Suite à l’autorisation du rassemblement de la plateforme «Aar Li Nu Bokk» par le préfet de Dakar, une marée humaine a convergé vers les allées du Centenaire pour participer à cette manifestation pacifique, où les slogans et autres inscriptions hostiles ont porté le message de manifestants frustrés par cette gestion des ressources naturelles du Sénégal.
Une semaine après le premier rassemblement réprimé par les forces de l’ordre, le collectif citoyen «Aar Li Nu Bokk» a remis ça, hier, pour exiger la transparence dans la gestion de nos ressources naturelles. Cette fois-ci, le préfet a lâché du lest pour autoriser ce rassemblement, qui a été organisé sur le boulevard De Gaulle ex allées du Centenaire. Mais même si la manifestation citoyenne a été autorisée, un important dispositif sécuritaire a été déployé aux alentours de la place de la Nation et sur les allées du Centenaire. Au rond-point de la Bceao, près de la Rts, une barrière a été érigée avec deux dragons et des véhicules pick-up de la police, en plus de la présence de dizaines de policiers qui veillaient au grain. Du coup, les automobilistes étaient obligés de faire des détours pour rallier le centre-ville. C’est dans ce décor planté que les manifestants ont rallié le lieu du rassemblement qui n’a pas tardé à devenir noir de monde.
Slogans hostiles à Aliou Sall
Dans la foule compacte, se trouvent des manifestants de tous âges. Des militants politiques habillés à l’effigie de leurs leaders, des étudiants ou de simples citoyens, avec des gadgets et des drapelets aux couleurs nationales, étaient venus extérioriser leur courroux suite à cette affaire du pétrole. De l’habillement aux slogans hostiles, en passant par les inscriptions sur les pancartes, ils ont rivalisé d’ingéniosité pour clouer au pilori les mis en cause cités dans ce scandale du pétrole. Même les maillots de l’équipe nationale servent de plateforme pour faire passer leurs messages. «Sunu Pétrole, sunu gaz, Can 2019», « Aliou Sall dioxma sama 400.000», ou encore «Aliou sunu pétrole» sont floqués sur certains maillots. Outre ces maillots, l’on pouvait lire au dos les T-shirts du collectif des slogans comme : «Pour la justice et la transparence dans la gouvernance de nos ressources» ou alors «Aliou Sall criminel», «rester les bras croisés, c’est être complice», «Je lutte, donc je suis», «Aliou Sall goxxil sunu pétrole ak sunu gaz», «Faire partie des pays pétroliers qui ne bénéficient pas de leur pétrole, les étudiants disent niet». Outre l’aspect dénonciation, les manifestants ont fait montre de civisme. En effet, nombreux ont été ceux qui étaient préposés au ramassage des ordures pour garder les lieux propres en cette période de chaleur ou les sachets d’eau utilisés étaient jetés sur place. C’est au moment, alors que l’hymne national était entonné en chœur par les manifestants, que le président de Pastef, Ousmane Sonko, est arrivé sur les lieux en compagnie de ses militants. Il a été fortement ovationné par la foule, notamment lorsqu’il est monté sur le podium pour son temps de parole. «Merci d’avoir réveillé le peuple», lance un militant. Dans la foule, une dame venue de Pikine avec tous ses enfants habillés aux couleurs du Pds lance : «Je suis très remonté contre Aliou Sall qui veut s’accaparer de nos ressources naturelles», dit-elle, avant que ses enfants n’entonnent «c’est un voleur». A la fin des discours, à 18 heures, les manifestants ont levé le camp après avoir de nouveau chanté l’hymne national.
Moussa CISS & Khadidjatou DIAKHATE
Une semaine après le premier rassemblement réprimé par les forces de l’ordre, le collectif citoyen «Aar Li Nu Bokk» a remis ça, hier, pour exiger la transparence dans la gestion de nos ressources naturelles. Cette fois-ci, le préfet a lâché du lest pour autoriser ce rassemblement, qui a été organisé sur le boulevard De Gaulle ex allées du Centenaire. Mais même si la manifestation citoyenne a été autorisée, un important dispositif sécuritaire a été déployé aux alentours de la place de la Nation et sur les allées du Centenaire. Au rond-point de la Bceao, près de la Rts, une barrière a été érigée avec deux dragons et des véhicules pick-up de la police, en plus de la présence de dizaines de policiers qui veillaient au grain. Du coup, les automobilistes étaient obligés de faire des détours pour rallier le centre-ville. C’est dans ce décor planté que les manifestants ont rallié le lieu du rassemblement qui n’a pas tardé à devenir noir de monde.
Slogans hostiles à Aliou Sall
Dans la foule compacte, se trouvent des manifestants de tous âges. Des militants politiques habillés à l’effigie de leurs leaders, des étudiants ou de simples citoyens, avec des gadgets et des drapelets aux couleurs nationales, étaient venus extérioriser leur courroux suite à cette affaire du pétrole. De l’habillement aux slogans hostiles, en passant par les inscriptions sur les pancartes, ils ont rivalisé d’ingéniosité pour clouer au pilori les mis en cause cités dans ce scandale du pétrole. Même les maillots de l’équipe nationale servent de plateforme pour faire passer leurs messages. «Sunu Pétrole, sunu gaz, Can 2019», « Aliou Sall dioxma sama 400.000», ou encore «Aliou sunu pétrole» sont floqués sur certains maillots. Outre ces maillots, l’on pouvait lire au dos les T-shirts du collectif des slogans comme : «Pour la justice et la transparence dans la gouvernance de nos ressources» ou alors «Aliou Sall criminel», «rester les bras croisés, c’est être complice», «Je lutte, donc je suis», «Aliou Sall goxxil sunu pétrole ak sunu gaz», «Faire partie des pays pétroliers qui ne bénéficient pas de leur pétrole, les étudiants disent niet». Outre l’aspect dénonciation, les manifestants ont fait montre de civisme. En effet, nombreux ont été ceux qui étaient préposés au ramassage des ordures pour garder les lieux propres en cette période de chaleur ou les sachets d’eau utilisés étaient jetés sur place. C’est au moment, alors que l’hymne national était entonné en chœur par les manifestants, que le président de Pastef, Ousmane Sonko, est arrivé sur les lieux en compagnie de ses militants. Il a été fortement ovationné par la foule, notamment lorsqu’il est monté sur le podium pour son temps de parole. «Merci d’avoir réveillé le peuple», lance un militant. Dans la foule, une dame venue de Pikine avec tous ses enfants habillés aux couleurs du Pds lance : «Je suis très remonté contre Aliou Sall qui veut s’accaparer de nos ressources naturelles», dit-elle, avant que ses enfants n’entonnent «c’est un voleur». A la fin des discours, à 18 heures, les manifestants ont levé le camp après avoir de nouveau chanté l’hymne national.
Moussa CISS & Khadidjatou DIAKHATE