes depuis le départ de cette affaire. Nos clients estiment qu'ils n'ont rien à se reprocher. Ils n'ont fait qu'exercer un droit constitutionnellement garanti. Sur ce rapport, nous sommes optimistes depuis leur arrestation. Et nous continuons à l'être», dit-il avant de déclaré que le pool des avocats va déposer demain (aujourd’hui), à la fin des auditions, une demande de mise en liberté provisoire pour tous les huit détenus. Au passage, l’avocat a déploré le fait que ses clients n’aient pas été incarcérés dans la même prison. «Nous regrettons le fait qu'on ait dispersé Guy Marius Sagna et Cie. Parce que, dans la pratique, lorsque vous êtes en détention provisoire, vous devez être à Rebeuss. Le Camp pénal et le Cap Manuel, c'est pour les détenus qui sont déjà condamnés. Alors qu’eux ne sont pas encore condamnés. Nous estimons que c'est une entorse à la règlementation. Ils devaient tous être à la prison de Rebeuss, donc nous le déplorons», s’indigne Me Moussa Sarr. Pour aujourd’hui, c’est au tour de Guy Marius Sagna, Pape Abdoulaye Touré, entre autres détenus, d’être entendus.
Fatou D. DIONE