Le Sénégal a posé hier un autre acte décisif dans la commémoration des tirailleurs sénégalais tombés au camp de Thiaroye le 1er décembre 1944. Diomaye Faye a présidé hier la cérémonie solennelle de remise du Livre blanc sur le massacre de Thiaroye, au palais de la République. A l’occasion, le Président Faye a déploré le manque de collaboration effective de la France dans la remise des archives. Déterminé à honorer la mémoire des tirailleurs, Diomaye ordonne la poursuite des fouilles archéologiques sur tous les sites pour chercher des fosses communes.
«La cérémonie qui nous réunit aujourd’hui ne célèbre pas un souvenir, elle consacre un acte de vérité», a déclaré, d’emblée, le président de la République, qui présidait hier soir la cérémonie de remise du livre blanc sur le massacre de Thiaroye 44. «La remise officielle du livre blanc sur le massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944, est un moment d’histoire et de conscience», dit-il.
Diomaye égratigne la France
Diomaye Faye de saluer l’engagement déterminant dans ce projet de mémoire du Premier ministre Ousmane Sonko. Il en est de même pour tous les membres du comité de commémoration et ses sous commissions. «Vous avez permis à notre nation de mieux explorer son passé tout en ouvrant des espaces de collaboration avec les pays qui partagent cette histoire tragique».
D’après le Président Faye, «grâce à la mise en œuvre diligente des directives présidentielles, le livre blanc que nous recevons aujourd’hui constitue une étape décisive dans la réhabilitation de la vérité historique», déclare le président de la République qui exprime cependant une certaine amertume. «La coopération attendue de la République Française dans la mise à disposition complète des archives n’a pas toujours été à la hauteur de nos espérances. Mais cette réserve n’a en rien entamé notre détermination à faire toute la lumière sur cette tragédie, dans la collaboration avec l’ancienne puissance coloniale», indique le chef de l’Etat, qui poursuit : «j’ai validé la poursuite des fouilles archéologiques sur tous les sites susceptibles d’abriter des fosses communes. La vérité historique ne se décrète pas, elle se découvre».
Nd. Kh. D. F













