A l’instar des Chrétiens du monde entier, ceux de Ziguinchor ont célébré la naissance du Christ. Dans leurs homélies, les vicaires ont tous prié pour une paix définitive en Casamance. Ils ont aussi formulé des prières pour une élection présidentielle apaisée.
Les églises de Ziguinchor ont refusé du monde, dans la nuit de lundi, pour célébrer la naissance du Christ. A Lyndiane, à Saint Antoine de Padoue comme à Néma, les fidèles catholiques ont convergé vers les églises pour la messe de minuit. A l’occasion de la messe, les prêtres n’ont pas dérogé à la règle. L’actualité a été au centre de leurs homélies. La paix en Casamance et une élection présidentielle libre, transparente et apaisée ont largement dominé une bonne partie de leurs discours. «Toute personne qui se déclare du Christ doit militer dans le sens de la recherche d’une paix définitive en Casamance, et dans le pays tout entier», a déclaré Abbé Albert Tendeng, à la fin de la messe à la cathédrale Saint Antoine de Padoue. Pour le religieux, «comme nous sommes dans une année électorale, nous chrétiens militons pour cette paix dont notre pays a tant besoin. Nous avons besoin d’élections pacifiques, apaisées avec un choix libre et conscient de nos dirigeants pour mettre le Sénégal sur la voie de l’émergence. Nous avons des cœurs avides de paix, qui cherchent à avoir cette paix. C’est dans les mêmes cœurs que nait aujourd’hui le Christ. Car, le Christ ne naitra plus dans une crèche, mais c’est dans nos cœurs qu’il naitra».
A la paroisse Saint Augustin de Lyndiane, le curé Abbé Célestin Sagna a lui aussi prié pour la paix en Casamance. «Nous voulons que cette paix tant attendue revienne le plus rapidement possible en Casamance. Nous avons tant besoin de cette paix pour que la Casamance, le Sénégal de manière générale, retrouve sa quiétude qu’on lui connaissait».
A la fin de la messe, le curé a formulé des prières pour la présidentielle de février 2019. «Notre pays le Sénégal ne va pas s’arrêter le 24 février. Nous demandons aux hommes politiques de revoir leurs discours à l’endroit de la population. On n’a pas besoin des discours incendiaires. Nous voulons une élection apaisée. Et laisser le libre choix au peuple qui détient le vrai pouvoir», ajoute le curé de Lyndiane.
Ahmet COLY