Le président des professionnels des industries du Sénégal, Ousmane Mbaye, est persuadé que le pays ne peut se développer sans une industrie forte. A l’en croire, soutenir l'industrie, c’est soutenir le développement. En ces moments difficiles que traverse l’industrie, Ousmane Mbaye ne s’alarme pas et parle d’une crise passagère.
Comme chaque année, en marge des Assises de l’entreprise du Conseil national du patronat (Cnp), se tient le Forum « Dakar industrie » initié par le président des professionnels des industries du Sénégal, Ousmane Mbaye et présidé par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop. Un événement majeur, mais aussi des moments d’échanges avec les autorités sur le « consommons sénégalais : produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons ». A cette occasion, Ousmane Mbaye est revenu sur les moments difficiles que traverse le Sénégal. « Le ralentissement de l’activité économique au Sénégal s’explique par des phénomènes, à la fois, internes et externes. Mais, les industries sénégalaises sont résilientes pour avoir traversé beaucoup de périodes difficiles comme la Covid et la guerre russo-ukrainienne. Nous avions tenu bon à cette époque. Aujourd’hui encore, c’est une période certes difficile, mais qui va passer. Il y a un potentiel au Sénégal, comme en témoignent les engagements d’investisseurs étrangers à vouloir investir au Sénégal lors du « Forum Invest ». C’est une crise qui va passer et nous encourageons les efforts du gouvernement à continuer à aider les entreprises pour sortir de cette période difficile », plaide le professionnel de l’industrie qui rappelle, à cet effet, le paiement de la dette intérieur pour soulager l’entreprise. Il a également invité les industriels à travailler avec le gouvernement, persuadé que le pays ne peut se développer sans une industrie forte. Et, cela passe, dit-il, par l’accompagnement des autorités. « Le développement du Sénégal ne peut pas se faire sans les industriels. Soutenir l’industrie, c’est soutenir le développement parce que les impôts, c’est nous et les emplois aussi, c’est nous », ajoute le président des professionnels de l’industrie.
L’Etat et le secteur privé ne sont pas adversaires
Pour sa part, le ministre de l’Industrie et du Commerce n’a pas manqué de rassurer les professionnels de l’industrie. « L’Etat est résolu à jouer son rôle de catalyseur et d’accompagnateur. Dans l’Agenda national de Transformation Sénégal 2050, la politique du Gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko est claire et ambitieuse. Il s’agit de soutenir le développement d’un secteur privé national compétitif, de favoriser l’émergence d’industries à forte valeur ajoutée, de sécuriser les chaînes de valeur et de créer des emplois décents sur tout le territoire », fait remarquer Serigne Guèye Diop qui annonce, dans la foulée, le développement d’industries extractives, l’agro-industrie, les industries manufacturières et les services à haute valeur ajoutée, pour transformer, dit-il, cette ambition en résultats concrets. A cet effet, il estime que l’agriculture et l’agro-industrie constituent un levier central de l’industrialisation et de la souveraineté alimentaire du Sénégal. Outre la création de 5 agropoles sur les filières porteuses, il annonce le renforcement des capacités techniques, l’amélioration et l’accès au financement en plus d’optimiser la gouvernance des projets. « L’État et le secteur privé ne sont pas adversaires ; ils sont partenaires. Nous souhaitons un secteur privé national fort, capable d’investir, d’innover et d’exporter. Pour cela, l’État s’engage à : privilégier les partenariats public-privé pour le développement des Agropoles et des sites industriels ; soutenir la transformation locale par des mesures incitatives ciblées ; promouvoir les chaînes de valeur régionales et sous-régionales afin d’augmenter les débouchés pour nos entreprises », explique le ministre de l’Industrie et du Commerce.
M. CISS













