Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, est en visite de 48 heures dans la région de Ziguinchor. Au premier jour, il a visité le service départemental de Bignona de son ministère. Sur place, des centaines de charrettes, des tronçonneuses et des voitures pris aux coupeurs de bois campent le décor. Mais ce qui a attiré la curiosité du ministre, c’est la présence de 21 camions immatriculés en Gambie, saisis aussi sur les exploitants forestiers. Séance tenante, l’ancien Directeur de l’Artp devenu patron de l’Environnement a soutenu qu’il va en parler au président de la République, dit-il, parce c’est grave. «Nous avons vu toute à l’heure l’agression qui est faite à nos forêts. Des camions immatriculés en Gambie au nombre de 21 ont été saisis. Cette exploitation abusive, voire cette agression sauvage de nos forêts constitue un fléau national. Je vais rendre compte. Ce que je constate est que les 21 camions saisis sont gambiens», a déclaré le patron de l’environnement du Sénégal.
Pour lutter contre ces brigands de la nature en Casamance, le ministre de l’Environnement appelle au concert des forces vives de la nation. C’est la manière, selon lui, de mieux combattre ces délinquants. «J’appelle les populations, les autorités et ceux qui ont la charge de protéger nos forêts à se donner la main et travailler ensemble pour faire face à ces délinquants qui ne cessent d’agresser nos forêts», a-t-il lancé.
Abdou Karim Sall a annoncé à Bignona la volonté du chef de l’Etat de mettre en place une agence pour la reforestation. Une manière, selon lui, de permettre aux futurs générations de bénéficier des largesses de la forêt. «Le président de la République a indiqué clairement sa volonté de mettre en place une agence de la reforestation, qui viendra à côté de ceux-là qui luttent contre la déforestation, permettre la régénération de nos forêts, mais de maintenir nos acquis, surtout ce que nous avons aujourd’hui comme patrimoine», soutient le ministre de l’Environnement, qui a promis de renforcer les effectifs pour le contrôle idoine des 28 forêts classées qui existent dans la région de Ziguinchor. Ce renforcement des effectifs est une des priorités du chef de l’Etat.
«Les élèves doivent comprendre qu’ils n’ont pas le droit d’aller en grève et que l’emploi n’est pas garanti»
Le directeur de l’institut de formation des agents des Parcs nationaux, Eaux, Forets et Chasses a demandé d’inscrire dans le règlement intérieur que «les élèves n’ont pas le droit de se syndiquer ou d’aller en grève, mais leur seul devoir, c’est d’obéir aux ordres et d’en donner, parce qu’ils sont dans les corps paramilitaires». Séance tenante, le ministre a donné l’aval au directeur de l’institut de faire la proposition qui sera étudiée et certainement amendée. Ces élèves, dans leur plateforme revendicative, ont mis comme point le plus essentiel leur recrutement dans la fonction publique. Sur ce point, le ministre a été très clair. «Les élèves doivent comprendre que le recrutement dans la fonction publique n’est pas garanti. Ils ne sont pas les seuls Sénégalais à subir ces formations. Ce n’est pas le seul institut ou école qui existe au Sénégal. Il y a des Sénégalais de l’étranger qu’il faut prendre en compte», prévient le ministre. Il a informé avoir reçu les responsables des élèves dès sa prise de fonction à Dakar. Lors de cette rencontre, des solutions ont été trouvées.
Baye Modou SARR