Pape Diop n’a pas fini de constater les dégâts dûs à sa façon de manager. Après le départ de Saer Sow, jusque-là porte-parole adjoint de Bok Gis Gis, il nous revient que plusieurs cadres du parti sont sur le départ. Ils reprochent à Pape Diop de ne pas accorder d’importance à leurs réflexions. Selon les confidences d’une source au cœur de cette affaire, les cadres s’enferment toujours, produisent énormément, mais Pape Diop n’en fait qu’à ses propres décisions. «Les gens pensaient que les réflexions qui étaient développées par les intellectuels du parti devraient être pris en compte dans la démarche politique de notre parti. Mais, il n’en est rien», a commencé par dire notre interlocuteur, qui souligne que lors de la Présidentielle du 24 février dernier, au moment de chercher des parrains, de peu, Pape Diop allait les perdre. «Pape Diop a demandé aux gens de chercher des parrains, sans donner les moyens qu’il faut. Alors que nous considérions que le parrainage était une étape incontournable pour être candidat. A notre niveau, il fallait mettre le prix ; mais il a minimisé le parrainage. Résultat des courses, le Bokk Gis-Gis n’a pas participé», s’est plaint notre interlocuteur. «Pape Diop croit que c’est lui le parti» Pire, chaque fois qu’ils ont essayé de lui parler, de le pousser à adopter une position qui soit celle qui lui permettrait de cristalliser les espoirs des Sénégalais, Pape Diop a refusé. «C’est comme s’il était réfractaire à l’avancement, au changement, aux positions que nous lui suggérons; alors que nous sommes dans un parti politique. Pape Diop ne prend jamais en compte les préoccupations des cadres. Il croit que c’est lui le parti. C’est lui qui prend toutes les décisions et qui fait tout ce qu’il veut». Une autre source de lister parmi les griefs qu’ils ont contre Pape Diop, «son inaccessibilité». Il est presque impossible de le joindre au téléphone. C’est lui qui appelle quand il a besoin de quelqu’un. Quand un cadre essaie de l’appeler, il ne prend même pas la peine de répondre. «Actuellement, les cadres en ont marre. Nous sommes en train de réfléchir. Nous allons nous rencontrer samedi prochain (Ndlr : aujourd’hui) pour réfléchir sur la nouvelle voie à emprunter. Il y a déjà des noms qui sortent du lot, des leaders avec qui nous devons travailler dont, entre autres Ousmane Sonko ou Boubacar Camara», a dit notre source. Madou MBODJ
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