Le week-end n’a pas été de tout repos pour le chef de l’État. Après avoir assisté, samedi, à la cérémonie d’investiture de son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, Macky Sall a fait une escale à Libreville pour rendre visite à son «ami et frère» le Président Ali Bongo Ondimba. Face aux journalistes gabonais, à sa sortie d’audience, il s’est dit heureux de voir son homologue gabonais retrouver progressivement ses capacités.
Petit pays d’un peu plus de deux millions d’habitants, le Gabon n’en demeure pas moins un géant diplomatique africain. Et le ballet des grands du continent à Libreville, depuis le retour au pays du Président Ali Bongo, semble le confirmer. C’est ainsi qu’après les visites de Faure Gnassingbé du Togo et d’Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Macky Sall a été le troisième chef d’Etat à se rendre au Palais du Bord de mer, depuis le début du mois de mai. À Libreville, le Président sénégalais a été reçu par son homologue. À l’issue de la visite de travail et d’amitié, Macky Sall s’est dit heureux de revoir son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, retrouver progressivement ses capacités. «Je viens de m’entretenir longuement avec mon frère et ami, le Président Ali Bongo Ondimba, dans le cadre d’une visite que j’ai effectuée à Libreville. Une visite pour m’enquérir de son état de santé, mais surtout lui exprimer ma solidarité, ma sympathie, mais aussi lui redire toute mon amitié et la fierté que j’ai à poursuivre la relation avec lui et surtout les relations de coopération et d’amitié entre le Gabon et le Sénégal. Je remercie mon homologue gabonais, le Président Ali Bongo Ondimba, pour son accueil fraternel et chaleureux», a déclaré Macky Sall à la presse.
«Aussi présidents que nous soyons, nous pouvons tomber malades»
Visiblement inquiet de l’état de santé de son homologue gabonais, le chef de l’État rappelle qu’eux aussi, quoique président de la République, sont des humains et que par conséquent, tout ce qui arrive aux humains ne leur est pas étranger. «Tout le monde sait que le Président a eu un choc. Nous sommes tous des humains. Aussi présidents que nous soyons, nous pouvons tomber malades comme toute autre personne. Par conséquent, dans cette situation, il est important que notre humanisme nous pousse non seulement à prier pour que les malades recouvrent leur pleine santé, mais également que la marche du pays se fasse de la manière la plus importante qu’il soit», a ajouté le Président Sall, qui a été «très heureux de voir comment il (Ali Bongo) a recouvré ses capacités et je suis sûr que par le temps ‘’Inch Allah’’, les choses se passeront très bien». «J’ai dit au Président toute mon amitié et mon admiration aussi, pour cette capacité de résistance, de résilience, face à la maladie. En tout cas, je prie Allah pour qu’il lui redonne sa pleine capacité», a-t-il terminé.
Sidy Djimby NDAO