Me Assane Dioma Ndiaye n’est plus à la tête de la Ligue sénégalaise des droits humains, au terme de son deuxième mandat. C’est ce qui est ressorti de la réunion du congrès ordinaire de renouvellement de ses instances, samedi dernier. Désormais, c’est Alassane Seck, jadis secrétaire exécutif, qui est le président de la Lsdh. Selon Me Ndiaye, c’est pour s’appliquer des principes démocratiques qu’il a cédé la place à son successeur. Il ne quitte pas le navire pour autant. Il a été désigné Président d’honneuret s’occupe des affaires juridiques et judiciaires.
Après deux mandats à la tête de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), Me Assane Dioma Ndiaye a cédé sa place à Alassane Seck qui était jusque-là le secrétaire exécutif de la ligue. Cependant, l’avocat n’a pas du tout quitté le navire, désigné président d’honneur à vie de l’organisation. En effet, il est aussi chargé de coordonner le groupe d’action juridique et judiciaire de la Lsdh. C’est ce qui est ressorti de la rencontre, samedi dernier, du congrès ordinaire de renouvellement des instances de l’organisation.
«La société civile ou les Ong qui se battent pour des principes démocratiques doivent donner le bon exemple…»
En fait, Me Assane Dioma Ndiaye n’a pas voulu se représenter, malgré la sollicitation de certains qui craignent que son départ n’affaiblisse l’organisation. C’est donc pour des besoins d’alternance et de respect des principes démocratiques qu’il a préféré cédé la place. Selon l’avocat, la société civile ou les organisations non gouvernementales qui se battent pour des principes démocratiques doivent donner le bon exemple et s’appliquer ses principes qu’ils véhiculent tous les jours. Pour que leur combat soit crédible, il ne faudrait pas qu’ils s’adonnent aux mêmes pratiques que les politiques surtout en Afrique et s’accrochent à des postes, au risque de remettre en cause un certain nombre d’engagements statutaires ou constitutionnels, estime-t-il.
S’agissant de sa nouvelle mission qui se limite exclusivement aux affaires juridiques et judiciaires, l’avocat qui se retrouve dans son milieu s’en réjouit : «les chantiers sont toujours vastes et surtout les actions qui sont entreprises par la Ligue au niveau judiciaire, notamment des dossiers extrêmement importants aussi bien au Sénégal qu’au niveau international, surtout au niveau de la Cour de justice de la Cedeao, c’est pourquoi j’ai accepté d’assurer la coordination du groupe d’action de la Ligue sénégalaise». Par ailleurs, c’est en reconnaissance à l’important travail qu’il a abattu depuis qu’il est à la tête de la Lsdhque le congrès, à l’unanimité, a décidé de le sacrer président d’honneur à vie de la Ligue sénégalaise. Désormais, donc, il ne se prononcera qu’en qualité de coordonnateur du groupe d’action.
Même s’il n’est plus à la tête de l’organisation, la Lsdh, désormais dirigée par Alassane Seck pour un mandat de 4 ans, va poursuivre sa mission qui est de combattre pour le respect de la dignité humaine auprès d’Amnesty Sénégalet la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho).
Alassane DRAME