En conférence de presse hier au niveau de la permanence du Pds à Dakar, la grande coalition Wallu Senegaal arrivée troisième aux élections territoriales du 23 janvier dernier a fait sa première communication sur l’issue de ces échéances électorales. En présence de quelques militants du Pds, la coalition a tenté d’expliquer son échec électoral. Un échec qui, selon eux, s’explique par la convergence de plusieurs facteurs. Toutefois, Wallu Senegaal magnifie ses victoires «dans 28 communes, un département et la ville de Pikine». En guise de perspective, Mamadou Lamine Diallo et Cie qui ont tenuà féliciter Yewwi Askan Wi, en appellent à une réunification de l’opposition pour imposer une cohabitation au régime en place lors des législatives de juillet 2022.
«Nous avons vu très gros, très large, mais nous n’avons pas réussi…». Ce sont sans doute ces mots de Pape Sarr, président de la commission communication de la coalition Wallu Senegaal qui résume le mieux la situation dans laquelle se trouve cette partie de l’opposition sénégalaise.
En effet, procédant à la lecture du En présence des leaders de la coalition tels que Mamadou Lamine Diallo, Doudou Wade, Abdoul Mbaye, le Secrétaire général de la Ld Debout a assuré que leur coalition n’a pas atteint les objectifs qu’elle s’était fixés pour ces élections. Cependant, il assure que cet échec s’explique notamment par le retard dans la mise en place de la coalition à cause des tentatives de réunir l’opposition.«Comme vous le savez, sans doute, la Grande Coalition Wallu a été mise en place un peu tardivement, suite à l'impossibilité constatée de réunir l'opposition et la société civile dans un cadre de large coalition de rassemblement de toutes les forces politiques et citoyennes, en lutte contre le régime de Apr-Bby, pour le changement et pour de nouvelles perspectives dans la gouvernance de nos collectivités territoriales», ont déclaré les leaders de Wallu, disant qu’ils gardent l'espoir qu’un jour cela se réalisera.
Surtout qu’une fois la Grande Coalition Wallu Sénégal mise en place, «nous avons dans l’action connu des lenteurs internes, surtout dans le déploiement des équipes sur le terrain».«Nous avons également connu des départs de leaders d’envergure qui ont pourtant participé à sa création et à son lancement… De même, les investitures se sont déroulées avec beaucoup de difficultés compte tenu des enjeux et des ambitions des uns et des autres. De sorte que dans plusieurs localités, des responsables de nos différentes organisations sont allées aux élections sur d'autres listes, tout ceci ayant participé à affaiblir l'unité dans nos rangs et partant les résultats que nous étions en droit d'attendre», ont-ils encore expliqué, assurant que cette hypothèse s’est par la suite vérifiée sur le terrain. Car, disent-ils, dans beaucoup de localités, la somme des différents scores de listes présentées par des membres de la coalition assure une victoire certaine.
28 communes gagnées
L’autre explication donnée par Wallu, c’est la situation qui prévalait au Pds, moteur de la coalition, qui n’avait pas encore terminé son processus de renouvellements de ses structures qu’il avait entamé ou encore la non maitrise des textes par des représentants de la coalition dans certaines localités de l’intérieur du pays.
Mais,malgré tout ça, assurent-ils, «la Grande Coalition Wallu a remporté la victoire dans 28 communes». Parmi les communes remportées : Kothiari, Dinguiraye, Kébémer, Sagata, Bounkiling, Biscuiterie, Diakhao ou encore Ndoffane, entre autres.«La grande Coalition Wallu a aussi gagné le département de Diourbel ainsi que la Ville de Pikine. A Pikine justement, Bby défaite cherche à organiser un hold-up électoral pour s'emparer de cette ville. Un recours est introduit par nos avocats et le dossier est pendant devant la justice», révèlent-ils, se disant prêts à faire face contre cette tentative de forfaiture.
Possibilité, dès juillet 2022, au sortir des élections législatives, d'imposer une cohabitation au régime en place
Saluant la percée de la coalition Yewwi Askan Wi, la coalition Wallu Senegaal assure que les fortes tendances fondent à penser qu'il est possible dès juillet 2022, au sortir des élections législatives, d'imposer une cohabitation au régime en place pour la première fois dans l'histoire de notre pays.«Cet objectif stratégique est à notre portée et nous sommes persuadés que le peuple sénégalais le soutiendra massivement», disent-ils encore.
Sidy Djimby NDAO