La caserne Samba Diéry Diallo a abrité hier la cérémonie d’installation du nouveau Haut Commandant de la gendarmerie, Directeur de la Justice militaire. Le général Jean-Baptiste Tine a pris fonction en présence du ministre de la Justice, de son collègue de l’Intérieur, du Directeur de cabinet du chef de l’Etat, ainsi que de plusieurs autorités civiles comme militaires. Une cérémonie solennelle, clôturée par un défilé des différentes branches de la gendarmerie.
Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire, le général Jean-Baptiste Tine a pris fonction hier. Et le nouvel homme fort du corps s’est très vite jeté dans le bain, en déclinant les principaux axes de sa mission. «Pour ma part, les défis principaux à relever sont la menace terroriste, l’insécurité routière, le vol de bétail, les violences faites aux personnes vulnérables, la criminalité transnationale et transfrontalière organisée dont le trafic de drogue, l’agression contre l’environnement», a fait savoir le tout nouveau patron des gendarmes, convaincu qu’il faut «des réponses diligentes et appropriées aux nombreux défis» sécuritaires. Cela, en privilégiant «la prévention et l’anticipation», mais aussi l’adaptation aux «changements de paradigmes» dans la lutte contre l’insécurité. D’ailleurs, il entend veiller à «l’évaluation du plan stratégique» mis en place depuis 2017, afin d’en connaître les aspects positifs et surtout les «insuffisances», pour les corriger et s’améliorer.
Engagé pour le «succès de la gendarmerie nationale», le général Tine a donné gage de sa «fidélité aux institutions, idéaux et valeurs de la République».
Presque à 40 ans de service
Venu présider l’installation du nouveau Haut Commandant, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a loué le mérite du général Tine, dont il a rappelé quelques aspects du cursus. Presque à 40 ans de service, le nouveau patron de la gendarmerie est un ancien élève de l’Académie royale militaire de Meknès (Maroc) et de l’École des officiers de la gendarmerie nationale de Melun (France), le général de Division Jean-Baptiste Tine est breveté de l’École de guerre (7ème session de collège interarmées de défense, 1999-2000). Après être nommé commandant dans différentes branches opérationnelles de la gendarmerie, aussi bien en unité mobile qu’en gendarmerie territoriale, il a été propulsé Haut Commandant en second de la gendarmerie nationale et sous-Directeur de la Justice militaire, avant de remplacer son supérieur, le général Cheikh Sène admis à faire valoir des droits à la retraite, à la tête de la maréchaussée.
Mbaye THIANDOUM