La gestion budgétaire a été caractérisée en février 2022 par une hausse des ressources budgétaires associée à une progression satisfaisante des dépenses. En effet, les ressources globales estimées à 466,6 milliards se sont confortées de 34,3% à fin février 2022. Par ailleurs, les dépenses publiques se sont accrues de 25,9% pour se situer à 922,3 milliards. En conséquence, le solde budgétaire, dons compris, est estimé déficitaire de 455,7 milliards à fin février 2022, contre un déficit de 385,8 milliards un an auparavant.
Les ressources sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 454,6 milliards et de dons estimés à 12,0 milliards. La bonne tenue des ressources est attribuable aux recettes budgétaires qui ont enregistré une hausse de 133,2 milliards (+41,5%), sous l’impulsion de l’augmentation aussi bien des recettes fiscales (+42,0%) que non fiscales (+28,5%). S’agissant des recettes fiscales, évaluées à 438,3 milliards, elles se sont accrues de 129,6 milliards à la faveur, notamment, de l’amélioration des impôts directs, des taxes sur biens et services intérieurs et des droits de douanes qui ont augmenté, respectivement, de 52,3 milliards, 68,0 milliards et 23,2 milliards. Ces recettes se situent respectivement à 173,8 milliards, 122,0 milliards et 126,0 milliards à fin février 2022. En revanche les droits d’enregistrement (8,7 milliards) et le FSIPP (3,8 milliards) ont atténué cette tendance haussière avec des baisses respectives de 1,8 milliard (-17,2%) et 13,3 milliards (-77,7%).
Augmentation des dépenses publiques
Concernant les dépenses budgétaires, elles ont été exécutées à hauteur de 922,3 milliards à fin février 2022 contre 732,4 milliards un an auparavant, soit une augmentation de 189,8 milliards (+25,9%). Cette hausse traduit la progression significative des investissements sur ressources internes et, dans une moindre mesure, des dépenses de fonctionnement et des transferts et subventions. En effet, les dépenses en capital ont globalement progressé de 145,5 milliards (+51,8%) pour se situer à 426,2 milliards, à fin février 2022, sous l’effet, notamment, du renforcement des investissements financés sur ressources intérieures qui se sont accrus de 148,0 milliards (+114,9%) pour s’établir à 276,8 milliards. Au titre des dépenses de fonctionnement (47,4 milliards) et des transferts et subventions (249,7 milliards), des hausses respectives de 13,0 milliards et 62,0 milliards sont enregistrées, en glissement annuel. En outre, la masse salariale est estimée à 153,1 milliards, en progression de 8,7% par rapport à la même période en 2021. Quant aux charges d’intérêt sur la dette, elles ont enregistré un repli de 42,9 milliards, en glissement annuel, pour se situer à 45,9 milliards à fin février 2022.
M. CISS
Hausse de 1,4% des prix à la consommation en février
En février 2022, les prix à la consommation ont augmenté de 1,4%, en variation mensuelle, sous l’effet du renchérissement des « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (+2,4%), notamment les poissons frais (+12,1%), la viande de bœuf (+2,6%) et les huiles (+0,8%). Sur un an, le niveau général des prix à la consommation s’est encore relevé de 6,5%, en liaison avec l’accroissement des prix des « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (+10,6%), du « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (+2,9%), des « meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer » (+3,2%), de la santé (+1,8%), des transports (+2,7%), de l’enseignement (+1,6%), des « restaurants et hôtels » (+3,7%) et des « biens et services divers » (+2,0%). S’agissant de l’inflation sous-jacente (hors produits frais et énergétiques), elle a augmenté de 1,1% en rythme mensuel et de 5,4% en glissement annuel, en février 2022. En termes d’origine, les prix des produits locaux et importés se sont accrus respectivement de 1,5% et 0,8% en variation mensuelle. Comparativement au mois de février 2021, ils se sont inscrits en hausse, respectivement, de 7,6% et 3,2%, en février 2022.
M.C