La brigade de recherche (Br) de Keur Massar s’illustre à nouveau dans la lutte contre le gangstérisme. Le Major Abdoul Aziz Kandji et ses hommes ont démantelé le redoutable gang constitué d’anciens militaires, dont le chef de poste de la cité Mixta et un civil. Le commando se faisait passer pour des policiers et ciblait des prostituées. Ils les violaient ensuite à tour de rôle dans leurs appartements respectifs et les dépouillaient de leurs biens matériels et leur argent avant de prendre la fuite.
Le recherché gang de cinq faux policiers et d’anciens militaires racketteurs des prostituées est tombé. Il s’agit d’une bande de malfaiteurs hyper bien organisée qui ciblent exclusivement les belles de nuit et planifie leurs raids avant de lancer l’assaut contre les travailleuses du sexe.
Le civil traque des filles de joie à la recherche de clients sur le net
Parmi les anciens soldats, certains ont été libérés de l’armée au terme de la durée légale de la formation miliaire. Tandis que d’autres ont été purement radiés de la grande muette pour des raisons que nous ignorons. Le chef de la sécurité de la cité Mixta fait également partie de la bande. Ainsi, pour gagner facilement de l’argent, ils montent un commando composé de cinq individus dont un civil, ayant pour rôle de traquer sur le net et les réseaux sociaux des filles de joie, qui proposent des parties de plaisir tarifiées.
Une prostituée mord à l’hameçon, le commando alerté
Quand le jeune homme tombe sur une prostituée, il l’appelle sur son téléphone portable et lui exprime son désir de décompresser. Dès que la demoiselle accepte le montant de la passe, elle lui indique son appartement. Et le prétendu client alerte aussitôt son gang et lui demande de se tenir prêt pour une opération. Ensemble, ils s’emparent de leur arsenal et se parent des attributs de la police nationale. Notamment, des radios, des menottes et d’autres objets avec le logo des flics. Ainsi, ils se rendent sur les lieux et restent à l’affût.
Le gang se fait passer pour des policiers
Quand la fille de joie ouvre la porte au jeune garçon, les anciens militaires surgissent et entrent de force avec celui-ci dans l’appartement. Ils se présentent comme des policiers, mais sans exhiber leurs cartes professionnelles. Ils interpellent la jeune femme et la traitent de tous les noms d’oiseaux. Si cette dernière s’affole et implore leur pitié, ils la basculent au sol et la violentent. Ils fouillent ensuite l’appartement sans ménagement et mettent tout sens dessus sens dessous
Ils intimident leurs proies et accomplissent leur besogne
Tandis que d’autres éléments du commando s’emparent en vitesse des objets de valeur de la belle de nuit ; des biens composés de téléphones portables, des parures et de l’argent, entre autres. Et comme si cela ne suffit pas, ils l’allongent de force et la violent à tour de rôle, avant de disparaître. Mais, s’ils tombent sur des proies qui hésitent à se plier à leur volonté, ils se défoulent sur elles, sortent brusquement leurs radios et font semblant de communiquer avec d’autres à l’extérieur et lâchent ceci : «Allô, elle refuse de coopérer. Amenez la fourgonnette devant l’appartement».
Une prostituée fait du boucan et refuse, la bande détale
Le commando frappe à plusieurs reprises avec le même modus operandi contre les prostituées. Quand ils ont cependant voulu fait subir le même sort à une travailleuse du sexe, établie à la ville de Rufisque, celle-ci a très vite découvert leur manège et a laissé éclater sa rage. Elle a engagé l’épreuve de force et leur a opposé une terrible résistance. Sachant qu’ils ont affaire à une dure à cuire, ils ont vite battu en retraite et se sont dispersés dans le quartier, faisant mine de communiquer avec les portatifs collés à l’oreille.
L’élément civil du gang tombe, avoue tout et piège le reste
Faisant l’objet de plusieurs plaintes, notamment, au commissariat central de Dakar, aux Maristes et à la brigade de recherche de Keur Massar, les malfaiteurs ont été finalement appréhendés. L’élément civil du gang des anciens militaires racketteurs tombe en premier dans le filet des gendarmes et balance le reste de la bande. Il coopère avec les hommes de l’ombre du Major Kandji de la brigade de recherche. Et câble ses acolytes et les informe d’autres cibles à plumer. Mais, ceux-ci lui demandent d’attendre la tombée de la nuit. Il accepte et leur donne rendez-vous quelque part. Il s’accompagne des gendarmes au lieu convenu et guette l’arrivée de ses compagnons qui seront vite cueillis un à un, dans la nuit du jeudi 26 au vendredi 27 janvier, vers 23h, par les hommes en bleu embusqués.
Des attributs de la police saisis, des téléphones volés à des filles
Conduits manu militari à la brigade de recherche, ils ont été pris en possession de plusieurs téléphones portables des prostituées et des attributs de la police nationale. Ils ont toutefois pu écouler sur le marché noir des cellulaires appartenant à leurs proies. Informées du démantèlement du commando, des filles de joie débarquent à la brigade de recherche, identifient leurs téléphones volés et repartent avec. Sauf changement de dernière minute, le gang sera présenté aujourd’hui devant le procureur du tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye pour association de malfaiteurs, usurpation de fonction, extorsion de fonds, viols collectifs répétés, entre autres.
Vieux Père NDIAYE
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