L’engagement du ministère de la Santé à tenir des points de presse quotidiens sur la situation du coronavirus au Sénégal fut comme une lueur d’espoir venue répondre au besoin d’information des populations. Avec les premiers cas, les services du ministère de la Santé ont donné des informations exhaustives sur la nationalité, l’adresse et même l’âge des victimes. Mais le constat, c’est que cette précision dans la communication s’effrite au fur et à mesure que l’on avance. Maintenant, nous n’avons droit qu’à des bribes d’informations sur les cas positifs. Messieurs, si vous voulez combattre les fakenews, commencez par donner des informations complètes. Cela éviterait aux journalistes de ne pas chercher des sources ailleurs.
Déclaré en Chine vers la fin du mois de janvier dernier, le coronavirus est passé d’une épidémie à une pandémie touchant une bonne partie du monde, en moins de deux mois. Le Sénégal a enregistré son premier cas, le 2 mars et à ce jour, il en est à 31 cas déclarés positifs avec deux guéris. Cette vitesse de propagation notée au Sénégal fait partie des moins alarmantes quand on prend l’exemple de la France, de l’Italie ou de l’Iran, des pays qui sont devenus des foyers du coronavirus. Le Sénégal, à l’instar de tous les pays touchés par le coronavirus, a établi un système de communication pour tenir la population informée de l’évolution de la situation. Pour Abdoulaye Diouf Sarr et ses collaborateurs, ce sont des points de presse quotidiens pour livrer les informations au jour le jour sur le coronavirus. Au début, on pouvait noter du dynamisme, de la rigueur dans leur exercice, mais actuellement, il faut reconnaître que cet élan d’engagement s’effrite progressivement. Même s’il tient toujours ses points de presse sur le Covid-19, le ministère de la Santé et de l’Action sociale se contente de livrer des bribes d’informations, laissant la presse sur sa faim, à chaque fin de séance. Ils ont progressivement retiré et subtilement certains points de leur communication, jusqu’à se limiter au nombre de cas suspects et au nombre de cas positifs. Plus aucune information sur leurs nationalités, encore moins leurs adresses.
Pourquoi pas des conférences de presse pour permettre aux journalistes de poser leurs questions ?
Comment comprendre le fait que le ministère de la Santé déclare la guerre aux fakenews, allant jusqu’à saisir le procureur de la République, tout en faisant dans la rétention d’informations ? Nous avons applaudi et soutenu le combat du ministre de la Santé contre les fakenews, mais quand les sources officielles nous «claquent la porte au nez», vous comprendrez que l’on aille se «sourcer» ailleurs. Avec cette diversité des sources, les manipulations ne manqueront pas. Alors, responsables du ministère de la Santé, aidez-nous à informer juste et vrai. Nous voulons bien comprendre le concept «communication en temps de crise», mais sachez que plus nous recevons ces bribes d’informations, plus nous serons tentés d’aller chercher des compléments d’informations ailleurs. Et même en dehors de ces points de presse quotidiens, le ministère de la Santé devrait penser à organiser ne serait-ce qu’une conférence de presse par semaine pour permettre à la presse de poser ses questions, parce que des questions, nous en avons et beaucoup même.
Ndèye Khady D. FALL
Déclaré en Chine vers la fin du mois de janvier dernier, le coronavirus est passé d’une épidémie à une pandémie touchant une bonne partie du monde, en moins de deux mois. Le Sénégal a enregistré son premier cas, le 2 mars et à ce jour, il en est à 31 cas déclarés positifs avec deux guéris. Cette vitesse de propagation notée au Sénégal fait partie des moins alarmantes quand on prend l’exemple de la France, de l’Italie ou de l’Iran, des pays qui sont devenus des foyers du coronavirus. Le Sénégal, à l’instar de tous les pays touchés par le coronavirus, a établi un système de communication pour tenir la population informée de l’évolution de la situation. Pour Abdoulaye Diouf Sarr et ses collaborateurs, ce sont des points de presse quotidiens pour livrer les informations au jour le jour sur le coronavirus. Au début, on pouvait noter du dynamisme, de la rigueur dans leur exercice, mais actuellement, il faut reconnaître que cet élan d’engagement s’effrite progressivement. Même s’il tient toujours ses points de presse sur le Covid-19, le ministère de la Santé et de l’Action sociale se contente de livrer des bribes d’informations, laissant la presse sur sa faim, à chaque fin de séance. Ils ont progressivement retiré et subtilement certains points de leur communication, jusqu’à se limiter au nombre de cas suspects et au nombre de cas positifs. Plus aucune information sur leurs nationalités, encore moins leurs adresses.
Pourquoi pas des conférences de presse pour permettre aux journalistes de poser leurs questions ?
Comment comprendre le fait que le ministère de la Santé déclare la guerre aux fakenews, allant jusqu’à saisir le procureur de la République, tout en faisant dans la rétention d’informations ? Nous avons applaudi et soutenu le combat du ministre de la Santé contre les fakenews, mais quand les sources officielles nous «claquent la porte au nez», vous comprendrez que l’on aille se «sourcer» ailleurs. Avec cette diversité des sources, les manipulations ne manqueront pas. Alors, responsables du ministère de la Santé, aidez-nous à informer juste et vrai. Nous voulons bien comprendre le concept «communication en temps de crise», mais sachez que plus nous recevons ces bribes d’informations, plus nous serons tentés d’aller chercher des compléments d’informations ailleurs. Et même en dehors de ces points de presse quotidiens, le ministère de la Santé devrait penser à organiser ne serait-ce qu’une conférence de presse par semaine pour permettre à la presse de poser ses questions, parce que des questions, nous en avons et beaucoup même.
Ndèye Khady D. FALL