Le Quotidien l’avait annoncé, ‘’Les Echos’’ confirme : le Président Macky Sall va se prononcer samedi prochain, 9 septembre, pour donner le nom de son candidat en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2023. Macky Sall l’a annoncé lors d’une réunion restreinte avec ses plus proches collaborateurs. Il a aussi indiqué qu’il va prendre ses responsabilités par rapport à tous ceux qui vont défier son autorité en se démarquant de son choix.
Délivrance, accouchement… aucun mot n’est trop fort pour qualifier ce qui va se passer demain samedi. Les candidats à la candidature de la coalition Benno Bokk Yakaar et leurs principaux soutiens, qui vivent des moments de tension intenses, vont en effet être délivrés demain, comme l’avait révélé notre confrère «Le Quotidien» dans son édition numéro 6155 du samedi 2 au lundi 4 septembre dernier. Le chef de l’Etat l’a dit dans une réunion d’instance avec ses proches. Lors de cette rencontre, il leur a indiqué qu’il va lâcher le nom de son candidat et assumer ses responsabilités. Ainsi, informent nos sources, le Président Macky Sall leur a indiqué qu’il ne va tolérer aucun écart de comportement. Tous ceux qui ne se plieront pas à sa décision en se rangeant derrière le candidat qu’il va désigner seront purement et simplement limogés de leurs postes, a averti le chef de l’Etat ses collaborateurs.
Les récalcitrants vont-ils attendre d’être virés ou vont-ils démissionner d’eux-mêmes ?
Macky Sall leur a dit que les différents protagonistes ne lui ont pas facilité la tâche. Mais qu’il est temps qu’il assume ses responsabilités. Il leur a dit qu’il aurait aimé que la coalition Benno Bokk Yakaar aille à cette élection présidentielle en rangs serrés, mais au vu des différentes positions qu’il voit, cela ne va pas se réaliser. Ce qui signifie qu’il ne faut pas exclure un remaniement ou un réaménagement ministériel dans les jours qui suivent selon que les candidats à la candidature suivent ses directives ou s’en démarquent.
Ceux qui sont concernés par cette mesure sont principalement Amadou Bâ (le Premier ministre), Abdoulaye Daouda Diallo (le président du Conseil économique, social et environnemental), Abdoulaye Diouf Sarr (le Directeur général du Fonds souverain d’investissement stratégique), Mame Boye Diao (le Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignation), Aly Ngouille Ndiaye (le ministre de l’Agriculture), Moustapha Diop (le ministre de l’Industrie) et Amadou Mame Diop (le président de l’Assemblée nationale). Pour sa part, Mouhamed Boun Abdallah Dionne n’est pas concerné d’autant qu’il ne bénéficie d’aucune nomination. Serigne Guèye Diop, lui, a démissionné de son poste de ministre-conseiller depuis quelques semaines.
Seulement, nous informe-t-on, les menaces du chef de l’Etat n’ébranlent aucun de ses collaborateurs. En effet, pour cinq mois hors du pouvoir, tous sont prêts à faire le sacrifice. D’autant que certains, déjà pleins aux as, en profiteront pour préparer sereinement leur collecte de parrainages ou leur campagne électorale.
L’info donnée d’abord aux leaders de Benno
Le Président Sall a aussi annoncé à ses proches que la primeur de sa décision sera réservée aux leaders de la coalition Benno Bokk Yakaar. A ce propos, il nous revient que la conférence des leaders de la coalition Benno Bokk Yakaar sera reçue par le chef de l’Etat demain samedi à 16h. Seulement, d’autres sources annoncent que ce sera une réunion de la conférence des leaders élargie aux candidats à la candidature de la coalition. Qu’est-ce qui va en ressortir ? Réponse dans quelques heures.
Des responsables de structures de l’Apr en réunion hier
Du côté de l’Alliance pour la République, on ne veut pas se faire ravir la vedette. Selon nos informations, les responsables des structures du parti présidentiel ont tenu une réunion hier en début de soirée. Mais jusqu’à ce que nous mettions sous presse, aucune information n’a filtré de cette rencontre.