Un fiasco total, c’est le mot qui qualifie le dernier face-à-face entre Balla Gaye 2 et Boy Niang, ce dimanche, sur le plateau de la télévision futurs médias (Tfm) où était prévu cet événement phare de la lutte avec frappe. Boy Niang 2 n’a pas fait le déplacement pour honorer l’une des dernières clauses du contrat le liant à Gaston Production, pour le combat prévu dimanche 1er janvier 2023 à l’arène nationale. Si le promoteur Makane Mbengue et le Cng de lutte promettent de sanctionner, son adversaire lui a déploré la situation avant de bouder le plateau.
Tout était parti pour une soirée de rêve au profit des amoureux de lutte. Malheureusement, les amateurs de lutte ne verront jamais la dernière confrontation verbale en direct entre Balla Gaye 2 et Boy Niang 2. Pour les besoins du combat organisé par Gaston Production, les deux lutteurs devaient tenir un dernier face-à-face ce dimanche en direct sur le plateau de la télévision futurs médias (Tfm). Le Pikinois a boycotté le plateau qui se déroulait en direct, provoquant la déception des sponsors, du promoteur Makane Mbengue, mais aussi de son adversaire Balla Gaye 2 qui a fini par bouder le plateau. Le Cng, de son côté, représenté par Meïssa Ndiaye, vice-président, a promis des sanctions.
Balla Gaye 2 : «je l’attends le jour j. Je vais le tabasser avant de le terrasser»
Balla Gaye 2, présent bien avant l'heure et qui est resté pendant plus de 20 minutes sur le plateau de Tfm, n’a pas aimé la tournure des événements. Le Lion de Guédiawaye a asséné ses vérités à son adversaire avant de quitter le plateau. «Je suis resté pendant plus de 20 minutes dehors. Sur le plateau aussi, j'ai fait presque 20 minutes. Je ne comprends pas ce qui s'est passé. L'essentiel est que je respecte mon contrat avec le promoteur», avance l’ancien roi des arènes. «Je déplore ce genre d'événements, parce que la lutte est arrivée à un moment où les sponsors fuient et ce genre de comportements ne les encourage pas à revenir. Il ne faut pas oublier que ce sont les sponsors qui nous paient. J'espère seulement que mon adversaire n'a pas eu de difficultés parce que je ne le souhaite pas», déclare le Lion de Guédiawaye.
Balla Gaye n’a tout de même pas pu s’empêcher de lancer une pique à son adversaire. «Je l’attends le jour j. Je vais le tabasser avant de le terrasser. Je ne peux pas perdre mon temps ici car je dois continuer mon travail, comme mon adversaire n'a pas fait le déplacement. Avec tout le tollé qu'il y a eu sur ce combat, je pense qu'il fallait penser au promoteur avant d'agir de la sorte. Il fallait tout sacrifier parce que, s'il plaît à Dieu, le jour j aura bel et bien lieu», dit-il avant de bouder le plateau.
Makane Mbengue : «Même si Boy Niang demande pardon, je ne pourrais pas le lui accorder»
Voulant en savoir plus sur cette absence du Boy Niang 2, le promoteur de lutte a tenté de joindre le lutteur, sans succès. «Je ne voudrais pas en arriver à un certain stade avec lui. Mais nous allons tirer toutes les conséquences», a-t-il averti en direct, visiblement irrité par l’absence du Pikinois qui s’est dégagé de ses obligations contractuelles.Makane Mbengue de poursuivre : «ce n'est pas une première. C'est déjà arrivé mais ce n'est pas juste. Boy Niang lui-même sait qu'il a fauté. Je sais qu'il va essayer d'appeler ou envoyer des messages pour s'excuser. Je suis sûr que son absence est surtout due à des recommandations mystiques, mais ce qui nous lie est un contrat bien ficelé». Le fils de Gaston Mbengue de rajouter : «il sait que ça ne restera pas impuni. Même si Boy Niang demande pardon, je ne pourrais pas le lui accorder. Il va perdre de l'argent. Nous nous excusons auprès des amateurs. On aurait vraiment voulu que les deux lutteurs s’affrontent verbalement sur ce plateau».
Meïssa Ndiaye : «le Cng appliquera le règlement dans toute sa rigueur»
De son côté, Meïssa Ndiaye, vice-président du Cng de lutte, a aussi déploré la situation avant de parler des sanctions qui pourraient être infligées au fils de De Gaulle.«Les face-à-face sont réglementés par le Cng. Le promoteur doit d'abord aller officialiser les dates et lieux à la direction administrative du Cng. A son tour, le Cng lui impose des dispositions sécuritaires mais aussi que les managers des lutteurs signent des avenants pour fixer les heures d'arrivée des lutteurs et le nombre d'accompagnants. Tout est défini en prélude à ses face-à-face», explique le vice-président du Cng de lutte.
Meïssa Ndiaye rajoute : «donc, je suppose que si une personne signe un contrat, la moindre des choses, c'est de respecter ses engagements. Boy Niang ne l'a pas respecté, son manager connaît les termes du contrat et les réglementations qui peuvent arriver pour ce genre de cas. Le Cng appliquera le règlement dans toute sa rigueur».