Ceux qui font des projections sur la prochaine présidentielle sans compter avec Karim Wade commettent une grosse erreur. En effet, le fils de l'ancien Président Abdoulaye Wade semble prendre toutes les dispositions pour participer à cette élection, même si le débat sur la réhabilitation de leurs droits civiques, lui et Khalifa Sall, est toujours au point mort.
Onze mois nous séparent de la prochaine présidentielle, donc tous ceux qui souhaitent y participer en tant que candidat sont naturellement en train de se préparer. Entre tournées politiques et congrès d’investiture, la plupart des acteurs souhaitant briguer la voix des électeurs le 25 février 2024 se sont dévoilés aux Sénégalais. Dans ce lot de potentiels candidats, deux cas spécifiques : Karim Wade et Khalifa Sall, dont la perte des droits civiques suite à des condamnations ferme avait entraîné le rejet de leur candidature en 2019.
Mais, avec la volonté du chef de l’Etat qui a enjoint au ministre de la Justice, le 29 septembre, lors du premier conseil des ministres de son gouvernement, de prendre toutes les dispositions pour la mise en œuvre d’une amnistie pour les deux hommes, afin de rétablir leurs droits civiques, l’espoir renaît pour ces derniers et leurs militants.
Un geste sûrement jugé insuffisant par Karim Wade et ses partisans. Wade-fils a aussitôt rejeté toute idée d’amnistie et réclame une révision de son procès, ni plus ni moins. Seulement, depuis lors, le débat sur le rétablissement de ses droits civiques est resté officiellement au point mort.
Mais si l’on se fie aux dernières actions entreprises par le « candidat » du Parti démocratique sénégalais (Pds), il se trame certainement des choses. Soit Karim Wade va réussir à obtenir la révision de son procès, soit il a décidé simplement de se contenter de l’amnistie proposée par le Président Macky Sall. Dans tous les cas, le fils de l’ancien président est en train de préparer ses munitions à cette élection pour bien mener sa campagne présidentielle.
Selon une source digne de foi, une vingtaine de véhicules provenant de Doha sont actuellement entreposés au Port de Dakar. Karim Wade semble ainsi armer ses troupes pour la présidentielle de 2024 en envoyant au Sénégal une vingtaine de véhicules juste à moins d’un an de l’élection présidentielle. Jointe au téléphone, la secrétaire adjointe chargée de la communication du Parti démocratique sénégalais (Pds) nous lance : « je ne peux ni confirmer, ni infirmer ».
Ndèye Khady DIOUF












