La mesure de contrôle judiciaire appliquée à Ousmane Sonko est comme une épine au pied du nouveau maire de Ziguinchor. En Octobre dernier, une demande a été déposée sur la table du doyen des juges aux fins de mainlevée du contrôle judiciaire, mais il n’y a pas eu de suite. Loin d’abandonner l’opposant politique a fait une nouvelle demande qui a été déposée sur la table du juge. Il a ajouté à ses motivations son nouveau statut de maire de Ziguinchor.
La mesure de contrôle judiciaire infligée à Ousmane Sonko n’est pas du goût de l’homme politique qui est ainsi obligé, chaque fois que de besoin, de déposer une requête afin d’obtenir du juge d’instruction, une autorisation de sortie du territoire nationale. Déjà, le 17 mai dernier, opposition lui a été faite de sortir du pays, pour aller à Lomé. En Octobre dernier, l’opposant politique a fait une requête aux fins de mainlevée du contrôle judiciaire qu’il a déposée sur la table du juge d’instruction Abdoulaye Assane Thioune qui assurait l’intérim du doyen des juges d’instruction à la suite du décès de Samba Sall. Jusqu’à aujourd’hui, même si le Parquet, en son temps, avait fait un réquisitoire pour s’y opposer, une ordonnance n’a jamais été rendue. Entre temps, Oumar Maham Diallo a été nommé en remplacement du doyen rappelé à Dieu.
La défense met en relief le nouveau statut de Sonko
Du coup, les conseils de Ousmane Sonko sont revenus à la charge. Ils ont fait la même demande de mainlevée du contrôle judiciaire qui a été déposée sur la table du nouveau doyen des juges. Pour cette nouvelle requête, un autre argument a été joint aux précédents. La défense a mis en relief le nouveau statut de maire du leader de Pastef. Pour la défense, en effet, en sa qualité d’édile de Ziguinchor, Ousmane Sonko n’a pas besoin de se soustraire à l’action de justice et ce nouveau statut lui impose des déplacements parfois en dehors du territoire national.
Inculpé le 8 mars dernier, pour une accusation de viol présumé, Ousmane Sonko a été placé sous contrôle judiciaire. La mesure était accompagné d’une saisie de son passeport et d’une obligation d’émarger au cabinet du magistrat instructeur tous les derniers vendredis de chaque mois. Ce qui constitue un véritable obstacle aux activités politiques du nouveau maire de Ziguinchor. Rappelons que pour son interdiction de voyage à Lomé, on lui avait opposé qu’il n’avait pas été encore entendu sur le fond.
Alassane DRAME