Le paludisme demeure une réalité au Sénégal. Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) qui faisait le point de l’évolution de la maladie a fait état d’une hausse aussi bien pour les cas que pour les décès en 2021. Cette augmentation a été notée plus au sud du pays, selon Dr Doudou Sène. Cette hausse est due à la complétude des données.
Le Sénégal a connu une hausse de ses cas de paludisme en 2021. C’est une révélation du Dr Doudou Sène, coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp). C’était en marge de la célébration de la Journée mondiale du paludisme au Sneips, ce lundi. «La situation du paludisme au Sénégal en 2021 montre une hausse des cas avec 536.850 contre 445.313 en 2020. Les régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda sont toujours beaucoup plus touchées avec 78,5 des cas de tous les âges», a fait savoir Dr Doudou Sène.
Sous le thème : «Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies», la cérémonie a vu la participation de plusieurs partenaires du Pnlp. Cette hausse des cas, selon le coordonnateur du Pnlp, est due en partie à l’adhésion du secteur privé dans le système de comptage. «Cette augmentation est imputable à l’amélioration de la complétude des données, l’enrôlement des structures privées qui ne rapportaient pas leurs données et l’amélioration de la détection des cas avec augmentation des sites communautaires de prise en charge», dit-il.
«Le nombre de décès est passé de 373 à 399avec 78% chez les moins de 5 ans…»
En plus de l’augmentation des cas de paludisme, Dr Sènea indiqué que «le nombre de décès est aussi passé de 373 cas en 2020 à 399 en 2021 avec 78,8% des décès chez les moins de cinq ans en 2021 contre 73% des décès en 2020».
A en croire le coordonnateur dudit programme, «la zone rouge qui polarise les régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda, soit 23 % de la population générale, a enregistré 90 % des cas de paludisme, 64 % des cas graves, 58% des décès de tout âge et 84% des décès des moins de 5 ans», fait savoir Dr Sène, selon qui Le Sénégal vise une élimination totale du paludisme en 2030.
Face à cette situation, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé au Sénégal (Oms), Docteur Lucie Imboua, suggèreuneintensificationdes innovations, des nouveaux médicaments,mais aussi des nouveaux moyens de diagnostic.
Le représentant du ministre de la Santé, Dr Malick Ndiaye,a noté quant à luique «les tendances de la mortalité et de lamorbidité sur la période 2020-2021 de mise en œuvre du plan stratégique 2021-2025 sont à une légère hausse de 20,56%». Ainsi, souligne le président de séance, depuis une décennie, les efforts déployés par le gouvernement, l’appui des partenaires techniques et financiers, la mobilisation des communautés et l’engagement de tous les acteurs de la santé ont permis d’améliorer les performances dans les interventions de prise en charge, de prévention. Le conseiller technique n°2 du ministère de la santé estime aussi que «les progrès accomplis sont fragiles et que nous devons plus que jamais appeler les acteurs à maintenir les acquis et à redoubler d’efforts pour aller vers l’élimination à l’horizon 2030». Poursuivant, Dr Malick Ndiaye plaide pour des actionscoordonnées puisque,selon lui,pour atteindre les objectifs d’élimination, «il est nécessaire d’innover comme nous y invite le thème de cette édition de 2022», a t-il plaidé.
Ndèye Khady DIOUF
Le Sénégal a connu une hausse de ses cas de paludisme en 2021. C’est une révélation du Dr Doudou Sène, coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp). C’était en marge de la célébration de la Journée mondiale du paludisme au Sneips, ce lundi. «La situation du paludisme au Sénégal en 2021 montre une hausse des cas avec 536.850 contre 445.313 en 2020. Les régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda sont toujours beaucoup plus touchées avec 78,5 des cas de tous les âges», a fait savoir Dr Doudou Sène.
Sous le thème : «Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies», la cérémonie a vu la participation de plusieurs partenaires du Pnlp. Cette hausse des cas, selon le coordonnateur du Pnlp, est due en partie à l’adhésion du secteur privé dans le système de comptage. «Cette augmentation est imputable à l’amélioration de la complétude des données, l’enrôlement des structures privées qui ne rapportaient pas leurs données et l’amélioration de la détection des cas avec augmentation des sites communautaires de prise en charge», dit-il.
«Le nombre de décès est passé de 373 à 399avec 78% chez les moins de 5 ans…»
En plus de l’augmentation des cas de paludisme, Dr Sènea indiqué que «le nombre de décès est aussi passé de 373 cas en 2020 à 399 en 2021 avec 78,8% des décès chez les moins de cinq ans en 2021 contre 73% des décès en 2020».
A en croire le coordonnateur dudit programme, «la zone rouge qui polarise les régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda, soit 23 % de la population générale, a enregistré 90 % des cas de paludisme, 64 % des cas graves, 58% des décès de tout âge et 84% des décès des moins de 5 ans», fait savoir Dr Sène, selon qui Le Sénégal vise une élimination totale du paludisme en 2030.
Face à cette situation, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé au Sénégal (Oms), Docteur Lucie Imboua, suggèreuneintensificationdes innovations, des nouveaux médicaments,mais aussi des nouveaux moyens de diagnostic.
Le représentant du ministre de la Santé, Dr Malick Ndiaye,a noté quant à luique «les tendances de la mortalité et de lamorbidité sur la période 2020-2021 de mise en œuvre du plan stratégique 2021-2025 sont à une légère hausse de 20,56%». Ainsi, souligne le président de séance, depuis une décennie, les efforts déployés par le gouvernement, l’appui des partenaires techniques et financiers, la mobilisation des communautés et l’engagement de tous les acteurs de la santé ont permis d’améliorer les performances dans les interventions de prise en charge, de prévention. Le conseiller technique n°2 du ministère de la santé estime aussi que «les progrès accomplis sont fragiles et que nous devons plus que jamais appeler les acteurs à maintenir les acquis et à redoubler d’efforts pour aller vers l’élimination à l’horizon 2030». Poursuivant, Dr Malick Ndiaye plaide pour des actionscoordonnées puisque,selon lui,pour atteindre les objectifs d’élimination, «il est nécessaire d’innover comme nous y invite le thème de cette édition de 2022», a t-il plaidé.
Ndèye Khady DIOUF