
«Il faudra révolutionner ce paradigme défectueux et problématique. Mais la solution première, c’est de se référer à l’islam». C’est la conviction de Cheikh Oumar Diagne qui a fait face à la presse pour présenter sa vision qui repose autour de 5 valeurs : intégrité, solidarité, loyauté, ambition et mérite.
Un nouveau candidat à la Présidentielle. Dans sa déclaration, Cheikh Oumar Diagne a indiqué qu’il est quasi impossible de gouverner dans un pays à 99% de croyants sans interroger l’islam. «La crainte d’Allah dans la gestion des ressources collectives, l’amour de ce pays et l’espoir d’une prospérité partagée saine et juste, voilà ce qui marque dans notre cher pays pourtant riche mais très pauvre de leaders. Le Sénégal traverse un moment historique dans son évolution. Il n’a besoin ni de réforme, ni de révolte, mais plutôt d’une refondation totale, car les bases mêmes de sa construction ont été faussées dès le départ. Aujourd’hui, malgré une situation chaotique, marquée par un régime impotent, incapable, nous sommes encore optimistes que les choses peuvent changer dans le bon sens», soutient-il.
Pour Cheikh Oumar Diagne, la société est malade d’une gouvernance calamiteuse. Et pour lui, il faudra révolutionner ce paradigme défectueux et problématique. Mais la solution première, c’est de se référer à l’islam. «Notre société trouve sa source dans le modèle ultra libéral, libertaire et satanique, ayant relégué l’homme à un simple moyen, un maillon dans la chaine de production où le capital en est le maître. L’islam, qui unit 95% des Sénégalais, a une réponse paradigmatique face à ce monde décadent où les crises se succèdent sans se rassembler, où les valeurs sont menacées par un capitalisme vicieux. L’islam est une solution perpétuelle. Il offre une trame principielle et un système de valeurs qui peut désinscrire le Sénégal dans l’agenda où il a été inscrit. Notre philosophie du juste milieu prend tout son sens dans ce monde d’excès, d’oppression et d’injustice dans lesquels les faibles s’affaissent davantage et les riches accumulent plus de richesses avec la complicité de nos dirigeants».
Cinq valeurs
Cheikh Oumar Diagne est largement revenu sur sa vision qui s’articule sur cinq valeurs : intégrité, solidarité, loyauté, ambition et mérite. «Comme pour nous rappeler les 5 piliers de l’islam ou les 5 prières quotidiennes, ces valeurs se déclinent en 19 axes qui rappellent aisément le codex du Coran à travers le nombre de lettres du verset introductif ‘’Bismillah Rahman Rahim’’. Il s’opérera en 29 priorités qui rappellent le nombre de jours du mois lunaire. De ce programme, nous pouvons citer quelques points qui marquent notre offre politique et nous distingue de toutes les candidatures jusque-là exprimées. Conscients d’évoluer dans des sociétés monétaires, nous bâtirons une économie dynamique, résiliente et équitable en amorçant une révolution monétaire et bancaire, quitter le franc Cfa, battre notre monnaie et organiser une pluralité monétaire dans le pays, selon ses fondamentaux. Nous resterons les défenseurs de la monnaie commune communautaire dans des conditions que nous avons déjà évaluées. Cette réforme s’accompagnera d’une nouvelle vision fiscale, bancaire et surtout une vision du crédit», explique-t-il.
L’homosexualité, le viol, la pédophilie criminalisés
Avant de poursuivre : «nous offrirons aux musulmans de vivre pleinement leur foi en érigeant, parallèlement au cours de droit positif, pour les non-musulmans, des cours islamiques. Nous mettrons en place un conseil supérieur du culte pour protéger les valeurs et croyances, toutes formes de dérives tendant à animaliser l’humanité, à désacraliser les croyances. Nous instaurerons la peine de mort. Nous élèverons au rang de crime tout ce que la charia qualifie par tel en commençant par l’homosexualité, le viol, la pédophilie.»
Khadidjatou D. GAYE