C’est clair qu’entre Yewwi et Wallu, les rapports ne sont plus aussi huilés qu'auparavant. L’épisode de la motion de censure n'est même pas encore clos, avec des accusations et contre-accusations, qu'un autre risque de s’ouvrir sou peu. En effet, le vice-président du groupe parlementaire liberté, démocratie et changement s’est complètement démarqué du concert de casseroles initié par Yewwi au soir du 31 décembre. Loin de s’en arrêter là, Cheikh Abdou Mbacké Dollya aussi interpellé directement Ousmane Sonko sur les attaques de ses militants contre les hommes politiques.
Après son intervention musclée ce 15 décembre à l’hémicycle, pour expliquer les raisons de son abstention à propos de la motion de censure de ses collègues de Yewwi Askan Wi, Abdou Mbacké Dolly vient de poser un autre jalon dans ce qu’on peut appeler «sa radicalisation contre Yewwi». Le vice-président du groupe Liberté, Démocratie et Changement a expliqué les raisons de ses désaccords avec les députés de Yewwi AskanWi avec qui il partage l’opposition parlementaire. «Je ne suis pas de ces députés conditionnés à qui on demande de voter pour ou contre telle ou telle autre chose. Je ne suis mu que par les intérêts du peuple,plus précisément ceux de Touba», s’est-il justifié avant de relever : «nous avions promis au peuple qu’une fois à l’Assemblée nationale, Yewwi et Wallu allaient s’attaquer ensemble aux vrais problèmes des Sénégalais comme la cherté de la vie, la criminalisation de l’homosexualité, la révision du code électoral permettant à Khalifa Sall et KarimWade de retrouver leurs droits civiques et tant d’autres propositions de lois ; mais jusque-là, aucun jalon n’est posé dans ce sens. Pire encore, quand ils ont voulu déposer leur motion, ils nous ont écartés de la procédure», fulmine-t-il.
«Tout sauf Macky mais…»
Se prononçant sur le concert de casseroles initié par Yewwi le 31 décembre, Abdou Mbacké Dollydit n’êtrenullement concerné. «Moi tout autant que la coalition Wallu Sénégal nous ne sommes pas dans ces enfantillages. Nous ne sommes pas concernés par ce concert de casseroles. Nous travaillons plutôt à débarrasser les Sénégalais de Macky Sall. Et pour cela, il faut des actions concrètes comme nous l’avons fait à la sortie du rapport de la Cour des comptes en demandant la mise en place de nouveaux membres de la Haute Cour de justice», a-t-il laissé entendre.
Pour lui, Il est possible de combattre le régime du Président Macky Sall sans être dans la politique politicienne. «Je suis de l’opposition, je me bats pour le départ de Macky Sall, je déclare d’ailleurs ma candidaturepour la prochaine présidentielle. Mais, j’ai aussi décidé de voter le budget que son gouvernement nous a présenté, parce que contrairement à ce que veulent vous faire croire certains, cet argent servira à construire les infrastructures dont les populations ont besoin. Puisque Touba demeure ma seule et unique priorité, je voterai tout ce qui aura un impact positif dans la ville sainte. Je n’ai qu’un leader, il s’appelle Khadimou Rassoul», précise Abdou Mbacké Dolly.
«Ousmane Sonko doit parler à ses militants pour qu’ils arrêtent les insultes contre les familles religieuses»
D’après le vice-président du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement, tout le monde devrait avoir le droit de faire ses choix sans être jugé, ni persécuté. C’est la raison pour laquelle il interpelle directement le leader de Pastef dont le sport favori de ses militants, dit-il, est de s’attaquer aux hommes politiques et des fois même aux familles religieuses. «Ce nouveau phénomène qui commence à gagner du terrain est à combattre. On peut ne pas partager les mêmes avis et se respecter. Les jeunes qui passent leur temps à s’attaquer et à insulter les hommes politiques, c’est répréhensible. J’interpelle directement Ousmane Sonko, c’est un ami, un frère, mais il va falloir qu’il parle à ses militants et sympathisants ; les insultes entre Tarikha, contre les hommes religieux mais aussi contre les hommes politiques doivent cesser», affirme Abdou Mbacké Dolly. A l’en croire, il s’est toujours battu aux côtés du leader de Pastef et voilà qu’on l’arrose d’insanités aujourd’hui. «J’ai écourté un voyage quand il a eu des problèmes. J’ai été directement chez lui a ma descente de l’avion. Je me suis battu pour sa liberté jusqu’à en perdre mes biens ; je ne mérite pas ce traitement», regrette-t-il.
NdèyeKhadyDIOUF
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