Khalifa Sall sera à nouveau sous le feu des projecteurs très bientôt. L’ex-maire de Dakar verra ses dossiers examinés à partir du 11 juillet prochain par la Cour suprême. La haute juridiction va se pencher d’abord sur le décret de révocation signé par Macky Sall, ensuite sur le rabat d’arrêt formé par la défense de l’ex-édile de la capitale sénégalaise. Un fait curieux pour des sources qui présagent d’une éventuelle libération de Khalifa Sall.
Lors de son face à face avec la presse sénégalaise, le président de la République avait laissé entendre, relativement à une grâce au profit de Khalifa Sall, qu’il ne pouvait pas réagir, étant donné que le dossier est encore pendant devant la justice. Un obstacle qui, selon Macky Sall, fait qu’il a les mains liées. Mais, très bientôt, toutes les procédures concernant l’ex-maire de Dakar seront définitivement bouclées sur le plan national. Pour cause, la Cour suprême va évoquer cette affaire concernant l’ancien maire de Dakar. En fait, et fait curieux, il s’agit de deux recours de Khalifa Sall qui seront examinés à partir du 11 juillet prochain. En effet, le jeudi 11 juillet, la chambre administrative de la haute juridiction va se pencher sur le recours visant l’annulation du décret de révocation de Khalifa Sall en tant que maire de Dakar.
Et pour la deuxième affaire qui porte sur le rabat d’arrêt, elle sera évoquée le mardi 16 juillet prochain. Pur hasard que les deux dossiers soient évoqués dans la même période ? Voire. Même si le recours portant annulation du décret de révocation n’a aucune incidence sur la décision de grâce du Président, cette coïncidence est assez curieuse. Certaines sources proches du dossier soupçonnent une volonté «peut-être» de Macky Sall de vouloir procéder à la grâce de l’ex-maire de Dakar avant la fête de la Tabaski. Du coup, si le rabat est vidé le mardi 16 juillet, par les chambres réunies de la Cour suprême, tout obstacle sera levé devant le président de la République.
Rappelons que le décret de révocation de Khalifa Sall est tombé à la suite de l’arrêt de condamnation de la Cour d’appel de Dakar qui a confirmé le premier juge qui avait infligé 5 ans de prison ferme à l’ancien maire de Dakar. La décision de Macky Sall d’éjecter l’ex édile de la capitale sénégalaise de son fauteuil de maire a été, cependant, contestée et attaquée devant la chambre administrative de la haute juridiction. Pour les conseils de Khalifa Sall le président de la République ne pouvait pas prendre une telle décision alors que la procédure était toujours en cours, puisqu’ils avaient formé un pourvoi en cassation. Le décret est donc «sans aucune base légale», ont-ils souligné dans leur recours. Même si aujourd’hui Soham El Wardini est légalement maire de la ville de Dakar, l’annulation du décret serait une grande victoire pour la défense de Khalifa Sall.
S’agissant par ailleurs du rabat d’arrêt, il attaque l’arrêt de la chambre criminelle de la Cour suprême, rendu en janvier dernier et qui confirme l’arrêt de la Cour d’appel de Dakar. Devant les chambres réunies et avec comme président de séance, le Premier président de la Cour suprême, Mamadou Badio Camara, les avocats vont développer plusieurs moyens dont l’un porte sur la composition de la chambre lors de l’audience qui, selon les avocats de la défense, était en nombre pair alors que la loi exige l’imparité.
Alassane DRAME