La communauté mancagne à laquelle appartient François Mancabou s’est exprimée sur cette affaire qui défraie la chronique. Visiblement très remontés contre le procureur de la République et le Directeur général de la Police, les Mancagnes ont prévenu que cette affaire sera tirée au clair. Ils invitent les Sénégalais à se lever pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un assassinat de leur prince.
La communauté mancagne est amère. Très amère. Lors de leur conférence de presse d’avant-hier samedi, suite à la mort d’un des leurs, François Mancabou, certains étaient en larmes alors que d’autres parvenaient à peine à parler. «La communauté mancagnedénonce avec la dernière énergie l’assassinat de notre prince», lâche leur porte-parole.«Dans toute cette histoire, ce qui nous fait le plus mal, c’est les déclarations mensongères du procureur de la République, qui a eu le culot de faire face aux Sénégalais pour leur dire que François s’est lui-même fracassé la tête en la cognant contre les grilles de sa cellule. Il devrait avoir honte de dire de telles choses pour un procureur. Parce que quand on parle de garde à vue, ça veut dire gardé à la vue de ceux qui sont préposés à sa surveillance», a indiqué celui qui s’est présenté comme le frère de François Mancabou.
Poursuivant, il regrette : «mieux, le procureur nous dit qu’il a une vidéo de 13 minutes qui prouve ces allégations. Mais cela veut dire, si c’est vrai, qu’ils l’ont laissé se donner la mort sans intervenir. Pourquoi personne ne l’a arrêté ?», fustige le frère du défunt.
Pour le porte-parole de la communauté mancagne, les droits de leur défunt fils ont été bafoués depuis le début de cette histoire et, ça a continué jusqu’à sa mort et même après sa mort.
Interpellant le Directeur général de la Police, le commissaireYague, cet autre intervenant, beaucoup plus sage, invite le patron des limiers à rassurer la communauté mancagneque la mort de François Mancabou n’est pas un crime perpétré à l’intérieur des cellules d’un commissariat. «Nous sommes tous des Sénégalais et une telle chose ne doit pas se répéter ni pour un Mancagne, ni pour un Joola, ni pour un Peulh, ni pour personne…», note-t-il.
Avant de regretter que quelqu’un qui a servi sous le drapeau de l’armée sénégalaise «puisse être taxé de terrorisme, arrêté, torturé et tué de cette manière. François Mancabou a servi l’armée sénégalaise, son père le roi Jean Marius Mancabou a servi l’armée sénégalaise», dit Samuel Biagui, étudiant à l’Université de Dakar.
Sidy Djimby NDAO













